Fiche 474
n°474 | |
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Le grand alibi "
(2008)-(Fr)-(1h33) - Thriller
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Le crime est sans doute véniel, mais il est presque parfait. Bonitzer orchestre son ballet de comédiens en forme comme un descendant un brin molasson d'Hitchcock. Il sait qu'il est impossible de l'égaler, mais réussit ses dialogues et un beau final. Une nouvelle incursion française dans l'univers d'Agatha Christie, soignée et divertissante, faute d'être d'une grande fraîcheur et vraiment emballante. Nous serions à la limite du téléfilm haut de gamme si Pascal Bonitzer, pour procurer le sentiment de puzzle à reconstituer, ne s'était amusé à filmer le plus souvent en plans courts, créant comme autant de pièces dont nous devrions trouver l'emboîtement. On pourra trouver un peu trop sage et appliquée son adaptation. La critique sociale à laquelle il se livre sur une troupe de nantis pourrait aussi le rapprocher d'un Claude Chabrol, mais là encore la comparaison n'est pas en sa faveur. Désuet et vite ennuyeux. Le suspense traverse mal la Manche. Au charme suranné des petits meurtres britanniques, Pascal Bonitzer a préféré un univers parisien à mi-chemin entre " Au théâtre ce soir " et " Faites entrer l'accusé ". Si au moins on ressortait du film avec l'envie de relire les livres de la grande dame anglaise...
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Tiré d'un roman d'une grande dame, Le Grand Alibi a su coller au style Agatha Christie en le dépoussiérant, et en nous entraînant au milieu de ces acteurs comme on les aime. On ne voit pas le temps passer.
Ce Grand alibi n'est peut-être pas le crime parfait, mais ne boudons pas notre plaisir devant un tel casting et des dialogues assez savoureux. Nouvelle adaptation "à la française" d'Agatha Christie, ce "Grand alibi" se révèle honnête. Si on peut regretter un certain manque de rythme dans la première partie, il est vrai que ce dernier s'améliore dans la seconde, rendant l'ensemble en définitive assez élégant. De plus, et même si on aurait aimé à nouveau un peu plus de profondeur, les relations entre les différents personnages sont habilement tissés, les rendant ainsi plus intéressants. Le final est quant à lui bien mené. Il reste ceci dit un petit goût d'inachevé, cette touche qui aurait permis de rendre l'ensemble totalement séduisant et réussi. Le réalisateur échoue à rendre captivant les liens entre les personnages pourtant pas inintéressants mais apparaissant imprécis. En revanche, restent malgré tout d' excellents comédiens que l’on prend du plaisir à voir jouer ou à regarder…
On est loin des meilleures adaptations et histoires d'Agatha Christie, on assiste à quelque chose proche d'un banal téléfilm policier français avec une intrigue qui n'est pas passionnante. Attention si vous vous attendez au même genre de film que l'heure zéro ( film tiré aussi d'un roman d'Agatha Cristie ), vous serez terriblement déçu. C'est beaucoup moins subtil,moins recherché pourtant une pléiade de stars servent cette intrigue limite série B. La pauvre Agatha, Pascal Bonitzer l'a descendue. Comme d'habitude dans l'adaptation de ces livres, gros casting avec des personnages qui ont tous un secret. Mais là, quel ennui et quel manque de coordination, mais où est donc Hercule Poirot? Même avec un Agatha Christie en matière première, à l'arrivée le résultat est consternant : des acteurs qui ne savent pas jouer, n'articulent, aucune intonation, sauf Arditi et Miou Miou où là ça décolle quelques instants avant de retomber dans le monocorde récitatif, les personnages ont perdu leur personnalité et leur tempérament, leurs relations a perdu leur sens, Agatha Christie a persu son élégance car la transposition est vulgaire, et même l'histoire est mal racontée. Dans Agatha Christie, il doit y avoir enfin le plaisir des lieux qu'on a envie d'occuper et d'habiter, où le lecteur spectateur se loge lui-même pour les observer, les admirer, car ils parlent aussi. Le manoir est splendide. Mais le tournage le néglige complètement, comme il néglige tout. "Le Vallon" est sapé. Ce film est une bouse infâme sans rimes ni raisons. Réalisation inepte, scénario sans intérêt, acteurs égarés comme des lapins dans la lumière des phares (exceptée Caterina Murino, splendide et vénéneuse à souhait), musique atroce et totalement hors contexte... Pascal Bonitzer se réfère à Hitchcock... Quelle ironie ! Et le sieur est un cacique de la Femis et de l'écriture de scénario... L'exception culturelle a bon dos.
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