CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2411 

 

 

n°2411
 
" Relic "

 

 

(2020)-(Am-Austr)-(1h29)  -       Epouvante, Horreur   

 

Réal. :     Natalie Erika James   

 

 

Acteurs:  E.Mortimer, R.Nevin, B.Heathcote ...

 

Synopsis

 

 

Lorsqu'Edna, la matriarche et veuve de la famille, disparaît, sa fille Kay et sa petite-fille Sam se rendent dans leur maison familiale isolée pour la retrouver. Peu après le retour d'Edna, et alors que son comportement devient de plus en plus instable et troublant, les deux femmes commencent à sentir qu'une présence insidieuse dans la maison. Edna refuse de dire où elle était, mais le sait-elle vraiment...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Jouant sur les codes du cinéma d’horreur, la réalisatrice plonge les protagonistes dans un cauchemar aussi complexe que l’architecture de son décor.

Le spectateur se laisse submerger par l’étrangeté qui règne, puis par l’horreur (le body horror, même) bien plus frontale qui finit par exploser.

La décrépitude s’assimile à un mal qui s’immiscerait sournoisement dans les murs du logis. L’expérience cauchemardesque des deux visiteuses révèle progressivement, en négatif, le point de vue fuyant de la vieille femme, dont la maison apparait comme une projection mentale.

Bref, du déjà-vu. Sauf que l’horreur made in Australie a toujours quelque chose de plus poisseux et ambigu que sa cousine américaine. Ici, tout se joue dans un gynécée pervers, aux nombreux conflits irrésolus, plein de rancœurs et de névroses. Le sous-texte psychanalytique est plus flippant que le film lui-même.

Le film confronte habilement la rhétorique du cinéma d’épouvante à de familières inquiétudes. Natalie Erika James décentre les clichés de l’horreur contemporaine pour fouiller dans la psyché de trois générations de femmes.

Tout n’est pas abouti dans ce premier long métrage, certains effets sont répétitifs ou trop appuyés. Mais Natalie Erika James témoigne d’un talent pour faire naître et cultiver l’horreur dont on a hâte de suivre les prochaines démonstrations.

Une fin incompréhensible finit de plomber ce film qui partait pourtant d'une bonne intention, montrer la déchéance et la solitude qui nous guettent tous à la fin de notre existence.

C’est la limite de Relic qu’on a l’impression d’avoir déjà (beaucoup) vu – nonobstant la comparaison écrasante avec Hérédité d’Ari Aster. Son originalité réside dans son traitement de la vieillesse et de la sénilité dont Natalie Erika James fait une allégorie aussi flippante que touchante jusqu’à un dénouement très réussi.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Drame sur la démence et la fin de vie en utilisant des codes horrifiques, on peut dire que « Relic » est une réussite, surtout pour un premier film. Plus indépendant qu'autre chose, il ne faut pas juste s'attendre à des fantômes qui claquent des portes, c'est beaucoup plus subtil que ça. Porté par un beau casting féminin représentant trois générations, l'ambiance est très pesante, angoissante, avec un visuel toujours grisâtre mais révèle un drame familial dont la fin est très poétique.

Un bon film d'horreur avec du fond! Fini les rôles féminins cantonnés à la vierge immaculé ou à la scream diva! celles-ci ont du sens! Pour un premier film, c'est une claque visuelle, une ambiance poisseuse et des effets sonores terrifiants.
Retenez le nom de cette réalisatrice, elle va bientôt marquer de sa grâce le ce nouveau cinéma de genre!

Relic est une grosse réussite. Un film terrifiant sur la fin de vie, sur la vieillesse, et sur le rapport à la mort. Une vision sans concession du crépuscule de l'existence et du rapport à l'héritage, à la descendance, à la passation, et au remplacement.

Mêlant avec parcimonie des paramètres inhérents au genre aux détresses intra-familiales dues à la sénilité de Edna. Le basculement entre horreur et émotion n'est jamais flagrant, on est toujours sur le fil du rasoir entre les deux car si l'horreur semble provenir d'une créature fantastique (démon ?!) il y a toujours cette petite pensée, cette petite espérance que Edna n'est en fait en proie qu'à sa démence sénile. Le mal qui ronge Edna, ronge aussi la maison symbole de toute une vie où les souvenirs se fondent ce qui crée une allégorie aussi poétique qu'effrayante. En cela, le final est d'une intelligence rare, où le drame offre une poésie funèbre qu'on peut voir comme un happy-end abstrait autour de la ronde de la vie te de la mort. Natalie Erika James, un nom à se rappeler !

 

"Relic" est une première réalisation dérangeante mais un peu confuse. La jeune réalisatrice australienne Natalie Erika James fait mouche grâce à ses thématiques de la vieillesse, de la démence et du deuil qu'elle réussit à rendre flippantes via une allégorie originale. Nous rappelant le vicieux "Hérédité" de Ari Aster, "Relic" se joue entre le drame familial et le film d'horreur. Ici, une vieille dame disparait sans laisser de trace. C'est alors que sa fille et sa petite fille se rendent dans sa maison dans le but de la retrouver mais leur séjour promet d'être remué par une présence terrifiante... Assez long à se mettre en route, ce petit film a le mérite de planter une atmosphère pesante et mystérieuse, où les chemins routiniers du genre sont habilement évités. Ceux qui s'attendent à un enchainement banal de jump-scares sortiront déçus, car ici, l'horreur est ailleurs... Ce huis clos féminin et multigénérationnel, très justement interprété, traite d'un fait commun et intime (l'inversion des rôles parents-enfants à l'âge où le corps et la tête ne suivent plus) et en tire les ficelles pour dépeindre un cauchemar étonnant, poisseux voire touchant par moment. Parsemé de détails, de métaphores, de symboles, "Relic" regorge de non-dits et préserve sa part de flou, d'insaisissable, à l'image d'une mémoire défaillante. Il faut reconnaitre que ce cauchemar reste en tête et réveille notre peur existentielle de voir disparaitre l'un de nos parents, tout en sachant que le même sort nous attend dans le futur... Le monstre de ce film n'est nul autre que la mort elle-même, notre propre décrépitude, cette "maladie" à laquelle personne ne peut échapper. Bon, j'avoue, je me suis pas dis tout ça pendant ma séance, c'était même plutôt l'inverse... Lors de mon visionnement, j'ai pas compris grand chose et j'étais déçu de ne pas avoir plus de clés à mon actif pour déchiffrer cette étrange première oeuvre. En effet, on sent que le fond est extrêmement intéressant et intelligent mais la forme, bien qu'alléchante, est ambiguë et inhabituelle si bien qu'elle peut diviser par son traitement. Je trouve que le film nécessite un peu trop de jugeote pour être directement et pleinement savourer, car il concentre toute sa particularité dans des métaphores qui peuvent paraitre confuses à premier abord. Pas facile d'accès donc, et un peu répétitif dans ses effets mais gardons un oeil sur cette jeune réalisatrice et son univers particulier...

 

Ma seule consolation est de ne pas m'être déplacé pour le voir. Nul au possible. Des pistes s'ouvrent aucune n'est exploitée. La cabane dans la forêt...non. Le voisin trisomique enfermé dans le placard non. Les ombres dans la maison...non. Les couloirs parallèles...non. Pour un final, comment dire? MINABLE.

Une vieille dame vivant seule se volatilise subitement. Sa fille et sa petite-fille vont venir dans sa maison pour tenter de comprendre cette disparition inquiétante, elles ne s'attendent pas du tout à ce qu'elles vont devoir affronter... "Relic" est plus un thriller horrifique qu'un véritable film d'horreur, le scénario est très lent à se mettre en place, on s'ennuie véritablement dans la première moitié de cette histoire censée nous préparer au pire. Et même si l'angoisse arrive enfin sur une ou deux scènes plutôt réussies, l'intrigue n'est pas franchement palpitante dans ce huis-clos familial dont on n'aura, in fine, aucune véritable explication, si ce n'est cinq dernières minutes totalement nauséeuses. Mou, bizarre et toxique.

 

 

 

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