Fiche 2474
| n°2474 | |
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" Le Génie
du Mal "
(1959)-(Am)-(1h43) - Policier
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Synopsis
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1924. Estimant que leur statut social et leur intelligence les placent au dessus des lois, deux étudiants se livrent à plusieurs actes criminels et finissent par enlever et assassiner un jeune garçon. Certains d'avoir commis le crime parfait, ils sont trahis par un détail. Un avocat célèbre, adversaire de la peine de mort, décide d'assurer leur défense.
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L'Affaire Leopold et Loeb, impliquant deux étudiants ayant kidnappé puis assassiné froidement un enfant innocent pour prouver leur supériorité face à la justice, aura profondément marqué l'Amérique au point d'être adaptée à plusieurs reprises. Le réalisateur Richard Fleischer décidera plus tard lui aussi de s'interroger sur les causes du crime à travers Le Génie du Mal qui ne se vend toutefois pas comme une vérité absolue mais qui pose au contraire un regard neutre sur le jugement des jeunes adultes. Fleischer choisit à la surprise générale de ne montrer ni le meurtre ni les deux amis l'évoquer avant qu'il ne soit commis. Une intention réfléchie car changeant la perception que nous pourrions avoir des tueurs, nous positionnant en conséquence au même niveau que leurs accusateurs ou leurs défenseurs dans la salle d'audience, en ne pouvant qu'interpréter les faits. Points de vue et pensées de tous les camps se mélangent pendant une heure et demi, faisant évoluer le débat, jusqu'à un discours final véridique prononcé par un Orson Welles massif qui pourtant, au-delà de sa plaidoirie appelant à l'humanité, avoue son impuissance quant à savoir les raisons qui ont mené à cet acte de cruauté. Une remise en question fascinante et pertinente. Super film d’avocat avec une plaidoirie de haut vol prononcée par Orson Welles. Lorsque ce dernier arrive le film décolle et on reste suspendu à sa bouche. De beaux propos et une belle stratégie. Une fois encore Fleischer montre ses talents de documentaliste sans lesquels il n’y a pas de grands cinéastes. La première partie de ‘’compulsion’’ très différente du jugement est également fort intéressante avec la malheureuse rencontre de deux garçons ayant l’un sur l’autre des influences catastrophiques… C’est quasiment un cas médical qui se rencontre dans la vraie vie. Ce cas est remarquablement analysé et nous savons tout ce qu’il faut au moment où le procès débute. Procès resté célèbre aux Etats Unis puisque l’histoire est réelle et que l’avocat de la défense était le célèbre Clarence Darrow. L’originalité du film tient dans les arguments entendus contre la peine de mort indépendamment du cas jugé, ils sont tous présents. Peine de mort qui à l’époque n’était pas décidée par le jury mais par le Président du tribunal seul habilité à le faire. La mise en scène est à la hauteur des propos. J'ai découvert avec plaisir ce thriller de Richard Fleischer dont je n'avais jamais entendu parler avant de le voir ; inspiré d'un fait réel (j'ai vu un documentaire sur cette affaire et d'après mes souvenirs ce film est en gros fidèle à la vérité) Le Génie du mal possède une première heure prodigieuse avec ses 2 génies du mal qui nous fascinent et nous révulsent à la fois, le scénario est astucieusement monté et Fleischer nous sert une mise en scène rigoureuse sachant joué sur l'intrigue et le suspense. La partie sur le procès est sans doute moins flamboyant mais Orson Welles y livre une plaidoirie formidable (il y joue un avocat aux idées proche de l'acteur d'ailleurs il me semble qu'il est accepté ce rôle pour un cachet modique), il ne faut pas oublier bien sur les 2 acteurs incarnant ses 2 criminels trop prétentieux. Très bonne surprise !! Policier des années 50, le noir et blanc est sublime (sans doute grâce à la restauration du DVD...), l'histoire ultra intelligente et l'interprétation impeccable. Un film sous estimé dans la filmo de Fleisher et pourtant malgré, il est vrai quelques petites longueurs et une reconstitution historique un peu raté, c'est un excellent film noir qui condamne la peine de mort. Et pour un film ricain de 1958 c'est assez gonflé !!
« Le Génie du Mal » ne m'a pas laissé une impression aussi forte, aussi marquante que j'aurais pu le penser, surtout au vu du sujet (inspiré d'un authentique fait divers) et de la présence de l'excellent Richard Fleischer derrière la caméra. Malgré tout, la grande force du réalisateur est de nous présenter deux êtres assez abjects face auxquels on ne peut s'empêcher de compatir un minimum, ces derniers étant suffisamment riches et complexes pour que l'on se préoccupe de leur sort jusqu'au bout. C'est que sans être aussi passionnant que prévu, l'œuvre reste assez habile dans sa description des relations unissant les deux hommes, mais aussi celles qu'ils peuvent entretenir avec l'extérieur, à l'image d'un joli personnage féminin (malheureusement pas très bien joué par Diane Varsi). Enfin, si l'enquête est bien menée et les réflexions sur la notion du Mal intelligemment exploitées, le morceau de bravoure reste le long monologue final d'Orson Welles, remarquable plaidoyer contre la peine capitale, qui plus est pathos ni réelle facilité... Sans être l'œuvre majeure espérée, un film hautement recommandable. En 1924, deux jeunes hommes issus de la haute société décident de tuer quelqu'un de sang-froid, simplement pour prouver qu'ils en sont capables. Basé sur un fait divers, ''Le génie du mal'' n'est pas sans rappeler ''La Corde'' d'Alfred Hitchcock mais aborde l'histoire sous un angle différent. Divisé en deux parties, la première centrée sur la psychologie des deux jeunes hommes (avec un sous-entendu homosexuel assez évident) et la seconde sur leur procès avec l'entrée en scène d'un avocat contre la peine de mort, brillamment interprété par Orson Welles. S'il est globalement sans surprises, le film n'en est pas moins tout à fait réussi, plongée psychologique troublante auprès de deux jeunes hommes prétentieux qui se croient tout permis parce qu'ils sont riches et intelligents. Filmé de main de maître par Richard Fleischer, ''Le génie du mal'' se retiendra surtout pour le superbe plaidoyer contre la peine de mort qui le clôt, laissant matière à réflexion.
Richard Fleischer a tourné avec les plus grandes stars d'Hollywood et il a eu même le privilège de travailler avec Orson Welles même si les rapports était plutôt tendus dans "Compulsion". Malheureusement il rencontra à l'èpoque Richard D. Zanuck, magnat de la Fox, qui le transforma en un réalisateur intellectuel! Ce fut quelques films mineurs ainsi que le surestimé "Compulsion" avec Dean Stockwell, Diane Varsi et Orson Welles où ce dernier a énormément souffert durant le tournage du manque de confiance des studios, mais personne ne pouvait plus s'offrir ses fantaisies! Drame policier surfait où Sir Alfred Hitchcock s'était également inspiré de ce fait divers réel pour "Rope", on retrouve donc aussi des adolescents criminels dans cette histoire d'infanticide qui manque d'efficacité et de fougue! Notons le Prix d'interprétation masculine pour Dean Stockwell, Bradford Dillman et Orson Welles! On se demande bien pourquoi car l'interprétation n'est pas toujours à la hauteur hormis le numéro de Welles pour son discours lors de la plaidoirie dans le final... En regardant Le Génie du mal près de 50 ans après sa réalisation il n'est peut-être pas surprenant qu'il soit rempli d'idées éculées qui ont été utilisées un millier de fois depuis dans des films. L'avocat de la défense au franc-parler et à la personnalité excentrique qui présente un dossier apparemment sans faille contre ses clients. Les coupables qu'on nous fait aimer et détester en même temps jusqu'à la salle d'audience chaude et étouffante. Nous avons déjà vu tout cela mille fois mais en beaucoup mieux. Dean Stockwell offre la meilleure performance du film même si cela ne veut pas dire grand-chose. Welles joue le rôle qui l'a rendu célèbre mais ici il le fait sans beaucoup d'efforts ou semble-t-il sans beaucoup d'intérêt car il se contente de suivre sa routine éprouvée. Tous les autres personnages n'inspirent aucun intérêt réel ni aucune sympathie au public. Il manque les points dramatiques clés qui auraient fait un film beaucoup plus convaincant et réaliste même pour la fin des années 50 lorsqu'il a été réalisé...
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