CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2492 

 

 

n°2492
 
" Le Tigre et le Président "

 

 

(2022)-(Fr,Be)-(1h38)  -      Comédie, Historique  

 

Réal. :     Jean-Marc  Peyrefitte   

 

 

Acteurs:  J.Gamblin, A.Dussolier, C.Hecq ...

 

Synopsis

 

 

1920, les années folles. Georges Clemenceau vient de perdre l’élection présidentielle face à l'inconnu Paul Deschanel, un idéaliste qui veut changer le pays. Mais un soir ce dernier tombe d'un train et se volatilise. Au petit matin, la France cherche son président, une occasion en or pour le Tigre Clemenceau...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Jacques Gamblin et André Dussollier sont irrésistibles dans ce premier film réussi de Jean-Marc Peyrefitte.

Le film met l’accent sur la prestation de Jacques Gamblin qui fait découvrir à quel point les idées du président Deschanel étaient visionnaires. André Dussollier lui donne brillamment la réplique dans le rôle de Clémenceau.

Une hésitation perturbante qui ne permet pas à cette proposition de décoller du statut de charmante comédie.

Dommage d’avoir tiré, de ce sujet passionnant, une comédie boulevardière à la Feydeau. Où, comme par hasard, Christian Hecq de la Comédie-Française excelle dans le rôle d’Alexandre Millerand, qui succéda à Deschanel.

Mis en scène sans grande audace, porté par une voix off un peu lancinante, Le Tigre et le Président est au moins instructif et original par son sujet.

Les idées ne sont pas développées, tout se brouille dans des mots d’auteurs faits pour résonner avec l’époque actuelle et des performances d’acteur.

Inspiré de faits réels mais tordus sans vergogne, ce drame historique fait de ses personnages des caricatures, tant les acteurs, qui cabotinent à fond, forcent le trait jusqu’au ridicule.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Mon Dieu quel film, film historique, film politique, film plein de correspondances....C'est merveilleusement écrit et les dialogues font à la fois rire et réfléchir..... Que d'esprit dans ce film, que d'ironie sur deux hommes Deschanel (Jacques Gamblin) et Clemenceau (le tigre) (André Dussolier) que la politique va infléchir l'un et l'autre;.....Au fond dit le film, la politique est un jeu.....Et Deschanel un visionnaire, dont les idées survivent après lui, comme la lumière des étoiles après leur disparition...la politique doit changer le monde, et elle ne peut le faire qu'avec des hommes de talent, des rêveurs parfois, des poètes ou philosophes, des hommes intelligents et atypiques;;;;Sinon les choses n'avancent pas;;;.c'est ce que dit le film, avec beaucoup d'humour...Voir les conséquences désastreuses du Traité de Versailles (1920 ?) auquel Deschanel prévoit un sombre avenir.....Il n'avait pas tort, il voit l'Europe germano française se constituer, il Cite Hugo, on le traite de Don Quichotte, il a tort sur le moment, on se gausse, on le retrouve en pyjama dans la nature, mais In Fine c'est lui qui a raison, et largement......Le film est un petit bijou sur les destins et le hasard, certains hommes sont des moutons, d'autres sont des tigres, il faut que tous fasse alliance pour le bien du monde (cela tombe bien en ce moment)..Ce film est inépuisable, mais n'est pas un film d'action, dommage pour la jeunesse, qui a tant à apprendre.. N'hésitez pas , rendez-vous au cinéma avec le Tigre et le président, film merveilleusement interprété et ironique drôlement...Bref j'ai "kiffé" cet acte de cinéma à la recherche d'un temps perdu.... Précipitez vous.

Jolie réussite pour un 1er long métrage avec de jolies trouvailles de réalisation pour nous raconter l'histoire de ce président oublié et les confrontations avec son grand adversaire, Clémenceau. Allez voir ce bel hommage à cet homme politique oublié qui avait pourtant de nombreuses idées visionnaires !

 

Le scénario reprend la ligne directrice des événements de l'époque, le réalisateur-scénariste se servant d'un paramètre essentiel, celui qui suit l'avis et la thèse du psychiatre Gérard Milleret qui soutient que ce médicament aurait été une cause non négligeable dans les incidents du Président Deschanel. Mais le film reste une comédie qui repose essentiellement sur les personnalités hautes en couleur et si différentes entre Deschanel et Clémenceau. Néanmoins, on notera que le film ment sur un point important, car si Deschanel était contre le Traîté de Versailles dont l'un des maîtres d'oeuvre etait Clémenceau ce n'était pas pour sa dureté envers l'Allemagne mais bien pour le contraire. Il est dommage que le réalisateur ait senti le besoin d'arranger les choses pour rendre Deschanel encore plus empathique et Clémenceau pour un belliqueux complotiste. Mais la dimension "comédie politique" est plutôt réussie, les deux acteurs sont épatants, la fantaisie de plusieurs scènes emporte l'adhésion et dessine immanquablement quelques sourires jusqu'à cette fin qui reste malheureusement mais logiquement bien triste.

Assez déçu pour ce film historique qui nous ramène 100 ans en arrière, avec pourtant des acteurs très bons, surtout Jacques Gamblin ( Paul Deschanel), qui n'exploite pas suffisamment - à mon sens - le potentiel à disposition. Bien entendu, des scènes de joutes entre Gorges Clémenceau (André Dussollier) et P Deschanel sont théâtrales, et l'escapade provinciale et la chute du train, au départ amusante, deviennent fades. Dès lors, l'intérêt s'estompe, le récit ronronne et surtout le personnage qui sortait du lot - de cette grisaille aux chapeaux haut de forme - finit par rentrer dans le rang, et encore. Quel dommage, l'histoire avait du peps, les costumes superbes, des scènes humides avec Ariane ( femme à la vertu relative mais aimant beaucoup l'eau - du bain ) : Anna Mouglalis, et son timbre de voix incroyable (Baron noir)... J'ai trouvé horrible la moustache d'A Dussollier - Était ce vraiment celle de G Clémenceau, (?) d'après les statues, elle semblait bien plus jolie. Cette fiction est tout juste sympathique....

 

Des acteurs excellents, un Gamblin épatant , le tout avec une histoire intéressante, et pourtant le film est mauvais, hélas ! La faute au réalisateur qui tourne en rond dans son histoire. Désespérément nous revoyons plusieurs fois les mêmes scènes. Le réalisateur à bout de souffle, essaye de terminer son film et c'est alors une longue agonie pour le téléspectateur .

Long et endormissant, mal interprété, propice à travailler la respiration : inspirer longuement, souffler tout mais sans bruit, ou bien quitter la salle.

Une comédie politique ratée. L'idée de réhabiliter le pauvre Paul Deschanel était pourtant intéressante. Après 1958, les Gaullistes, partisans d'une présidence forte, défendirent le nouveau pouvoir du chef de l'Etat en ridiculisant à coups d'anecdotes les présidences inutiles de Paul Deschanel et de Félix Faure. Deschanel devint un mal-aimé de la mémoire collective. Et c'était injuste car son parcours politique n'était pas sans intérêt. Bon orateur, arriviste habile, il a gravi une à une les marches du pouvoir pour accéder à la fonction suprême de Président de la République. Il y avait donc matière à faire un bon film. Mais rien de tout cela dans le scénario de Jean-Marc Peyreffite ; la réhabilitation va trop loin en prêtant à Paul Deschanel des vertus qu'il n'a jamais eues et en le parant d'une aura visionnaire plus que discutable quand on connait l'ensemble de ses prises de position. Surtout, le réalisateur le réhabilite aux dépends de Georges Clémenceau et d'Alexandre Millerand dont il maltraite la mémoire. Cette ré-écriture de l'histoire est choquante car ces deux personnalités politiques ont mille fois plus marqué l'histoire sociale de notre pays que le pauvre Deschanel. Cerise sur le gâteau : la multiplication des anachronismes.

Pour l'histoire avec un grand H c'est du grand n'importe quoi. Entre autres, Deschanel trouvait que le traité de Versailles n'était pas assez dur, et il a envoyé les troupes françaises occuper la Ruhr. Certes il était abolitionniste, mais le sujet n'était pas d'actualité en 1920. Même s'il y a un avertissement au début du film, tout cela est consternant.

 

 

 

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