Fiche 2473
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" Memoria "
(2021)-(Thaï,An,Fr,All...)-(2h16) - Drame
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Synopsis
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Au lever du jour j'ai été surprise par un grand BANG et n'ai pas retrouvé le sommeil. A Bogota, à travers les montagnes, dans le tunnel, près de la rivière. Un Bang.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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dimanche Les Inrockuptibles
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Télérama Cahiers du Cinéma Positif
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Une œuvre extra-sensorielle saisissante, qui nous invite à affûter nos perceptions pour renforcer notre présence au monde. C’est la grande idée du film, que l’on pourrait schématiser ainsi : l’image est espace tandis que le son est temps, c’est pourquoi il fait éclater les limites de la perception, ouvre sur d’autres dimensions et rend possible la coprésence de plusieurs strates de mémoire. Le neuvième long-métrage d’Apichatpong Weerasethakul réunit l’expérimental et le film de genre. Chef-d’œuvre. Memoria est sans doute un des meilleurs films jamais faits, en tout cas, il y ressemble : il donne l’impression de réaliser ou d’actualiser, en une fois, quelque chose – une faculté, une possibilité, ou plusieurs – que le cinéma portait jusqu’ici en germe, et pour lesquelles il aurait précisément été (non pas un beau jour, mais progressivement) inventé. Le début d'une dérive dans la jungle colombienne, poème mystique entre ennui et fascination. Le travail sur la lumière et le son demeurent incroyables, les fulgurances visuelles sont là, mais cette (probable) réflexion sur la fragilité du souvenir nous a majoritairement laissés de glace. Bien sûr, c’est comme certaines pièces radicales de la musique dodécaphonique ou de l’art minimal : il y a des amateurs. Pas nous. C’est radical. Comme d'habitude, Apichatpong Weerasethakul propose une expérience sensorielle, un songe, une recherche cinématographique qu'on peut trouver, ici, particulièrement ennuyeuse, obscure et soporifique
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Encore plus radical que ses précédents films, Memoria est une œuvre difficile d'accès d'une beauté hypnotiques dans lequel on retrouve tous les thèmes chers au cinéma de Wheerasethakul : l'impossibilité de distinguer le rêve de la réalité, la synesthésie, la contemplation de la nature. Le travail sur le son est absolument incroyable et le film, malgré sa lenteur extrême, est aussi fascinant que lancinant. Tilda Swinton se fond parfaitement dans cet univers sensoriel et le film tend à totalement nous hypnotiser. Entre l'installation d'art contemporain, les plans en villes sont aussi fascinants que ceux à l'intérieur de la nature, et le récit introspectif, Memoria est puissamment symbolique. C'est au spectateur de créer sa propre narration, de faire des bruits et des paroles des images. Plus aride que le magnifique Cemetery of splendour, Memoria déstabilisera, sans doute, beaucoup de monde mais l'expérience demeure extraordinaire. Délesté de la question politique, traité dans ses précédents films tournés en Thaïlande, Memoria est un film totalement abstrait qui réveille autant nos sens qu'il nous endort délicatement. "Memoria" est une expérience sensorielle hors-norme, un film d'une splendeur plastique et sonore démesurée, comme si nous assistons à un rêve éveillé. Il faut se laisser emporter par ses émotions car le film délaisse la narration traditionnelle et la compréhension intellectuelle au profit d'un cinéma contemplatif et de la sensation pure, particulièrement bouleversant dans les séquences tournées en forêt et en montagne où émergent la beauté de la nature, la magie de la présence et la sérénité retrouvée. Le neuvième long-métrage d’Apichatpong Weerasethakul est un chef d'oeuvre..J'ai adoré comme ses précédents films....Le silence est une page blanche où tout s'écrit. Le bruit de la pluie, la chanson d'une rivière, le vent dans les feuilles de palmier, thème récurent de ce film.....Leçon numéro un, c'est par le silence, que l'on apprend à se connaitre....Leçon numéro deux, c'est par le silence qu'on guérit la douleur, la sienne, celle des autres.....Le film est clairement à contre courant de tout ...c'est souvent là, que se trouve le génie...Ce réalisateur a su garder sa patte, malgré qu'il ait quitter la Thailande pour la Colombie, Bogota, Medellin, entre autre...Quel amour pour la forêt, où rodent des fantomes, des esprits...C'est un film pour les esprits, si ça vous dit quelque chose, c'est un film pour guérir nos esprits "malades" ..Et ça fonctionne, troisième leçon, quel dialogue entre Tilda Swinton et le gars qui écaille ses poissons, mémorable, et cet Ovni ? Pourquoi ? On ne peut réponde à tout ni répondre de tout, le film l'assume, c'est ce qui s'appelle de la méditation...Ne vous étonnez pas si je conseille, aux esprits, ce film....
De Bangkok à Bogotá, de la jungle thaïlandaise à la colombienne, le cinéma de Apichatpong Weerasethakul ne s'explique toujours pas, il se ressent, ou pas. Avec Memoria, le cinéaste a changé de continent et il a même engagé deux "stars", Tilda Swinton et Jeanne Balibar, mais il œuvre toujours dans un registre somnambulique et hypnotisant qui éveille les sens des uns et endort profondément les autres. L'héroïne de Memoria entend à intervalles irréguliers un Bang qui la perturbe, comme d'autres, plus prosaïquement, ont des acouphènes. C'est sa quête pour découvrir la raison de ce dérèglement auditif que nous conte Weerasethakul, mais à sa manière évidemment, au bout de plans fixes interminables et de dialogues plus ou moins opaques. Tout ceci est assez fascinant, à condition de débrancher nos réflexes habituels de spectateurs, comme pour une expérience sensorielle renouvelée. C'est encore plus vrai quand le cinéaste quitte l'ambiance urbaine pour se fondre dans la nature où l'aventure métaphysique peut prendre son envol et dépasser les frontières de l'entendement et de la conscience. Dans cet univers, sans en faire beaucoup, Tilda Swinton semble parfaitement à l'aise, comme pourrait l'être une Isabelle Huppert, par exemple. Disons que si le réalisateur thaïlandais passait par l'Europe pour un prochain voyage initiatique, elle ne déparerait pas dans le paysage. Dans la mesure où ce nouveau film de Apichatpong Weerasethakul est susceptible d’être apprécié par celles et ceux que "Oncle Boonmee" et "Cementery of splendour" n’avaient pas du tout convaincu.e.s, on peut se demander comment "Memoria" va être reçu par les « autres », celles et ceux qui avaient réussi à « entrer » dans ces 2 films. En tout cas, quel que soit le jugement que vous portiez jusqu’à présent sur les films de ce réalisateur thaïlandais, vous pouvez prendre le risque de vous frotter à "Memoria" : le jeu en vaut la chandelle.
Le réalisateur thaïlandais se moque littéralement du spectateur et lui présente une longue (très très longue) élucubration sur le néant. Tout ce vide se passe très très lentement avec des plans fixes de plusieurs minutes. Que sont venu faire Balibar et Swinton dans cet épouvantable cauchemar ? Le réalisateur, couvert de distinctions, et les gens qui distribuent les médailles semblent ignorer qu'elles contribuent à enterrer le cinéma qu'il soit de distraction (et oui, tous les spectateurs, je veux dire ceux qui paient leur place ne viennent pas souvent pour voir le nombril du réalisateur inspiré) ou de réflexion. Les critiques professionnels enthousiastes de journaux intellectuels ne font que perdre leur éventuelle crédibilité auprès de leurs lecteurs et au final, s'étonneront de ne plus avoir d'abonnés... À oublier au plus vite! Une torture, physique et psychologique. L'ennui le plus total se bat en duel avec le désespoir de ne pas être suffisamment bien placé pour pouvoir quitter la salle. On se surprend à espérer que chaque plan séquence est le dernier. Un calvaire ! J'ai découvert ce réalisateur avec ce film et donc je n'étais pas prêt: deux heures de plans fixes sans musique parfois même sans dialogues, aucune histoire ni cohérence, des scènes sans aucun intérêt. C'était une lutte intérieure pour ne pas m'enfuir du cinéma en plein film. Alors d'accord je comprends maintenant que Apichatpong Weerasethakul est spécialiste du film "contemplatif" mais honnêtement qu'est ce qu'il y a à contempler dans ce film ? Les plans ne sont pas forcément beaux, les ambiances sont tous ce qu'il y a de plus banal, les acteurs sont figés (mention spéciale à Tilda Swinton qui a la même expression du début à la fin du film). En bref autant vous asseoir sur un banc dehors pendant deux heures, cela vous fera le même effet et c'est gratuit.
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