Fiche 2530
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" Django
unchained "
(2012)-(Am)-(2h44) - Western
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Synopsis
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Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche… Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
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Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Ce que "Django Unchained" tire du western italien tient assurément dans ce refoulé de morbidité, de sadisme et de raffinement qui n'a jamais vraiment eu cours dans le western américain. L'air vicié du "Southern Gothic" qui flotte sur "Django Unchained" écrase chacune de ses séquences d'une admirable beauté empoisonnée. Film brillant, exaltant, émouvant, "Django Unchained" prolonge le programme ouvert par "Boulevard de la mort", et finit d'ouvrir à la filmographie de Tarantino la voie d'une maturité pour le moins paradoxale. La maîtrise est totale. Tout y est : le ton, le style virtuose, la musique et l'interprétation étourdissante avec l'humour pince-sans-rire de Christoph Waltz, la rage silencieuse de Jamie Foxx, le sadisme placide de Leonardo DiCaprio, le délire de puissance de Samuel L. Jackson... Du très grand art. Un western-hommage dans lequel on retrouve les fondamentaux de Tarantino mais surtout, pour la première fois de sa carrière, Tarantino signe un grand film politique pour dénoncer ce que fut l'esclavage. Comédie ravageuse et hyperviolente, hommage énamouré au western-spaghetti dopé à la tchatche made in Tarantino, c'est un grand film du réalisateur - et un grand film américain tout court. Récit d'une vengeance, dialogues drolatiques, acteurs réinventés, BO tonitruante, choc des cultures et des références : le melting-pop tarantinien n'a pas changé. Il brille ici dans toute sa dimension bouffonne et perverse. On retrouve l'excellent Christoph Waltz qui, de nazi traqueur de juifs, devient un chasseur de primes déguisé en dentiste dont l'élégance, la culture et l'accent germanique sont à l'origine de plusieurs des meilleurs moments du film. Assagi, Quentin Tarantino réitère la formule d'"Inglourious Basterds" dans un western tendu et finalement plutôt humble. À défaut de marquer totalement les esprits, "Django Unchained" procure un plaisir immédiat, à commencer par son formidable trio d'acteurs.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Excellent moment ! Le premier tiers est tordant de petites répliques
cultes et de scènes cocasses. Cela devient indiscutable, Tarentino fait partie des 10 plus grands metteurs en scènes vivants et son huitième film le prouve. Ce n’est évidemment pas un western et encore moins un spaghetti western, genre qu’il aura le mérite de totalement discréditer. C’est une oeuvre atypique personnelle. Tarentino a le cinéma dans la peau et il adore ce qu’il fait, cela se voit, se ressent très fort et lui confère un ton authentique, changeant le regard du spectateur à tel point que la dérision s’efface souvent derrière une sorte de fascination devant sa flamboyante mise en scène. Il choisit ses moments pour abuser de quelques gros plans et de quelques rares zooms: c’est pour nous rapeller alors son regard critique et sa passion des images. Ce n’est pas un hasard s’il est tant apprécié, la mode ne suffit plus à l’expliquer. C’est son talent qui est à ce point rassembleur, les 20 % des jeunes spectateurs qui ne l’aiment pas, n’aiment pas ses outrances et refusent de voir en lui la conséquence de 100 ans d’art cinématographique. En vieillissant Tarentino a amélioré ses qualités de conteur et lors des moments calmes on reste suspendu aux lèvres des protagonistes, les paroles sont agréables aux oreilles par leurs rythmes et bourrées d’allusions littéraires ou filmiques. L’humour est permanent et nous tombe dessus par surprise visuellement ou auditivement, il n’y a quasiment rien à jeter. Derrière le pastiche se cache quelques problèmes graves inhérents à l'homme: le racisme et plus encore l’esclavagisme dont l’Amèrique a tant souffert., La seule partie floutée si situant lors du lynchage par les chiens; ce n’est pas un hasard, c’est non inracontable et infilmable. Dans Django, la beauté éclate à tout moment dans une ambiance sonore idéale pour le sujet. Tarentino est pour moi le Salvador Dali du cinéma, il pourra être détesté parfois pour sa forme originale et outrancière mais personne ne pourra jamais dire que ce n’est pas un cinéaste. Un chef-d’œuvre. Le septième long-métrage de Quentin Tarantino nous offre non seulement un western digne des plus grands films de Sergio Leone, mais une formidable épopée en quête de vengeance et de sang. Tout dans ce film est fait pour qu'on pénètre dans l'univers noir et pourtant si cher à Tarantino, et qu'on s'attache à se formidable duo composé de Django (Jamie Foxx) et King Schultz (Christoph Waltz) : une mise en scène réussie, proche des personnages, pleine de noirceur, une bande originale extraordinaire, un scénario juste passionnant qui montre l'évolution du personnage de Django et ses relations avec le monde qui le voit comme un "nègre" sans mérite, des décors et costumes construits à la perfection, ...Django Unchained est un grand film, épique, magnifique, maîtrisé de bout en bout par Tarantino, en un mot parfait. Un chef d’œuvre qui conjugue violence , humour et dialogue culte ! Quentin Tarantino nous sort encore une pépite qu'il pourra ajouter à sa filmographie déjà bien fourni de lingots . Dans ce premier western spaghetti qu'il réalise à la sauce Tarantino , la vengeance et l'esclavage sont au centre du film . La vengeance , un thème récurrent chez le réalisateur , et dieu que ça me plait ! J'adore les effusions de sang et les barillets qui s'affolent , outre les balles et le sang, l'humour est très présent dans le film , notamment lors d'une scène culte avec les membres du Ku Klux Klan, mais je n'en vous dit pas plus . Et que dire des acteurs qui jouaient leur rôles avec brio , mention spécial à Léonardo Di Caprio et Christoph Waltz . Donc un film à voir ABSOLUMENT . Ce filmest meilleur visuellement que son prédécesseur "Inglorious Basterds" ainsi qu'au niveau du jeu d'acteur . Et allez vite découvrir Di Caprio en '' méchant sadique " !
Je fais partie des gens déçus, malheureusement. Je suis un grand fan de Tarantino et je pense que ce film est le moins réussi. Le scénario est pas mal, mais le film reste plat, avec des ambitions peut-être un peu trop marquées... Je trouve que c'est légèrement trop moraliste pour un Tarantino... Enfin voilà, le film est pas mal, mais sans plus. QT s’attaque au western spaghetti avec son style habituel, bavard et sanglant. Si Jamie Foxx et Christoph Waltz collent parfaitement aux personnages de chasseurs de primes solitaires unis pour une quête, Kerry Washington n’a pas un rôle grandiose et Léonardo DiCaprio, secondé par Samuel Jackson, volent la vedette à tout ce petit monde en interprétant deux salauds d’anthologie. En revanche, la presse surestime ce film avec des notes élevées alors que ce n’est pas le meilleur film du réalisateur qui nous lasse avec trop de longueurs et beaucoup moins de dialogues incisifs et situations insolites qu’à l’accoutumée. Un Tarantino de qualité moyenne, mais pas le chef d’œuvre espéré...
J'ai trouvé ce film prétentieux et encore et déjà surestimé au seul nom de l'étiquette QT : comme il fut de bon ton d'apprécier sa horde de salaupards cassant du nazi il y a quelques années, il sera de bon ton d'adorer son réquisitoire marketing contre l'esclavagisme... Quentin Tarantino signe avec Django Unchained son film le plus inconsistant sur le plan purement cinématographique, du moins le moins surprenant de sa carrière de réalisateur : il n'a ni la maîtrise narrative d'un Reservoir Dogs, ni la complexité scénaristique d'un Jackie Brown, ni le souffle épique et la sincérité de son diptyque Kill Bill ni même l'authenticité relative de son médiocre Death Proof ( qui témoignait au moins d'une jolie radicalité et d'un pur amour pour le genre abordé ). Les reproches faits à Tarantino concernant son usage du burlesque pour des sujets graves, comme la Shoah ou l’esclavage des noirs, sont aussi crétins que ceux faits à Begnini pour son « La Vita E Bella ». En fait, on peut rire de tout. La question est de le faire avec talent. Begnini le faisait avec talent, Tarentino, dans ce Django, non! Il étire trop systématiquement ses scènes, dont certaines, sont tantôt creuses et plutôt vaines, tantôt manquant de rythme, les dialogues ne sont pas toujours à la hauteur de l’effort de stylisation « vintage » qu’il veut créer. On est parfois, parfois seulement, franchement intrigué. De temps en temps, on rigole de bon coeur, de temps en temps seulement. Mais dans l'ensemble,on trouve bien longues quand même ces presque trois heures. En fait, le problème avec Tarentino, c'est qu’il est devenu, depuis plusieurs années, paresseux, cabotin et narcissique, au point de croire qu’un long déploiement d’effets de style, avec des cameos douteux, pourront masquer le manque d’approfondissement de ses scénarios. Ca marche sur beaucoup, influencés par le battage médiatique et sa renommée, sur les honnêtes cinéphiles, ça ne prend pas. C'est un Tarantino, vous avez dit western mais en quoi est ce un western ? Le film se passe au 19eme S dans le sud US, il y a un chasseur de primes mais à part ça ? Autant en emporte le vent est il un western ? L'interprétation, les acteurs sont excellents, mais que de violence, c'est insupportable. Et c'est long, long ça n'en finit pas !
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