MALDOR

...autre exemple, un article sur le "neurone humain"... Il s'en prend parfois aux textes classiques mais c'est encore une fois pour les magnifier tout à fait, les mettre définitivement en valeur, et grâce à quelques mots rescapés, à peine lisibles, surnageants sur la surface torboyautée, roulottée, papillottée du support, en livrer ainsi l'essentiel, l'indubitable...

... le même article que ci-dessus transformé autrement par le même procédé qui mêle hasard et maîtrise...oui, une certaine maîtrise du hasard...comme si Maldor finissait par avoir une idée de ce qu'il allait obtenir...

... ici tout ce qui reste de lisible d'un formulaire de banque est le mot "rétractation"...et on s'aperçoit que ce mot essentiel n'a rien de spécifiquement bancaire et qu'il s'agit donc d'autre chose que d'une simple ampliation...

... parfois des objets subissent les outrages transcendants d'une anamorphose maldorienne, magnifiés par cette mise en volume chantournée si caractéristique, comme la célèbre pipe de Magritte, dont on voit ici un exemple au sein d'une série qui lui a été consacrée... (la légende "ceci n'est pas une pipe" est plus que jamais appropriée...)

... si ses montres ne sont pas molles, elles sont passablement étirées, ondulées, modifiées... comme si elles avaient souffert d'inertie au cours d'un déplacement..

...il procède de même avec des machines ou des ustensiles du début de l'ère industrielle dont il va dénicher des gravures dans les revues de l'époque et qu'il arrange à sa façon avec son don inimitable de l'anamorphose par "ondulo-hystérie."..(mais rien d'inquiétant, contrôlée... il parle même plutôt d'hystérie mollassonne , indolente, presque somnolente...)

...il nourrit une affection toute particulière pour le Château de Versailles, disons qu'il aime le déformer et qu'il tient à le faire lui-même... (ici les Cent Marches)...

...non Maldor ne laisse pas longtemps en paix le bon roi-soleil, voici son interprétation(la vraie nature) de la façade côté jardins dudit palais...d'ailleurs on pourrait très bien admettre qu'on a voulu en faire dès le début un château pour Japonais...(ils sont en tête des visiteurs...)

...encore Versailles, peut-être son essence même cette fois-ci....(mais Maldor reconnaît qu'il n'est pas encore au bout de ses recherches minimalo-essentialistes concernant ce palais...)

...et il ne fait pas que soumettre à ses ardeurs déformantes (mais "révélantes", "débusquantes") des bâtiments célèbres ou non, il se sert parfois des objets les plus simples pour des anamorphoses à la Maldor souvent étonnantes : ici un gobelet de cuivre martelé...

...là , l' esprit anamorphoseur a guidé le bras de Maldor pour une danse endiablée et molle à la fois au-dessus de son scanner, avec en main un emballage d'appareil dont les pictogrammes techniques ont donné ces curieux hiéroglyphes un peu chinois...qu'est-ce que cela peut bien signifier ?

Maldor (suite)

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