Fiche 2484
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" La fille
sur la balançoire "
(1955)-(Am)-(1h48) - Policier, Drame
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Synopsis
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Dans l'Amérique des années 1900, Evelyn Nesbit, danseuse de cabaret aussi belle que candide, tombe sous le charme de l'architecte Stanford White, un homme d'âge mûr qui multiplie les conquêtes féminines. Pour autant, Harry K. Thaw, le soupirant de la belle, ne désarme pas. La danseuse, se croyant délaissée par White, cède aux avances de Thaw et accepte de l'épouser. Mais le mari se révèle un être violent et névrosé, qui voit en White une menace.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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dimanche Les Inrockuptibles L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
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Situations scabreuses, d'une brutalité étonnante, et somptuosité plastique des scènes Inspiré d'une histoire vraie, restée dans les mémoires sous le nom de " procès du siècle ", le film traite en filigrane, sous les traits d'une jeune fille trop belle pour ne pas attirer la convoitise, de l'impossible préservation de la pureté et de l'innocence. Richard Fleischer louvoie à la perfection dans l'écrin cossu qu'il s'est lui-même fabriqué mais ne parvient que partiellement à atteindre le niveau de grâce requis pour un sujet aussi casse-gueule
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Un beau film hollywoodien très soigné dans ses décors et ses costumes, un beau produit qui raconte un drame passionnel avec par moment des pointes de cynismes. De bons acteurs en particuliers Farley Granger en riche héritier m'as-tu-vu et sans gêne donc tout cela fait un bon film à découvrir pourtant niveau réalisation on peut se demander si Richard Fleischer était le plus indiqué pour tourner La Fille sur la balançoire. C'est un très bon réalisateur dont j'apprécie la filmographie mais je le trouve plus à son aise et inspiré dans les polars et les films d'aventures. En tout cas La Fille sur la balançoire reste un beau film à découvrir mais auquel manque le truc pour vous faire chavirer. Je savais bien que cela me disait quelque chose! Au-delà du célèbre fait divers, c'est aussi le film dont Chabrol a fait un remake : le très moyen « La Fille coupée en deux ». Bonne nouvelle : cette version signée Richard Fleischer est bien supérieure, que ce soit par la cruauté qui se dégage à plusieurs reprises que l'aspect flamboyant des couleurs et d'une mise en scène classique mais de qualité, sans oublier la réelle complexité que représente chacun des personnages. On a beau trouver les choix sentimentaux de la très belle Evelyn (Joan Collins, convaincante), ils ne nuisent pas à la fluidité d'un récit intelligent et souvent profond. La dernière demie-heure est à cette image : aussi douloureuse que crédible, une parodie de justice malheureusement bien réelle et parfaitement représentative d'une humanité soit naïve soit sans scrupules, comme en témoigne une fin cynique à souhait. Du très bon cinéma, peu aimable, mais marquant. Avec THE GIRL IN THE RED VELVET SWING, Richard Fleischer et ses scénaristes, Walter Reisch et Charles Brackett, portent à l’écran un des grands scandales du début du vingtième siècle : le meurtre d’un illustre architecte porté sur les adolescentes pubères par Harry Thaw (Farley Granger), un millionnaire oisif et dérangé qui avait épousé une des victimes du prédateur. Mais comment déjouer la censure qui sévissait aux Etats-Unis à cette époque? Loin d’instruire un procès en pédophilie, le film présente Stanford White (Ray Miland) comme un homme écartelé entre sa passion et son devoir vis à vis de sa femme qu’il aime encore. Résistant mal à l’appel de cette jeune beauté (Joan Collins) attirée par la gloire et l’argent, il succombera à l’aide d’une balançoire de velours rouge, visualisant la consommation en filmant le plafond. De cette scène picturalement sublime reste, au premier abord, un sentiment d’inachevé par crainte que le cinéaste nous montre une simple bluette, juste un peu osée par la différence d’âge (31 ans). Mais plus tard, lorsque Stanford place Evelyn dans un pensionnat pour qu’elle finisse sa scolarité, elle lui dit que ne pouvant la prendre pour femme il en fait d’elle sa fille. En ce début de vingt et unième siècle, la morale ayant beaucoup évoluée quant à la pédophilie, le traitement aurait été assurément très différent. La mise en image superbe de Milton Krasner renforce l’ambiguïté d’une histoire d’amour contrastée, faisant ainsi illusion entre beauté des apparences et sordide de tous les désirs (avidité, lubricité, envie, meurtre), pour montrer un fond d’une rare violence. De ce point de vue il est permis de regretter le traitement peu travaillé de la relation alternative entre Evelyn et son mari assassin, rendant le témoignage de cette dernière peu crédible. La fin d’un cynisme assumé est dans la logique d’un monde sans scrupules mais bien réel, la belle divorcée n’ayant pas obtenu un cent de son millionnaire de mari, alors qu’elle l’a sauvé du pire. A mon sens, quelque peu surestimé et en deçà de l’œuvre majeure du cinéaste, que la postérité lui attribue, l’élégant LA FILLE SUR LA BALANCOIRE reste un très bon film, malgré une interprétation parfois inégale. Encore un chef d’œuvre indiscutable de Fleischer, ne serait ce que pour l’admirable reconstitution du milieu riche de New-York en 1906. A chaque nouvelle vision, la perfection des détails et la beauté de tout ce qui nous apparait est un pur régal des yeux. Si on ajoute en plus la qualité de ce cinéma et le charme des 23 ans de Joan Collins, parfaite comédienne dans ce rôle, on reste sans voix. Tout au service de son héroïne, sans jamais chercher à briller, il n’en éprouve nul besoin, Fleischer à rendu un vibrant hommage à Evelyn Nesbit, dévastée par ce drame de la jalousie et par la méchanceté de l’entourage de Harry Thaw. Il lui a demandé 50 ans plus tard d’être la conseillère de son film , c’est ce qu'il pouvait lui offrir de mieux. Nous ressentons bien que ‘’la fille sur la balançoire’’ est un reflet bien plus exact d’elle que tout ce qui a été dit et écrit lors de son procès et nous comprenons en même temps que Fleischer ait eut envie de faire trois autres films sur des faits divers notoires tels que ‘’Le génie du mal’’, ‘’L’étrangleur de Boston’’ et ‘’ L’étrangleur de la place Rillington’’. Lorsqu’on a vu ‘’The girl in the red velvet swing’’ on n’oublie pas cette pièce d’un érotisme incroyable qui semble avoir véritablement existé et dont Fleischer a rendu une version hyper romantique. Lorsque Stanford White pousse l'escarpolette d'Evelyn il lui dit ‘’Visez la lune’’, c’est d’autant plus fort que c’est Evelyn qui est venue d’elle même s’y installer.
EVELYN FACE A SON DESTIN. Toujours entendu parler de Joan Collins, voilà, elle est là sur la balançoire. Un succés d'époque qui a vieilli mais qu'on regarde quand même avec joie. Certes, le sujet du film à été vu plusieurs fois dans le passé, mais grâce au talent de Richard Fleischer on passe un moment de cinéma des plus agréables. La réalisation est, en effet, particulièrement soignée, ce qui fait que ce mélodrame se suit avec intêret. Côté casting, on retrouve Ray Milland et Farley Granger, qui possèdent ici deux personnages qui n'ont d'yeux que pour la belle danseuse interprétée par l'émouvante et talentueuse Joan Collins, et ce triangle amoureux ne sera évidemment pas sans conséquence pour le récit. Mais ce film n'est pas qu'un simple mélodrame, car il s'agit aussi d'une reconstitution historique de l'Amérique du début du XXème siècle et nous avons le droit pour cela à des très beaux costumes et des décors tout aussi réussis. Il est néanmoins dommage que les deux acteurs principaux ne soient pas toujours à la hauteur ( en particulier Ray Milland qui paraît bien fade sur certaines séquences ), car cela l'empêche clairement d'être un grand film dans le genre.
Ce film possède des qualités comme les décors et costumes et parfois même bien dialogué mais l'ensemble est affligeant, l'histoire est pessimiste mais tellement ridicule (les amours sont vieillots même pour l'époque et le procès caricatural et bâclé).
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