CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2504 

 

 

n°2504
 
" Comme le feu "

 

 

(2024)-(Fr,Can)-(2h35)  -      Drame   

 

Réal. :     Philippe Lesage   

 

 

Acteurs:  N.Parker, A.Arandi-Longpré, A.Worthalter ...

 

Synopsis

 

 

Jeff, 17 ans, est secrètement amoureux d’Aliocha. Tous deux admirent le mystérieux Blake, un vieil ami du père de la jeune fille, qui les invite à passer quelques jours dans son chalet de chasse au cœur du grand nord canadien.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Dans une réalisation qui exploite à fond les décors, forêts inquiétantes, cours d'eau tumultueux, chalet cosy, Philippe Lesage met en scène les sentiments et ressentiments des uns et des autres, à la manière d'une tragédie grecque.

Après les remarquables Les Démons et Genèse, Philippe Lesage confirme qu’il est l’un des meilleurs cinéastes canadiens.

Dans une nature splendide d’où il semble impossible de s’échapper et dont il tire habilement parti, Philippe Lesage orchestre un huis clos tendu pour explorer les passions humaines, des batailles d’égos des adultes aux premiers feux adolescents, en passant par la déception et la colère que les seconds peuvent éprouver pour les premiers après les avoir admirés.

En trois repas, et trois nuits, Philippe Lesage filme en plans-séquences la grande machine humaine qui déraille et vacille, l’ego des adultes empêchant tout espoir de sortie du tunnel.

Philippe Lesage, lui aussi, essaie d’articuler l’épanchement de la parole à la beauté de la nature, sauvage et indifférente, s’aventurant même à la lisière du fantastique.

Entre parties de pêche et de chasse virilistes orchestrées dans une nature sauvage, et des scènes intimistes de dîners où fusent les règlements de compte, le réalisateur québécois Philippe Lesage signe une comédie de mœurs à l’atmosphère inquiétante.

Avec cet ambigu jeu de massacre entre amis dans un chalet en pleine nature, le cinéaste québécois intrigue, mais peine à assumer la part de comédie du film.

Derrière l’analyse des pulsions masculines, l’inspiration du film se révèle justement viriliste : dans le scénario, comme dans la mise en scène et le jeu des interprètes, tout vise la performance.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

L’impression de voir enfin un vrai film de cinéma. Bien sûr le propos est assez alambiqué, certains personnages sont étranges mais j’ai été captivé de bout en bout par le décor, les prises de vue et la bande-son. Un propos globalement moins hermétique aurait été bienvenu mais j’ai passé un excellent moment malgré tout.

Film machiavélique qui dénonce les retords de l'âme humaine, par l'envie, la méchanceté, la cruauté. Palpitant.

 

Les engueulades qui sont de plus en plus hystériques et donc irritantes se succèdent entrecoupées de chasse et d'un ado excité par la soeur de son meilleur ami. On se demande encore plus pourquoi il ne repart pas après le second ou troisième accrochage ?! On ne sent aucune force dans les liens amicaux, tout sonne faux et on a donc du mal à s'attacher aux uns et aux autres dont le seul dénominateur commun reste leur ego. Par contre les personnages sont magnifiquement joués par des acteurs impressionnants et talentueux, surtout Arieh Worthalter Aurélia Arandi-Longpré. Le récit devient long et redondant, mais on apprécie la mise en scène avec le plan-séquence fixe des dîners qui accentue la tension et le côté anxiogène, et le mise en valeur des décors et paysages sublimes du fin fond du Canada. Puis arrive la dernière partie qui accumule les maladresses à tel point qu'on devine que de trouver une "bonne" fin a été laborieux... Parfois on a l'impression d'être dans une variation de "Le Diner de Cons" (1998) en version très sérieuse du psycho-drame sur fond de rancoeurs. Un film à ne pas mettre devant un dépressif ! Une déception mais à conseiller tout de même.

Pas mal pour l'interprétation. Plus que pas mal pour celui qui se nomme Paul Ahmarani qui joue Albert, un atrtiste égocentrique. Pas mal pour les partis pris de tournage, plans longs et aussi ambiance huis clos. Pas mal pour les paysage et les décors. Pas mal pour le coté exotique, c'est profondément canadien, enfin me semble t'il. J'ai cru par moment revoir "le déclin de l'empire américain" , l'humour en moins. J'ai cru par moment revoir "Délivrance", la violence moins bien narrée. J'ai presque cru voir par moment "le diner de cons" avec les états d'âmes des adolescents en plus. J'ai cru par moment retrouver un Woody Allen qui serait parti en weekend dans le grand nord canadien. Au final, je le recommande, mais seulement si vous êtes dans le mood de prendre une dose d'exotisme, seulement si vous n'êtes pas effrayés par les longueurs, seulement si le fait que des personnages apparraissent et disparaissent sans comprendre pourquoi, je parle du couple français joué par Irène Jacob et Laurent Lucas, ne vous dérange pas. Et je le recommande aussi, si l'absence d'une fin, d'un dénouement, digne de ce nom ne vous dérange pas non plus.

 

Je dois être ronchon mais ce qui me rassure c’est que les spectateurs interrogés après la séance partageaient mon avis … donc un huis clos dans une très belle cabane au Québec. Engueulades et parties de chasse et de pêche. Plans interminables dès le début avec une ballade en bagnole qui n’en finit pas . C’est quoi le propos au juste ? C’est quoi l’histoire ? On a l’impression de voir défiler des scènes qui s’étirent à l’infini et ne sont reliées par rien. Pour les connaisseurs les scènes de chasse sont loupées. Si on prenait une paire de ciseaux et que l’on coupe une heure on aurait pu en tirer quelque chose. Un critique a dit que c’était Rohmer plus Délivrance. En fait c’est Rohmer plus Rohmer plus Lexomil.

Une sensation de sale ,de mal aisance, de deja vu. Un scénario inexistant, des personnages qui apparaissent puis disparaissaient sans qu'on sache pourquoi . Le pire étant le cadrage : on est éloigné de tout, comme si on était tenu à distance de personnages pour lesquels j'ai eu du mal à ressentir quoi que ce soit. En clair à fuir .

Compliqué. C’est quoi le sujet d’ailleurs ? Toutes les scènes sont allongées, délayées, augmentées… sans raison narrative. Ceci, dès la première : un long trajet en voiture. Vous savez ce que ça fait parfois quand vous êtes le passager ? Vous somnolez en attendant d’être arrivé à destination. Au total 161 minutes, oui ça fait 2 heures et 41 minutes. Si à me lire les spectateurs à venir ne se rendent pas compte ils finiront par comprendre en salle par leur ennui. Et puis c’est canadien avec l’accent de nos cousins qu’on aime bien mais à vrai dire l’intonation est souvent peu compatible avec notre propre sens de l’ouïe. Souvent les dialogues de ces films-là sont sous-titrés d’ailleurs. Ce n’est pas le cas ici.

Des les premieres minutes avec un plan long sur une voiture sur une route , on sent les longueurs arriver, et c'est le cas , beaucoup de plan trop long. Ajouter a une histoire ou l'on ne comprend pas toutes les reactions des personnages , un accent canadien pas tout le temps comprehensible , le temps parait long a la vue de ce film.

Impressionnant…, disait l’affiche ! En fait un huis clos insipide et trop décousu pour entrer dans l’histoire. Je dis huis clos car même si quelques paysages magnifiques de la forêt canadienne nous apporte une respiration à ce repas indigeste, ça ne suffit pas pour en faire un bon film, voire un film moyen. Une petite précision : j’étais le seul spectateur dans la salle,…j’en comprends mieux la raison.

 

 

 

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