Fiche 2527
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Rendez-vous avec la peur "
(1958)-(An)-(1h23) - Fantastique, Epouvante
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Synopsis
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Le docteur John Holden, un savant américain, se rend à Londres afin de mener son enquête sur la mort de son collègue, le professeur Harrington. Ce dernier avait fait part de ses soupçons sur le Dr Karswell qu'il pensait lié à des forces démoniaques. Holden se rend vite compte que ces doutes n'étaient pas anodins.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Je dois dire que le film porte bien son nom, je ne suis pas un grand peureux, mais je dois avouer que ce film parvient à instaurer en dépit d'effets spéciaux risibles au début (la faute aux producteurs qui voulaient une représentation physique de la bestiole, les idiots) une véritable ambiance oppressante, stressante, une vrai ambiance de peur. Je suis quasi certain que ce film a inspiré des tas de réalisateurs que ça soit Carpenter ou Raimi par exemple, Tourneur est un très grand metteur en scène, la mise en scène est absolument géniale, aucun problème de rythme, tout se tient, malgré quelques facilités scénaristiques, mais ce que pour mieux apeurer le spectateur. Ce qui pourrait n'être qu'une énième série B se révèle être un véritable chef d'oeuvre du cinéma. "Rendez vous avec la peur" est mon film préféré de Jacques Tourneur. Ce film britannique s'illustre dans le cinéma fantastique des années 50 avec un très bon scénario opposant un scientifique, le docteur Holden, au chef d'une secte démoniaque, le docteur Karwell, doté de pouvoirs surnaturels dans le domaine de la magie noire. Avec des effets spéciaux assez sobres, Tourneur réussit à créer une ambiance angoissante grâce à des cadrages et à une ambiance inquiétante autour de la malédiction jetée au scientifique interprété par Dana Andrews. Le suspense du film est intense jusqu'à son dénouement. En Angleterre, un chercheur américain, " allergique " au paranormal, enquête sur la mort mystérieuse d'un confrêre... Toujours un réel plaisir de voir ce film fantastique orchestré par un Jacques Tourneur en très grande forme. La réalisation est évidemment une des grandes qualités du film et rend bien honneur à cette histoire ayant pour sujet le surnaturel et qui terrifiera, à coup sûr, bien des personnes. En effet, l'ensemble contient son lot de séquences de frousse - notamment celles concernant les apparitions du démon qui sont encore aujourd'hui bien flippante, même si celle-ci n'ont pas été voulu par le cinéaste qui aurait préférer que l'on ne voit pas le monstre. Mais, il ne faudrait pas non plus oublier la solide performance de Dana Andrews qui fait preuve d'un certain talent et de son charisme à travers son personnage qui s'avère bien sceptique sur toutes ces histoires de démons. A ses côtés, on retrouve la charmante et convaincante Peggy Cummins ou encore l'excellent Niall Macginnis dans le rôle du docteur Karswell. Précisons également une belle photographie en noir et blanc de Ted Scaife et une partition de Clifton Parker, qui apportent son lot d'angoisse à cette oeuvre de Jacques Tourneur que l'on peut considérer comme étant un des plus réussis de cette époque. Un formidable film fantastique sur le monde du paranormal d'un grand réalisateur français méconnu mort à Bergerac en 1977. Le film vaut surtout pas un excellent scénario et un climat d'angoisse prenant, magnifié par une photographie en noir et blanc remarquable. Les scènes finales de remise du message maudit sont extraordinaires et laisse le spectateur effrayé tant il redoute l'arrivée du démon. On sait que le réalisateur regretta l'apparition du monstre tant il aurait préféré suggérer que montrer. Néanmoins au regard des possibilités techniques de l'époque la créature est assez réussie et relativement terrifiante. Rendez-vous avec la peur est un film aux allures métaphysiques entre rêve et réalité. Comme Descartes dans ses Méditations métaphysiques, Jacques Tourneur instaure le doute pour faire table rase de tout ce qui pourrait s’avérer faux, incertain ou erroné. Une fois les aspects superficiels écumés, les personnages reposent les bases et se trouvent confrontés à ce qui les touchent le plus : leur propres peurs. Dès lors, ils deviennent hantés par celles-ci symbolisées par les démons. [Spoilers] Rongé par la curiosité, un premier scientifique (le professeur Harrington) enquêtera sur son existence et conclura un pacte avec le diable pour remédier à ses peurs. Cherchant ainsi une échappatoire à son aporie, tel Faust avec Méphistophélès, il le paiera de sa vie. Un autre scientifique (John Holden) s’y aventurera lui aussi, et, ayant le courage d’affronter ses peurs car capable de douter de lui-même, il triomphera contrairement au diable en personne (Julian Karswell) qui, pensant avoir atteint la paix intérieure en détenant le secret lui permettant d’effacer ses peurs, trop sûr de lui et incapable de douter, se verra périr. Finalement, le réalisateur conclut que les peurs sont parties intégrantes de la vie et qu’il vaut mieux ne pas les renier mais vivre avec une brume mystérieuse et rester dans le doute : « It’s better not to know »
Traduit par l'horrible titre français de "Rendez-vous avec la peur", "Night of the demon" fut réalisé par Jacques Tourneur en 1957. Martin Scorsese n'a jamais caché son admiration pour ce film qu'il considère même comme l'un des plus effrayants jamais réalisés. À travers cette histoire de démons et de croyances occultes d'orchestre une nouvelle lutte intellectuelle entre sorcellerie et science rationnelle. Mobilisant les ressources de la série B, le résultat est profondément imparfait ; c'est assez inégal, ça tourne un peu en rond mais dans l'ensemble relativement satisfaisant. La maîtrise visuelle du metteur en scène, la réussite de ses effets spéciaux garantissent un intérêt esthétique. En cela, il nous livre une leçon sur comment convertir un chef-d'œuvre de série B en bon cinéma. Un incontournable de Tourneur mais sans doute pas son meilleur. Même s’il a touché avec brio à tous les genres, c’est à ses exploits dans l’art de la mise horrifique, avec un emploi suggestif du hors-champ, que le nom de Jacques Tourneur restera à jamais attaché. Pour son retour au genre du film fantastique près de quinze ans après son dernier film d’épouvante, le cinéaste franco-américain signe un thriller habile dans lequel un scientifique cartésien se voit confronté à des phénomènes paranormaux. L’intention de Tourneur était de faire naitre chez le spectateur un doute profond quant à la réalité de ces événements en laissant, comme il savait si bien le faire, la créature démoniaque invisible à l’écran, mais un désaccord artistique avec son producteur l’obligea à incorporer un monstre, qui plus est terriblement grotesque. Malgré cette contrainte qui fit perdre beaucoup de crédibilité au film, Tourneur réussit à mettre en place une intrigue diablement efficace dans le rapport conflictuel entre le stoïcisme de son héros et les croyances des autres protagonistes auquel il réussit à ne pas donner de résolution concrète. Le duo composé par Dana Andrews et Peggy Cummins (dans son dernier rôle) fonctionne à merveille et participe à donner du charme à cette enquête à l’atmosphère mystique oppressante. Atmosphère troublante et parfois inquiétante mais il est regrettable que l'histoire ne soit pas assez développée. Rendez-vous avec la Peur est plus un film d'ambiance dont le but est de vous faire avoir les chocottes, assez sympa à voir tout de même.
Venant d'un maître comme Jacques Tourneur, on était en droit de s'attendre à mieux. Le film baigne autant dans le surnaturel que dans un faux rythme. On a du mal à plonger complètement dans l'histoire. Grand classique du fantastique réalisé par le français Jacques Tourneur qui a émigré très vite aux USA pour tourner ses films, sauf celui ci qui a été réalisé au pays de la Hammer. Partisan d'un cinéma fantastique plus insidieux, il choisit souvent de ne pas montrer l'horreur et de surtout jouer sur la lumière,le cadre et l'ambiance. Dans celui ci c'est de secte et de démons qu'il s'agit, je dois dire que je n'ai pas été totalement convaincu
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