Fiche 2534
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" Couleurs
de l'incendie "
(2022)-(Fr,Be)-(2h16) - Drame, Historique
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Synopsis
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Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d'un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l'adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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dimanche
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En cela, Clovis Cornillac (qui s’est offert un rôle clé dans cette intrigue vengeresse) signe une fresque riche et foisonnante, un film d’époque en costume, féministe avant la lettre, captivant de bout en bout. Bref, un vrai grand film populaire comme on les aime. Portrait d’une femme qui s’émancipe, « Couleurs de l’incendie » est autant une saga familiale qu’une chronique politique d’un extrémisme en train de gangrener la France. Dans de sublimes décors plongeant le spectateur dans le Paris des années 1920-1930, cette adaptation du roman éponyme de Pierre Lemaitre – suite d'Au revoir là-haut –, au casting impeccable et à la mise en scène classique de Clovis Cornillac, est une réussite. Léa Drucker brille dans cette adaptation efficace mais sans relief du deuxième volet de la trilogie de Pierre Lemaitre. Film de vengeance aux accents dumasiens, Couleurs de l’incendie poursuit la fresque familiale amorcée par Albert Dupontel avec Au revoir là-haut. S’il se veut porté par le même souffle romanesque, il s’avère toutefois plus convenu. Un grand divertissement populaire, volontiers académique, mais dont l’ambition et la patte stylée en font un spectacle hautement recommandable pour toute la famille. Les mêmes costumes, les mêmes dorures, les mêmes tacots de location, les mêmes surcouches de maquillage, les mêmes mouvements de grue… Le récit défile, les acteurs jouent, les violons violonnent, les accessoiristes accessoirisent, et tout ce que l’on voit, c’est un cinéma mort, une espèce de grand barnum clinquant et inerte que l’on a vu mille fois.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Pédophilie et délinquance en col blanc, oui, cela existait déjà dans les années 30. Le monde moderne n'a rien inventé. Adaptation d'un roman inspiré de faits réels, on assiste au dépeçage en règle d'une riche héritière par son notaire complice du banquier et de son fils unique, victime d'un précepteur pédophile. Mais cette dernière saura rebondir telle une araignée tisse sa toile. Dans ce monde de cynisme et cupidité, une nounou slave dégoulinante d'affection et une superbe cantatrice qui permettront à l'enfant de se reconstruire. Très belle mise en scène et acteurs plus vrais que nature. Une fresque historique et sociale remarquablement interprétée par l'ensemble des acteurs et une réalisation magistrale par Clovis Cornillac. Chaque scène est un véritable tableau avec une musique parfaitement calibrée. Enfin un film qui donne toutes ses lettres de noblesse au cinéma. sA voir absolument J'ai beaucoup aimé le film de Clovis Cornillac.J'ai lu le livre de Pierre Lemaitre il y a 15 jours en prévision de ce film. Clovis Cornillac, tout en ayant fait un film de 2h15 a édulcoré le roman, en gardant tout ce qui en fait le sel. Plus de bégaiement pour Paul ou de femme pour l'oncle de Madeleine, par exemple.... J'avais trouvé le roman trop long, du fait justement, de cette multitude de détails qui n'apporte rien en fait... Le film est très bien car débarrassé de ce trop plein de détails. Décors et acteurs tous au top. Une vraie réussite pour Clovis Cornillac qui joue dans son film mais qui ne s'impose pas comme d'autres realisteurs-acteurs, qui se croient obligés d'être omni présents !
Clovis Cornillac est moins à l’aise dans l’adaptation d’un univers qui n’est pas à tout à fait le sien. En comparaison à Au Revoir Là-Haut, on trouve moins d'humour et de second degré dans le film de Clovis Cornillac, mais plus de sérieux et de gravité. Léa Drucker incarne le premier rôle avec justesse mais son interprétation manque un peu de nuances. On l’a vu plus inspirée dans ses précédentes sorties. Ici on a du mal à percevoir dans son jeu la bascule entre la première partie et la seconde où son désir de vengeance est trop peu palpable. Le rôle qu'incarne Fanny Ardant n'apporte également pas grand-chose au récit et son personnage aux contours flous finit par lasser. Le long-métrage est pourtant agréable à suivre et de nombreuses séquences sont sublimes, mises en scènes impeccablement. Forcément, on ne peut occulter le fait que ce film n'existe que par l'engouement qu'avait suscité l'adaptation de Albert Dupontel, et par ricochet, il est indéniable que la comparaison est inévitable ce qui reste, malheureusement pour Clovis Cornillac, le plus gros soucis pour son film. Cette suite officieuse est une sorte de "Comte de Monte Cristo" au féminin, où comment une femme va tenter de survivre dans un monde d'homme entre le krach économique de 1929 et la montée des fascismes des années 30. Ainsi passant de Dupontel à Cornillac on perd une certaine fluidité dans la mise en scène pour une réalisation plus académique, moins créative bien que ce classicisme aille aussi très bien à cette oeuvre littéraire. Mais heureusement le matériau d'origine reste solide et passionnant, la mécanique des machinations surtout sont savoureuses jusque dans le fait qu'on le veuille ou non que miss Péricourt s'est fait avoir dans les règles de l'art, l'inverse n'étant pas vrai ! Ce film fait une suite cohérente et forme une fresque de qualité, à voir pour un bon moment cinéma.
Plus c'est gros plus çà passe ! Bon il y a de jolis décors, de belles autos, Léa Drucker pile poil, Poolvoorde itou mais çà ne suffit pas à éviter l'ennui. Aucun poncife ne nous est épargné. On pense à un moment que peut-être Fanny Ardant va introduire une petite note acide ... mais pas du tout. On la croyait méchante, mais en fait elle est "gentille" ! On aurait pu mettre "l'internationale" en bande son pour souligner encore plus la victoire du prolétaire sur les classes possédantes. Cornillac y a sans doute pensé mais il a finalement renoncé. En compensation on a un führer vraiment très méchant, car savez vous quoi ? Hitler hé bé il était pas gentil du tout. Na !
Après le génial Au Revoir Là-haut du fantasque Dupontel, on s'est
précipité pour voir l'adaptation du second volet de la saga de
Pierre Lemaitre. Patatras, on n'a trouvé qu'une laborieuse et
scolaire illustration du roman d'où le film est tiré. Déçue par comparaison avec le roman lu il y a quelques années, et que j'avais autant aimé que le premier tome (au revoir là-haut). L'histoire qui m'avait paru passionnante et crédible m'a semblé sur écran à la fois tirée par les cheveux et ennuyeuse, à commencer par l'évolution de Paul, la révélation de son secret (dans le roman à la fin, ce qui évidemment met une tension particulière). L'académisme de la mise en scène y est certainement pour quelque chose, évidemment on ne peut nier la beauté des décors, mais celà ne suffit pas. Certainement des oeuvres aussi riches devraient-elles être adaptées sur un format série plus long, car pour moi le roman a mal supporté ce résumé de 2 heures.
Quand Dupontel scénarise, avec la seule "participation" de l'auteur
à l'adaptation, cela donne l'inventif et étincelant "Au revoir
là-haut" en 2017. Là, l'adaptation et le dialogue, le scénario, sont
dus au seul Pierre Lemaître. Et cela donne 2 h 15 de grand vide
stylistique, avec Clovis Cornillac à la mise en scène. Simple cinéma
illustratif, de remplissage. On s'y ennuie ferme rapidement, et même
le casting y est décevant (Léa Drucker, beaucoup trop marquée pour
être crédible dans son rôle, Olivier Gourmet ou Benoît Poelvoorde
transparents, Fanny Ardant jouant les Callas Années Folles plutôt
pathétiquement...).
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