CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  626 

 

 

n°626
 
" Boulevard "

 

 

(2014)-(Am)(1h24)  -      Drame    

 

Réal. :     Dito Montiel   

 

 

Acteurs:  R.Williams, K.Baker, R.Aguire ...

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Ce rôle – tout en douleur, tout en pudeur–, le regretté comédien l’aborde avec une poignante retenue doublée d’une sensibilité suraiguë. Regrets éternels.

Un film sensible, qui offre à Robin Williams un (dernier) rôle d’autant plus bouleversant que son suicide est venu apporter au mal de vivre qu’il y interprète le paraphe de la réalité.

Une oeuvre pudique et sensible avec un atout coeur : Robin Williams qui, d'une grande sobriété dans son dernier rôle, livre une composition bouleversante.

Quelques lourdeurs, tout de même, par endroits, mais l'important n'est pas là. On se fiche que le film soit bon ou mauvais. Boulevard est un émouvant écrin funéraire, un bel adieu à un acteur aimé.

Cette histoire d'amour avortée entre deux êtres brisés par l'existence manque de finesse. En malus, une BO lancinante en mode chantage lacrymal...

C'est juste sans intérêt. A part Robin Williams, qu'on regrette.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Je ne dirais rien de l'histoire car je considère qu'elle mérite d'être découverte sur le moment mais je pense que le film ne serait rien sans cet incroyable acteur qu'est Robin Williams, d'une sensibilité et d'une pudeur incroyable, il m'a mis les larmes aux yeux. Très loin de tous ses rôles cultes, jouant constamment sur la corde sensible et sur le non-dit, on a l'impression que tout un monde se cache derrière son regard si bien qu'on pourrait croire que ce n'est pas un hasard comme dernier rôle... A ses côtés, des acteurs discrets mais non pas moins talentueux : Kathy Baker dans le rôle de sa femme est d'une justesse et d'une porosité incroyable et le petit nouveau Roberto Aguire s'en sort parfaitement dans ce rôle où l'on pourrait facilement dériver dans le cliché. "Boulevard" est un très bon drame porté par l'immense Robin Williams, qui prouve encore une fois qu'il est l'un des meilleurs acteurs de ces dernières décennies...

La question du coming-out chez les seniors est un thème qui est de plus en plus traité au cinéma. Si le sujet est abordé de manière comique dans la série de Netflix Grace et Frankie, le réalisateur Dito Montiel a décidé de montrer l'aspect dramatique d'un tel bouleversement dans son film Boulevard. Pour son dernier rôle au cinéma, Robin Williams est totalement bouleversant, la manière avec laquelle il incarne son personnage donne une réelle profondeur à ce drame et nous inspire un vrai sentiment de sympathie pour lui. Si l'on assiste à la libération de Nolan Mack on est également témoin de l'effondrement de sa femme pour qui cette nouvelle est une tragédie. 

 

Pas mal. Boulevard est touchant, lent mais adapté au personnage. Il garde un côté désuet (ça aurait pu se passer il y a quinze-vingt ans). Ici, pas de musique envahissante: c'est épuré, ça fait du bien, mais un peu trop chaste. L'image est posée, ça détend. Les dialogues et situations ne sont pas terribles mais avec l'acteur, ça passe. Reste un sentiment d'inachevé. Ce film est surtout centré sur le thème de la perte. Ça reste un petit film et on a vu mieux dans le genre mais c'est à voir ne serait-ce que pour la dernière prestation de Robin Williams et la valeur humaine du personnage, Nolan, un banquier. Ça reste globalement triste. Robins Williams était bipolaire et atteint de Parkinson.

Robin Williams incarne certes très justement ce banquier malheureux en couple et dans son travail, mais l'intrigue aurait mérité de plus amples développements afin d'approfondir la véritable personnalité du jeune homme dont il tombe amoureux. La fin m'a en outre déçu car trop brutale.

Ce film ressemble quelque peu à un mausolée quand on sait que c’est le dernier rôle de Robin Williams au cinéma. Cela joue indubitablement dans l’empathie que l’on peut éprouver envers le long-métrage de Dito Montiel, habitué à des films d’action majoritairement inédits en France. D’ailleurs sans le suicide du comédien, le film serait-il parvenu jusqu’à nous ? Pas sûr, tant celui-ci est anecdotique et classique, ce qui ne veut pas dire pour autant mauvais. De plus, on peut y voir un rapprochement étrange entre ce rôle triste, mélancolique et désespéré et la vie privée du comédien. Cela ajoute encore au sentiment étrange qui parcourt le spectateur durant la projection de « Boulevard », où l’acteur est de tous les plans. Son visage triste et sa performance remarquable hanteront encore longtemps nos mémoires, à l’instar de la grande carrière d’un homme tourmenté et qui ne supportait plus Hollywood et le star-system. Le long-métrage est symptomatique de notre époque et soulève un fait sociétal inhérent aux mœurs actuelles. Plus elles se libèrent, plus l’homosexualité est tolérée, plus le coming-out sur le tard d’hommes mariés par convenance ou obligation sera légion. Un sujet plutôt bien traité ici.

« Boulevard » ressemble plus à un téléfilm de luxe qu’à un véritable film de cinéma. Le personnage de la femme de Nolan, incarné par Kathy Baker, est très touchant et l’actrice y apporte une saveur particulière plus que le jeune prostitué joué par Roberto Aguire, assez caricatural (drogué, persécuté par un mac, …). Cependant, le film a le mérite d’être souvent délicat et de ne jamais sombrer dans le glauque ou le racoleur. La pudeur de l’ensemble est à souligner, c’est parfois beau et touchant, mais tout cela reste trop insignifiant pour convaincre au-delà de la projection.

 

Dernier rôle de Robin Williams (avant son suicide en 2014) qui est embarqué dans un personnage niais, trempé dans une histoire larmoyante soporifique et plate. Un ensemble caricatural qui ne réussit jamais à nous attendrir et à nous intéresser.

On s’étonne que le premier homme sur lequel il jette son dévolu soit un jeune prostitué qui est loin de lui vendre la tendresse espérée, mais, après tout, c’est ce jeune homme qui a déclenché ce réflexe tardif et, sans aucun doute, d’autres hommes sauront lui donner ce qu’il attend. A ce point, il faut bien en arriver à ce qui gêne dans ce film au sujet très fort : le jeu de Robin Williams qui interprète le rôle de Nolan. Un jeu sans nuance dans lequel le comédien montre toujours la même expression, le même sourire figé, un jeu qui arrive à tuer dans l’œuf l’empathie qu’on devrait avoir pour le personnage.

 

 

 

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