CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2487 

 

 

n°2487
 
" Les diables "

 

 

(2002)-(Fr)-(1h45)  -      Drame   

 

Réal. :     Christophe  Ruggia   

 

 

Acteurs:  A.Haenel, V.Rottiers, R.Labidi ...

 

Synopsis

 

 

Joseph et Chloé, deux enfants d'une douzaine d'années, sont abandonnés à leur naissance. Alors que la soeur est repliée sur elle-même, le frère organise leurs fugues. Il suit sa soeur et la protège, persuadé qu'elle a le pouvoir de retrouver la maison de leurs parents et que, une fois là-bas, elle guérira.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large    Aden   Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Entre la précision réaliste et les échappées fantastiques, Les Diables est un film dont la sensibilité extrême et le sentiment de colère atteignent une dimension lyrique.

En campant des rôles difficiles dont ils se sortent avec un brio exemplaire, les deux jeunes interprètes (Adèle Haenel et Vincent Rottiers, impressionnants) sont tous simplement bouleversants et font preuve d'un talent rare. Sans eux, sans leur présence, leur complicité, le film ne serait certainement pas d'aussi bonne facture et d'une telle efficacité.

L'énergie déployée par les deux comédiens en herbe, et notamment la petite héroïne, belle, rebelle, enragée, épileptique, ne peut que faire vibrer.

Christophe Ruggia affiche toujours un fervent désir d'enfance et une grosse envie de cinéma, à travers une histoire tirée par les cheveux, qui aurait pu tourner au bazar émotif et s'en sort avec pas mal de grâce.

Tout cela est malheureusement desservi par une mise en scène alourdie par des redondances. Vraisemblablement peu perméable à ce qui se déroule devant sa caméra, le réalisateur en organise la répétition quand il pourrait seulement enregistrer. Le film n'en reste pas moins une belle échappée romantique.

Reste tout de même que Joseph est interprété par un garçon d'une grande énergie, qui permet au film de ne pas s'effondrer à chaque instant.

L'histoire de ces deux enfants incompris, seuls au monde, devrait nous bouleverser. Hélas, entre un onirisme mal maîtrisé et des scènes d'une grande crudité, le cinéaste refuse de donner une direction claire à son récit. Ce film, comme une thérapie, est donc important pour lui. Pourtant, on se demande bien au final où il veut en venir.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une film noir et en même temps enchantant par cet "amour" de frère et sœur. La protection à l'extrême ou comment vivre pour et grâce à l'autre. La dure réalité de la DASS, entre fugue et désillusion, entre rêve et survie, entre épanouissement et frustration, entre rage et passion, entre compassion et écoute et crainte de l'éloignement. Un jeu d'acteurs (juniors) prodigieux et très juste, imprévu, sensuel et saisissant. L'incompréhension des adultes en servant des lois, des dictats et de ce qui doit être bien pour eux, se fracassent à cette union diabolique, cette fusion. Juste la dernière scène nous laisse sur la fin, on en redemande encore ! 

Un "petit" film français vraiment très bon et dont on ne se lasse pas. De parfaits jeunes acteurs, qui jouent à la limite du jouissif tant leurs préstations sont proches de la réalité. Le scénario est assez bien trouvé et on passe vraiment un bon moment, on ne s'ennuie pas et tout passe très vite. J'avais déjà bien aimé "Le Gone de Chaaba" que j'avais vu beaucoup plus jeune. Décidement ce réalisateur arrive à nous toucher avec peu de moyens et c'est vraiment remarquable. Un seul point négatif, le fait que les relations entre le frère et la soeur dérive un peu vers la fin du film pour formée une fin médiocre, efin c'est peut-être un grand mot, mais le dénouement a été pour ma part un peu décevant. Mais le reste du film est tellement bon 

Un très bon film que je viens de découvrir et que j’ai beaucoup aimé. Les deux jeunes acteurs sont époustouflants. Le jeu de Adèle Heanel (12 ans), jeune et jolie comédienne qui incarne une personne avec un handicap mental nous fait vibrer autant que celui de Vincent Rottiers (15 ans mais jouant le rôle d'un garçon de 12) qui incarne son frère, rebelle et protecteur, mais possessif surtout. C’est un film touchant et sincère, un film d’une grande pureté. Mais malheureusement un film que les puritains d’aujourd’hui dénigreront à la vue de certaines scènes, enlevant là toute magie.

Quand jeunesse rime avec justesse.. Ce film est un enchantement et Aedel est une de ses merveilles. La scène ou les jeunes de cités se réunissent pour défendre le petit Joseph est incroyable, en résumé et pour faire court, se film est un condensé d'émotions d'une pureté et d'une simplicité rarissime.

Un film très fort, très riche, complexe mais aussi très déroutant, voir dérangeant C’est l’histoire de deux jeunes ados paumés, vivant en marge de la société. Le personnage central est cette jeune fille autiste profonde, qui a pour seul compagnon, son frère, son pilier d’amarrage ; le seul pont avec le monde extérieur. Il la rassure, la console et la guide, Lui est une sorte de petit voyou des rues, vivant de larcins. Mais leur amour est profond intense, fusionnel. Ils ont été abandonné par leur mère, recueillis, et fuient maintenant les institutions d’accueil où ils séjournent, pour partir à sa recherche. Le film évoque de manière remarquable l’autisme (avec beaucoup de similitude avec le récent « Hors Normes », grand succès populaire). Mais Chloé est un cas plus grave, non intégrée dans des structures. Et puis le film s’aventure dans l ‘évocation des désirs et de la sensualité des ces jeunes en marge. Et là cela devient plus délicat. La jeune fille, handicapée, ressent ses premiers émois,mais c’est pour son frère (même si on découvrira qu’il ne l’est pas ) . Le film reste pudique tout en osant aborder cette sensualité naissante, et débordante. C’est très rare au cinéma d’oser aborder ce sujet, et c’est réussi.. La scène de la baignade dans un bassin fumant est superbe, comme un moment de grâce, comme un tableau naturaliste de Ingres , amenant à la découverte mutuelle du corps de l’autre dans ce bain chaud. Un moment très fort. La scène de la libération de Chloé d’un centre d’internement par toute une troupe de jeunes ados , armés de guns, est énorme . Il y a un souffle très fort de liberté, d’authenticité, de révolte à l’état pur.. Cela nous rappelle quelques scènes cultes de l’histoire du cinéma, comme, en tout premier lieu le « Zéro de conduite » de Jean Vigo et sa révolte des écoliers, mais aussi la révolte des pensionnaires de « Vol au dessus d’un nid de coucou » emmené par Jack Nickolson. . On est à ce niveau là. 

 

Film audacieux et sujet très difficile à aborder, le réalisateur a évité bon nombre d'écueils et de poncifs. Toutefois le film est un peu inégal. Magistral et surprenant au début, les situations deviennent par la suite répétitives et le scénario use un peu de quelques ficelles assez grossières. Mais c'est quand même un film à voir pour son histoire originale et très touchante, et surtout pour l'interprétation de ses deux acteurs principaux, deux enfants époustouflants.

 

 Je ne comprends PAS où est l'intérêt de ce film... Et cela est d'autant plus dérangeant qu'il coûtera quand même la mise en scène de la nudité d'une gamine de 12 ans ! Dont la sensualité est purement mise en avant... Ainsi que l'érection d'un autre gamin, de 16 ans à l'époque mais qui paraît bien moins âgé dans ce film. Je ne comprend pas le message que l'on veut donner en se faisant s'embrasser avec la langue un frère et une sœur mineurs. (un détail bienvenu dans le film leur autorise cette inceste, mais qui n'est ni plus ni moins que de l'inceste, au même titre que des enfants adoptés de parents différents ayant une relation sexuelle sont incestueux). Et célébrer, presque, cette union ! Car le film n'a sinon pas beaucoup d'intérêt. L'idée de départ est certes originale et pleine de potentielle, mais le scénario est poussif. Il n'y a aucun but, sinon chuter et se relever, mais pour aller où ?... La fin en suspend trahi le fait que même l'auteur du film l'ignore. Un fil, dérangeant, donc. J'ai du mal à imaginer toute l'équipe du film préparer les scènes érotiques et les faire jouer à des gosses...

Les Diables de Christophe Ruggia est au cinéma ce que le marcel blanc est au costume trois-pièces : un simple produit filmique au rabais plus apte à servir de faire-valoir qu'à satisfaire notre passion cinéphile. Rien - mais alors vraiment RIEN - ne séduit dans ce petit téléfilm minable d'un amateurisme proche du Guiness : les deux acteurs principaux sont aussi crédibles que des moules à gaufres dans une piscine ; l'image est laide en permanence, aussi bien au niveau de la lumière que sur le plan des cadrages ; le scénario enchaîne avec une lourdeur ahurissante les moments de pathos qui - accouplés aux poncifs de rigueur - finissent de nous retourner l'estomac avec une sincérité convaincue. Malgré le sentiment que ce naveton aurait pu être réalisé avec le coeur on a surtout l'impression qu'il a été tourné avec les pieds, tant la sensation de pollution visuelle prédomine. Ridicule dans son propos, extraordinairement tarte dans sa forme, Les Diables de Ruggia est donc l'un des films français les plus foireux de la dernière décade. Beurk !

Film fait par des pervers pour des pervers... Un scandale.. D'autant plus qu'on m'a forcé à le regarder quand j'avais 13/14ans à l'école.. J'avais complètement oublié jusqu'à ce que je retombe dessus par hasard et j'me suis rappelé dés le début du film de la suite.. La gamine nue, le gamin en érection, une relation dégueulasse entre les deux... J'vais pas raconter ma vie mais ce film-même si je ne m'en souvenais pas il y a 2 jours- m'a marqué très négativement... Faites attention à ce qu'on montre à vos enfants à l'école...

 

 

 

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