Fiche 2494
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" Paradis
Paris "
(2024)-(Fr)-(1h49) - Comédie dramatique
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Synopsis
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Ex-star de l’opéra, Giovanna fulmine : alors qu’elle a été déclarée morte par erreur, les hommages de la presse tardent à venir. Mike, cascadeur anglais, peut-il décemment trembler devant la mort alors qu’il la défie tous les jours ? Fumer tue, mais Dolorès s’en fout : le jour des 15 ans de sa petite-fille, elle passe unilatéralement un pacte avec Dieu. Alors qu’elle essaie de se suicider, Marie-Cerise, ado harcelée, humiliée et déprimée, est kidnappée et va tout naturellement faire de son ravisseur son psy. Edouard, bien qu’il présente depuis des années une célèbre émission criminelle à la télé, accuse le coup quand sa mortalité se rappelle à lui.Dans les rues vivantes et cosmopolites de Paris, ces destins s’entremêlent et se répondent, connectés les uns aux autres par des figures universelles du quotidien : une femme de ménage, un flic, un cafetier. Et si, face à la mort, le mieux était encore de vivre ?
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma
Positif
Paris Match Le Figaro Le Point L'Humanité Première Ecran Large Public Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Ce film choral est surtout une ode poignante à la vie et à l’amour. À travers toutes ces trajectoires de vies, basées sur des histoires réelles, il montre à quel point il faut du courage pour vivre, et ce, sans jamais basculer dans le pathos. La qualité de la distribution nous embarque facilement dans ce récit en forme de mosaïque, à la fois grave et léger, parfois très drôle. Un vrai bonbon, dans le genre dragée au poivre. La vie est une symphonie tragicomique dans la dernière réalisation de Marjane Satrapi. Marjane Satrapi joue d’un casting cinq étoiles, mais s’éparpille dans trop de personnages. Brillant, Paradis Paris pèche par excès, tout en déclarant une belle flamme à la ville lumière. Tous les personnages s'agitent sous une épée Damoclès, à Paris, dans une succession de sketchs inégaux aux allures de BD animée. Dans ce film à sketches où les différents personnages se croisent parfois, Marjane Satrapi parle de l’amour, de la vie, de la mort, de tellement de choses qu’on ne comprend pas vraiment le message qu’elle veut passer. Une chronique décousue malgré l’énergie d’un casting alléchant. Entre philosophie de comptoir et pure farce, Marjane Satrapi ne signe pas la comédie à sketchs espérée, que ses comédiens peinent à faire vivre. Tous ces destins auraient dû se croiser, s’entrecroiser pour tresser une tapisserie d’une belle humanité. Las, les fils s’emmêlent vite pour former une grosse pelote informe, voire indigeste. Le remède à tout : continuer de vivre, semble déclamer avec une naïveté confondante la réalisatrice Marjane Satrapi qui s’efforce de faire preuve de fantaisie, mais ne réussit qu’à provoquer un large ennui – voire une bonne dose d’embarras – tant ses scènes flirtent avec le grotesque. Malgré un casting cinq étoiles, rien ne scintille.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Ce film est une belle déclaration à Paris. Marjane Satrapi la réalisatrice célèbre une ville lumière et cosmopolite où les accents et les cultures se mélangent, de l’Italie à l’Espagne en passant par la Colombie. Même si le fil conducteur est "la mort", chaque protagoniste va nous emmener vers une belle histoire d' ode à la vie! Très bonne réalisation de Marjane Satrapi que ce film choral doté d'une distribution de qualité , qui m'a fait penser avec ses différentes scénette à un film à sketch , à la fois grave et léger et parfois très drôle ! A travers la Mort , c'est la Vie qui est célébrée et la réalisatrice fait aussi une belle déclaration d'amour à la ville de Paris ! En racontant plusieurs histoires de front, Marjane Satrapi a pris le risque de perdre son spectateur en cours de récit. C'est déroutant pendant la moitié du film mais peu à peu le sens commun apparaît et le propos prend alors tout son intérêt. Autant de comédiens au service de récits apparemment éloignés régalent le cinéphile. Et puis la dernière partie du film touche par son universalité. C'est puissant et très émouvant ! Laissez de côté les discours dévalorisants et faites-vous votre jugement en allant voir ce film atypique et dérangeant.
L'intention est très bonne et cela aurait pu être un grand film. Plein de petites choses amusantes dans cette galerie d'histoire et personnages mais c'est aussi là le défaut , trop d'histoires et de personnages , certains excellents , d'autres largement en dessous. Film quand même bien à voir et recommandable. Film charmeur. Le problème, c'est qu'on s'ennuie un peu trop. Le charme, c'est le cocasse qui vire au drame, c'est le tragique qui vire au ridicule (plus deux ou trois choses ordinaires) -lisez le synopsis, qui spoile copieusement ! Le problème, c'est qu'on s'attend à ce que les arcs narratifs de cette demi douzaine d'histoires se rejoignent, mais ils ont du mal à se rejoindre, sauf ceux qui sont noués dès le début (comme l'animateur TV Dussollier et le garçon de café Lutz) et qui le sont encore à la fin. La légèreté est devenue rare.. Elle en est d'autant plus à l'avantage de cette réalisation qui sait nous surprendre sans violence ni lourdeur. Une belle surprise, tant par la diversité des portraits, la douceur du propos que la simple et pertinente méditation sur la vie qu'ils permettent. Un moment de cinéma vivifiant réconfortant qui nous rappelle à l'essentiel avec legerté et sans prétention.
Inutile d'espérer retrouver quelque chose de la drôlerie de Persepolis, ici tout est trop écrit pour toucher juste. Bien sûr l'ensemble a quelques situations qui fonctionnent et nous touchent, quelques répliques qui font mouche mais tout est trop écrit, trop forcé et comme c'est un peu décousu, on s'y perd. Enfin le jeu des acteurs et actrices n'aide pas (Bellucci ne m'a pas convaincu, Dussolier non plus et les autres restent prisonniers de rôles assez convenus. Une déception que ce Satrapi. Une collage de différentes histoires qui ne fonctionne pas. Une très mauvaise direction d'acteurs fait que même Lutz n'est pas bon ! Il m'est tout de même arrivé de rire à plusieurs reprises mais les répliques sont souvent prévisibles. Je vais relire Persépolis et Poulet aux prunes que j'ai tant aimés. Curieux film que je ne suis pas vraiment parvenu à apprécier. Beaucoup d’excellents acteurs oui, mais qui semblent posés là comme des trophées instables sur une table assurément bancale. Ça joue et surjoue beaucoup pour finir pas se déjouer complètement. Pour réussir une œuvre chorale de qualité, il ne suffit pas de s'entourer de grands acteurs, il faut encore leur donner des rôles consistants leur offrant la possibilité d'exister, au-delà de dialogues triviaux et de situations convenues. C'est peu de dire que Marjane Satrapi ne parvient pratiquement jamais, dans Paradis Paris, à trouver un lien dans un film qui s'éparpille entre une kyrielle de personnages, certains d'ailleurs totalement inutiles et d'autres proches d'être grotesques. Le fil conducteur serait donc la capitale parisienne mais la déclaration d'amour de la créatrice de Persépolis est un peu maigre, à peine illustrée par ses images. Sinon, il s'agit donc de la difficulté de vivre, de la nécessité de se réinventer et d'affronter les deuils, avec cette sacro-sainte idée de résilience, le mot-valise en vogue. Dans ce puzzle qui voudrait ajouter de la fantaisie et de l'humour à une tonalité mélancolique, aucune scène ne s'impose vraiment et peu d'émotion émerge. C'est que chacune des intrigues, c'est souvent la loi du genre, mais quand même, n'a suffisamment d'épaisseur pour nous accrocher à au moins deux ou trois protagonistes. Le casting est riche, bien trop pour ne finalement disserter que sur les aléas de la vie et la finitude de toute existence. La vie, l'amour, la mort : n'est-ce pas le titre d'un film de Claude Lelouch, qui a usé cette trilogie jusqu'à la corde ? Une mise en scène étrange. Des situations différentes enfilées les unes aux autres non pas comme un collier de perles car il n’y a pas de fil (conducteur), du moins en apparence (enfin si, vous en trouverez un en lisant plusieurs chroniques cinématographiques y compris sur ce site si d’aucuns ont spoilé comme il m’est demandé de ne pas le faire). Malgré ce flou narratif, l’attention est captée, retenue. Le spectateur sera dans l’attente de quelque chose. Il essaiera de discerner au fur et à mesure le plus grand commun dénominateur de ces scènes et des personnages qui se succèdent. On est typiquement dans le registre Art et Essai, le film d’auteure. On se dit qu’il aurait peut-être été possible de faire un film complet de certaines situations plutôt que ce patchwork.
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