CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2513 

 

 

n°2513
 
" La forêt d'émeraude "

 

 

(1985)-(An)-(1h55)  -      Aventure, Drame   

 

Réal. :     John  Boorman   

 

 

Acteurs:  P.Boothe, M.Foster, C.Boorman ...

 

Synopsis

 

 

Alors qu'il construit un immense barrage, un ingénieur perd son fils en pleine jungle amazonienne. Après dix ans de recherches, il apprend qu'un jeune Blanc vit au milieu d'une tribu d'Indiens, les "Invisibles". Il part à sa rencontre.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Réflexion sur la civilisation et ses dangers, sur l'ignorance et l'indifférence de la nature par cette civilisation, sur les peuples primitifs, sur l'écologie... on peut voir dans ce beau film de Boorman beaucoup de choses ; le réalisateur a comme dans Excalibur, développé le thème de la quête initiatique, à travers les images de nature sauvage de la forêt amazonienne qui est montrée ici avec une grande poésie, même si elle aussi recèle des dangers qu'il faut savoir éviter. Boorman réussit un film de toute beauté, sans vedettes et sans effets de style, simplement en magnifiant la nature.

Projet d'envergure, cette fable initiatique du réalisateur anglais prend pour cadre la forêt amazonienne et ses décors luxuriants et s'inspire d'un fait divers dont Boorman tire une fiction puissante et libre, militante et émouvante. Dans le rôle principal, le génial et sous-utilisé P. Boothe prête sa stature imposante et son charisme hors norme à ce rôle de père qui perd son fils, enlevé par des Indiens et qu'il cherchera sans relâche. Montrant la destruction de la forêt et les coutumes de ceux qui l'habitent encore (et qui pour certains n'ont jamais vu l'homme "civilisé"), menacé par ces derniers et par les tribus rivales. Bien rythmé, ne négligeant jamais l'émotion, osant beaucoup, le film bénéficie aussi d'une photo magnifique et des plans superbes. Un film indispensable, d'une beauté renversante et au message urgent.

Souvent quant on évoque John Boorman, « La forêt d’émeraude » n’est pas le premier film qui nous vient à l’esprit, les cinéphiles lui préférant « Excalibur » ou « Delivrance ». Pourtant il s’agit bien d’un de ses meilleurs long métrage. A la fois film d’aventure et fable écolo « La forêt d’émeraude » bénéficie d’une photographie sublime de Philippe Rousselot, d’un montage fluide et harmonieux entre deux histoires parallèles et complémentaires, celle du père et du fils, le tout au service d’une vision rousseauiste de la nature qui oppose civilisation moderne et vie primitive. Le constat alarmiste du film reste hélas d’actualité, la déforestation ayant repris de plus belle.

Tirée d'un incroyable fait divers, une magnifique ode à la nature aussi belle que violente, superbement mise en images par un John Boorman en très grande forme décrivant une fois de plus la lente agonie d'un monde et pointant du doigt la tendance qu'à l'homme "civilisé" de corrompre et détruire tout ce qu'il touche. Un des films les plus importants et les plus forts des années 80, alliant parfaitement message écologique et beauté des images.

 

John Boorman a toujours su servir du côté luxuriant,magique et anxiogène de la forêt(il suffit de se souvenir de "Delivrance" ou d'"Excalibur"). Ici,il offre un film d'auteur humaniste aux considérations écologiques qui donne une impression de documentaire. La forêt amazonienne,repaire de tribus indiennes aux coutumes ancestrales,lieu de vie et de paix menaçé chaque année un peu plus par l'urbanisation galopante,coeur d'un éco-système fragile et vital. Dans "La Forêt d'Emeraude"(1985),l'élément perturbateur est un maître de chantier qui veut retrouver son fils,kidnappé 10 ans auparavant par les Invisibles,une des peuplades en question. Le fils,lui,a tout oublié de son passé,mais sera rattrapé par la cruauté des hommes... Le film manque d'être déséquilibré tant les longueurs sont légion,mais c'est aussi la condition imparable pour pénétrer et rêver de cet univers en voie de disparition. Les images sont superbes,qu'elles soient aériennes ou au ras du sol. C'est un film qui laisse songeur,à la fois pour les petits et les grands.

Un Boorman un peu décevant, ennuyeux à certains moments. Il est en revanche remarquable dans les scènes d'action, particulièrement bien filmées, au milieu de paysages par moments saisissants. La musique est de plus assez énergique et permette à ce film d'aventures de faire passer dans l'ensemble un moment assez plaisant. On regrettera alors seulement que ce n'eut pas été le cas durant 110 minutes. Dommage...

Une belle histoire sur fond écolo. Les paysages sont splendides (comment pourrait-il en être autrement ?!) et n'ys ont pas pour rien sur le côté attractif, l'exotisme est omniprésent. Les acteurs sont bons, sauf pour le jeune Tommy, interprété par le propre fils du réalisateur Charley Boorman, ce dernier est simplement mauvais. Inspiré d'une histoire vraie (il s'agissait d'un ingénieur péruvien dont le fils fut enlevé par des indiens) John Boorman en profite pour témoigner en faveur de la déforestation. Scénatio bien écrit mais sans surprise mais le plus gros soucis viens du regard sur le peuple amérindien. L'Eden et le bonheur de la tribu amazonienne fait trop image d'épinal et trop naïf ; les femmes indigènes sont toutes canons et souriantes, le manichéïsme est flagrant (invisibles VS féroces) et le mysticisme manque cruellement de véracité. Néanmoins l'amazonie reste magnifique, Un beau et bon film mais dans le genre le meilleur film est "La Terre des Hommes rouges" 

 

Un film militant contre la déforestation en Amazonie et pour la sauvegarde des cultures primitives encore présentes dans cette espace vierge en cours de disparation. De jolies photos, de belles scènes de danses pour certaines cérémonies indiennes. Mais, et c'est dommage, une impression de mièvrerie et des dialogue père/fils indigents, tant au début qu'au moment des retrouvailles. Et puis, il faut accepter le coté magique des cérémonies divinatoires sous l'emprise d'une drogue...

Si un très court instant d'intensité lors d'une séquence avec des flèches dans des rapides ne venait à montrer que c'est bien le metteur en scène de "Délivrance" qui est ici derrière la caméra, on pourrait sérieusement en douter. Car "La Forêt émeraude", loin de nous épargner une imagerie manichéenne voire même simpliste des tribus amazoniennes au contraire s'y enfonce totalement, en plus dans une histoire dégoulinant de naïveté. Et comme si cela ne suffisait pas, l'interprétation n'est franchement pas terrible avec une bonne mention pour le fils du réalisateur qui a l'air d'un illuminé. Un très court instant d'intensité + le cadre d'une faune absolument exceptionnelle, c'est mieux que rien mais c'est à dix mille lieues de suffire pour que cette œuvre ratée soit un minimum appréciable.

 

 

 

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