Fiche 2536
| n°2536 | |
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" Wind
River "
(2017)-(Am)-(1h47) - Drame, Thriller
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Synopsis
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Cory Lambert est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue élucider ce meurtre. Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien
Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Entre enquête policière et cinéma d’aventures, Sheridan a trouvé le ton de ce film engagé. Son œuvre intense ne fait pas de cadeau au spectateur au fil d’une intrigue diaboliquement orchestrée où les paysages sauvages jouent un rôle capital. Brutal et parfois dur, ce polar qui dépeint le quotidien d'une réserve indienne est l'occasion pour Jeremy Renner de démontrer toute l'étendue de son talent. Prix de la mise en scène de la section "Un certain regard" du dernier Festival de Cannes, "Wind River" tient les promesses du scénariste de "Sicario" et "Comencheria". Taylor Sheridan. Un beau thriller hivernal, efficace au sous-texte édifiant. De la belle ouvrage. Avec ce polar solennel et émouvant, le scénariste renommé Taylor Sheridan passe avec aisance à la réalisation pour faire connaître les tragédies rongeant les réserves indiennes aux États-Unis. Un thriller crépusculaire captivant dont le rythme languissant favorise une immersion dans une réserve indienne et une communauté ravagée par l’alcool, la drogue, la violence, la précarité, l’isolement. Comme chez Hillerman, l'enquête avance en douce, presque au ralenti, dans cette région recouverte par la neige, et ce rythme va bien au film. Il est alors dommage que la clef de l'affaire, assez banale, arrive en un flash-back prévisible et conclut le film à la va-vite. Un petit polar montagneux qui ne culmine jamais très haut, même si à l’évidence, il ne cherche pas à respirer l’air raréfié des cimes.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Magnifique, juste, à un niveau de tension rarement atteint, un film et des acteurs comme il en existe peu, ceux qui vous parlent à l'âme et au coeur avec une telle finesse et une telle force qu'ils vous accompagneront très longtemps, à jamais, ses pas dans la neige, ses regards de pères de filles assassinées, de mères dévastées, et ses sourires, ses rires, bravo ! Une magnifique plongée dans le Wyoming, ses étendues sauvages, son paysage, sa population. On sent assez vite la rudesse de ce climat et ce qu'il impose à sa population : l'isolement notamment. On suit le quotidien de Cory Lambert, chasseur, qui découvre le corps de Natalie, jeune habitante, alors qu'il chasse les Pumas qui sévissent. A partir de ce moment tout va s'enchaîner et on fini par se demander qu'est-ce qui est le plus à craindre : les attaques de pumas ou la folie de l'Homme. Le rythme du film est plutôt lent, pour nous plonger davantage dans cette réalité, on est donc secoué à chaque coup de feu qui rompt ce rythme monotone. Un scénario construit dans les moindres détails, il est juste dommage que l'on devine aussi facilement sa finalité, tellement évidente depuis le début. La magnifique bande originale, vient nous plonger encore plus dans cet univers, avec des mélodies douces et pesantes. J'ai beaucoup aimé le duo d'Elizabeth Olsen et Jeremy Renner, j'aimerais presque les revoir dans une suite (qui n'est toutefois pas envisageable). C'est un très beau voyage que nous offre Taylor Sheridan malgré le côté macabre. Belle rumeur depuis Cannes où le film a obtenu le Prix de la mise en scène à Un certain regard. Amplement mérité. La mise en scène de Taylor Sheridan (scénariste de Sicario et Comancheria, qui forme avec celui-ci, selon ses mots, une trilogie sur la "frontière américaine moderne" ) est forte, sèche et puissante. Son scénario, beau portrait d’une communauté sacrifiée et d’une génération à la dérive, est tout aussi bien écrit. Les scènes intimistes sont aussi magnifiquement filmées et aussi fortes que les scènes d’action. Techniquement, c’est superbe. L'interprétation est au diapason. Jeremy Renner et Elizabeth Olsen sont très biens. Graham Greene et Gil Birmingham formidables. On passe un excellent moment, entre tension et émotion, sans s’ennuyer une seule seconde. L’ensemble est aussi blanc et glacial que la région. Une vraie réussite, autant sur le fond que sur la forme. Déjà excellent scénariste, Taylor Sheridan s’avère donc être aussi un réalisateur à suivre. Sa Wind River est d'une belle efficacité. Un pur plaisir. Après avoir brillamment scénarisé "Sicario" et "Comancheria", Taylor Sheridan ne se contente pas cette fois d’être simple scénariste puisqu'il réalise aussi "Wind river". Ce film s’inscrit dans la continuité des deux oeuvres précédemment citées, présentant une nouvelle face de l'Amérique, une face plus sombre, l'histoire d'un territoire perdue relevant de l'autorité d'un Etat qui l'ignore. C'est l'histoire d'une région sauvage, déchirée par un héritage culturel lourd et lieu d'action d'un thriller âpre et sombre. La mise en scène élégante de Taylor Sheridan fait ressortir toute la complexité de ce lieu, d'une beauté certes saisissante mais trompeuse. Les personnages principaux sont tous rendus très attachants par Taylor Sheridan qui choisit de ne pas beaucoup les développer mais de les rendre suffisamment humains pour qu'on s'y attache. Ces personnages en quête de justice vont tenter de tenter d'évoluer dans cet univers hostile qui pousse ses habitants à la folie et à la violence. La narration est un peu classique mais le suspense est maintenu jusqu'au bout, proposant au passage quelques scènes très spectaculaires . "Wind river" est un long-métrage prenant qui dépasse son statut de simple thriller pour nous livrer une fresque sociétale réaliste et impactante. Les acteurs servent à merveille un film très bien mené de bout en bout, qui sait maintenir en haleine le spectateur et en meme temps l'émouvoir. L'une des plus belles surprises de cette année 2017.
Le scénariste de Comancheria et Sicario se sort très honorablement de sa 1ere mise en scène. Rien de bien exceptionnel dans cette enquête aux ressorts assez simples. Mais les acteurs trouvent chacun le ton juste. Mêlés aux paysages du Wyoming, dans une utilisation habile du contexte des réserves Indiennes aux USA et dans une atmosphère âpre et en permanence au bord de l'explosion, l'ensemble produit une étrange inquiétude sourde qui capte l'attention du spectateur. Pas le film du siècle mais vaut le déplacement. Nous voilà plongés dans une enquête dans le Wyoming et ses grands espaces enneigés. Une jeune femme est retrouvée morte gelée, c'est l'occasion pour la police locale de chercher l'assassin avec l'aide d'un agent du FBI (Elizabeth Olsen, excellente) et d'un pisteur (Jeremy Renner, beau brun ténébreux) spécialiste de cette région reculée et particulièrement sauvage. La première partie est longue à se mettre en place dans cette réserve indienne, heureusement que la seconde moitié monte un peu en rythme. Un assez bon polar dans l'ensemble, bien ficelé, avec une ambiance "montagne et blizzard" rafraîchissante.
Taylor Sheridan, scénariste de "Sicario" et de "Commancheria", réalise ici une plongée en immersion dans le Wyoming et son hiver rugueux. Ce polar porté par le duo Jeremy Renner/Elizabeth Olsen ne m'a pas transcendé, tant le scénario est classique et basique. Le réalisateur, à travers cette histoire de jeune fille indienne violée et tuée, veut rendre hommage à ce peuple opprimé mais s'y prend maladroitement. Un thriller qui nous plonge dans le blizzard pendant 1h50 et heureusement qu'il y a la beauté des paysages et l'interprétation parfaite du duo pour éviter les engelures. Pas à la hauteur des deux premiers films! Le spectacle est efficace et les acteurs convaincants mais après s'être laissé entraîné, on se dit "Que de clichés !" Le héros Lambert est un mix du héros américain, avec une grosse dose de Charles Bronson, de John Wayne et une pincée de Clint Eastwood. Mais comme le tout défend les justes causes (la violence contre les femmes, la marginalisation des Indiens...) ça peut passer, en contexte étasunien, pour un film social. Mais le tout reste convenu et le message est finalement assez douteux. Pour éviter les drames: surveillez vos filles, apprenez à tirer avec un fusil de précision et à conduire une motoneige...
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