Un bon film d'espionnage, bien
tordu, donnant la part belle aux dialogues. Peu d'action, surtout
cérébrale.
C'est l'exemple même du film
d'espionnage froid et calculateur, à 100 lieues de James Bond, qui
décrit un univers sec, presque déshumanisé et d'où les gadgets
fantaisistes sont exclus. Le réalisateur respecte ces règles
établies par le roman exemplaire de John Le Carré.
Il s'agit d'une vraisemblable et non
spectaculaire histoire d'espionnage et de contre-espionnage qui
illustre la manière méprisable et inhumaine dont sont utilisés de
véritables "pions humains" quand c'est jugé nécessaire. Le charisme
de Burton apporte beaucoup au film.
Ne pas avoir du flingage à tout va et
des bastons toutes les minutes n'est pas une tare ! Ce film est un
VRAI film d'espionnage (pas comme "Bourne "et cie qui ne sont que
des films d'action). Le scénario est complexe et précis comme une
horloge. Mise en scène tout aussi précise avec en prime une
photographie NB splendide. Burton est sobre et classe. C'est ub chef
d'oeuvre du genre où l'intelligence est plus forte que la castagne.
L'intrigue est intelligemment construite
et amène le spectateur à douter du rôle réel de chacun des
protagonistes et à se demander qui manipule qui. Le long métrage de
Martin Ritt souffre toutefois de quelques longueurs mais demeure
captivant malgré tout. A voir.
Ici on prend son temps pour vous faire
comprendre les rouages de cette histoire complexe qui fait qu’un «
dormant » est utilisé à son insu pour sauver un espion en difficulté
de l’autre côté du mur de Berlin. Il s’agit d’une bonne surprise
réalisée par un Martin Ritt qui maîtrise son sujet avec un Burton
plus vrai que nature qui trouve enfin l’occasion d’exister sans son
encombrante épouse.
L’espion qui venait du froid lourdement critiqué pour sa
lenteur lors de sa sortie mérite certainement une seconde vision.
Ces images interminablement lentes donnent à cette œuvre étrange le
statut de film d’auteur.Toutefois l’intérêt pénètre avec de grandes
difficultés cette configuration logistique d’espions statiques,
automatisés. L’œuvre possède une valeur c’est sûr mais notre
entendement n’est pas à la hauteur de telles exigences. Quelques
scènes d'un faux procès illumine un peu les bornes de cette
mécanique complexe dont les rouages nécessitent un livret explicatif
d'accompagnement.
Cette histoire d'agent broyé et manipulé par un système
n'avait rien de séduisant par son côté plus verbeux que physique
pour attirer un public plus habitué au bric à brac bondien ; on
adhère au concept ou pas, moi j'avoue que je suis un peu entre les
deux. Le film n'eut d'ailleurs que peu de succès en dépit de la
formidable prestation de Richard Burton (nommé à l'Oscar) mais il
est instructif pour découvrir un autre visage de l'espionnage, le
vrai, sans artifices, celui de la guerre froide.
Le sujet est intéressant et appuyé par un scénario intelligent
mais le film peine à démarrer et manque de rythme. Dommage car cela
aurait pu être mieux exploité. Heureusement Richard Burton porte le
film.
J'attendais depuis longtemps ce film, et
la déception fut grande. Autant on ne peut qu'être admiratif devant
la mise en scène impeccable de Martin Ritt et la très belle photo
que contient ce film. Autant les acteurs sont excellents (Richard
Burton formidable), mais par contre... quel ennui! Après une
première demi-heure très honnête, il ne se passe quasiment rien du
début jusqu'à la fin, laissant la place exclusivement à des
dialogues un peu appuyés.
Voilà un film qui a terriblement mal
vieilli. Après avoir vu les Bond ou dernièrement les géniaux Bourne,
le film fait terriblement vieillot. En effet, il met 30 minutes à
trouver un rythme et encore un rythme c'est vite dit car on a du mal
à rester éveillés devant un tel ennui. Si l'histoire est la seule
chose qui a un intérêt, cela grandement dû à John LeCarré, on a du
mal à comprendre quelque chose à toute cette histoire. Bref, du
cinéma d'espionnage comme on n'en fait plus !
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