Fiche 2521
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" Cousin,
cousine "
(1975)-(Fr)-(1h35) - Comédie dramatique
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Synopsis
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Lors de rencontres familiales, la tendresse naît entre une jeune femme et son cousin. Cette liaison va déconcerter la famille et désorganiser leurs foyers respectifs.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Culte! Sorti en 1975 (mes parents ont été le voir à Paris à sa sortie), "Cousin, cousine" restera le plus gros succès de Jean-Charles Tacchella! Ce très joli film révèle au grand public un vrai metteur en scène qui pose plus ou moins des questions allant dans l'air du temps, remarquablement servi par Marie-Christine Barrault et Victor Lanoux! Une originalité de ton et de style, un rythme soutenu, une histoire conçue sur le modèle des comédies US et des acteurs épatants jusqu'aux seconds rôles (n'oublions pas le regretté Guy Marchand). Et vous, êtes vous heureux dans la vie ? Car Marthe et Ludovic le sont dans cette satire légère et impertinente, délaissant leur foyer pour vivre une passion commune, charmeuse et déconcertante! il se dégage de cette liaison amoureuse quelque chose qui ressemble au bonheur et à la liberté! Une vraie bulle de savon en somme, solidement ancrée dans sa décennie... Gros succès à sa sortie en France mais aussi à l'étranger (et notamment aux Etats-Unis), "Cousin, cousine" raconte l'histoire de Marthe (Marie-Christine Barrault) et Ludovic (Victor Lanoux), qui, lassés de leur conjoint respectif, vont entamer une liaison amoureuse, malgré la désapprobation de leur entourage... Cette très bonne comédie de Jean-Charles Tacchella est un vrai reflet de la société française des années 70. Légère et charmante sur la forme, elle est acerbe sur le fond. En effet, le réalisateur se montre féroce envers la sacro-sainte famille et en dresse un portrait au vitriol, notamment à travers les personnages de Pascal (Guy Marchand), un dragueur de bas étage, et Karine (Marie-France Pisier), une femme ennuyeuse et fragile psychologiquement. Les dialogues sont soignés et les acteurs sont excellents. Marie-Christine Barrault (nommée aux oscars pour son rôle tout de même) et Victor Lanoux forment un très joli couple. Ils sont pleins de joie de vivre, de désir de liberté et indifférents aux reproches qu'on peut leur faire. Dans les rôles de leurs conjoints délaissés, on retrouve les formidables Guy Marchand (une de ses meilleures performances au cinéma) et Marie-France Pisier (césarisée pour sa prestation). Notons également les présences de Popeck (drôle en râleur impénitent) et Ginette Garcin (touchante). La musique de Gérard Anfosso est magnifique et apporte un charme supplémentaire aux images (malheureusement, elle n'est jamais sortie en cd). "Cousin, cousine" est un film vraiment plaisant. Le deuxième long-métrage de Jean-Charles Tacchella, sorti en 1975, constitue une gentille comédie de mœurs. Beaucoup plus subtile qu’il n’y paraît à prime abord, cette histoire d’amour placée sous l’angle de l’adultère est rendue crédible par la bonne interprétation du duo Marie-Christine Barrault et Victor Lanoux. Les autres acteurs sont également efficaces (en particulier Guy Marchand et Marie-France Pisier obtenant le César de la meilleure actrice dans un second rôle). Bref, ancré dans un contexte social et culturel très daté, ce film met en avant, avec une franche touche d’humour, le phénomène de la libération sexuelle de l’époque. Une petite merveille. Un film charmant diraient les Anciens, tout en retenu, en non-dits et en soupirs délicatement voilés. L'alchimie entre Marie-Christine Barraut et Victor Lanoux est palpable, leur romance les rendant très désirable. Ce fut une belle décennie pour ces deux comédiens. Le charme de Lanoux, comédien généralement tout en force, opère en toute sensibilité. Celui de Marie-Christine Barraut, nommée aux Oscars pour ce rôle, reste troublant de sensualité et de passion contenue. Guy Marchand jouait pour la première fois sa composition fétiche du latin lover pitoyable et la regrettée Marie France Pisier obtenait son premier César du meilleur second rôle, jouant une femme-enfant dépressive très touchante. Jean Jacques Tacchela a réalisé son plus beau film, enfin sorti en dvd/bluray dans une édition Gaumont quasi miraculeuse.
L'hypocrisie de la Société s'en prend sérieusement plein la gueule ici. Deux personnes chacune mariée de leur côté s'aiment et ne cherchent nullement à s'en cacher, au contraire... Les conventions hypocrites, où l'adultère est tacitement autorisé mais ne doit pas être affiché explicitement, ne sont pas du tout respectées et cela donne un film jouissif dans son propos, surtout qu'il adopte toujours un ton léger... Autant le dire que la France des bien-pensants, des bigots "Travail, Famille, Patrie" (qui depuis quelques années commençaient à perdre leur trône au moment de la sortie du film, et qui depuis quelques temps aujourd'hui essayent de le reconquérir !!!) s'en prennent plein la tronche. La sacro-sainte famille est bien évidemment pas mal égratignée au passage... D'ailleurs il y avait que les années 70 qui pouvaient en faire un immense et étonnant succès aux Etats-Unis, où pourtant la famille est encore plus sacrée... On peut regretter que le scénario ne soit pas plus construit mais le propos est là, les comédiens font le reste... Dans des seconds rôles, Marie-France Pisier en cas psychiatrique pour le moins atypique et Guy Marchand en obsédé sexuel sont en grande forme, Marie-Christine Barrault et Victor Lanoux sont merveilleux et forment un couple charmant et attachant. Un scénario pas toujours très réaliste, des personnages secondaires pas très crédibles, mais un tout assez distrayant et assez agréable à regarder, avec un Pascal (Guy Marchand) pour sa part très amusant, et un Victor Lanoux efficace avec sa bonhomie.
C'est mignon tout plein cette petite histoire de coucheries para-incestueuses. Musique niaise, humour pipi-caca, fringues immondes des années 70, suspense en berne... on a beau avoir conscience de la médiocrité de chacun de ces éléments, l'ensemble reste regardable voire agréable. La faute aux mimiques attendrissantes de Victor Lanoux, aux pitreries de Guy Marchand, aux souvenirs que les images de mariages de manqueront pas d'éveiller chez le spectateur, au souffle sulfureux qui traverse le film ou encore aux mamours que s'échangent Barrault et Lanoux. On peut évidemment replacer un tel film dans le mouvement de libération sexuel post-soixante-huitard, avec ce thème de l'inceste qui est malheureusement trop superficiellement analysé.
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