Fiche 2458
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" Beau is
Afraid "
(2023)-(Am)-(2h59) - Aventure, Comédie dramatique
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Synopsis
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Interdit - 12 ans Beau tente désespérément de rejoindre sa mère. Mais l’univers semble se liguer contre lui…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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L’œuvre complexe d’Ari Aster se vit comme une expérience viscérale hors norme, à la fois attirante et inconfortable, sublime et dure. Tout ici suscite la sidération : la narration à tiroirs d’une richesse vertigineuse, la mise en scène, réjouissante dans son alternance entre proximité documentaire et surréalisme expérimental, ou encore l’interprétation grâcieuse, démente et touchante de Joaquin Phoenix, dont Beau sera l’un des plus grands rôles. Une sorte de chef-d'œuvre halluciné, aussi baroque que virtuose, signé d'un des nouveaux maîtres du cinéma d'horreur américain, Ari Aster. Très polarisant, le film d’Ari Aster est un mélange de psychanalyse, de comédie et de bouffées post-œdipiennes. Un seul défaut : sa longueur Ari Aster donne suite à Hérédité et Midsommar avec une comédie horrifique inattendue, pleine de promesses, mais qui s’essouffle vite. En théâtralisant d’emblée la matière psychanalytique de son histoire, Aster se prive d’un précieux atout. Car le malaise saisissant que parvenaient à susciter Hérédité et Midsommar tenait à leur lente et sournoise décoction, opérant un glissement très progressif du monde vers sa doublure hallucinée. Or Beau Is Afraid ne fait pas longtemps mystère que l’odyssée hagarde de son personnage relève du cauchemar pur et simple. Il était moins une. Beau is Afraid dure 2 heures 59 minutes. Ouf. Il aurait sans doute été impossible de supporter une seconde de plus. Pourtant, le début s’annonçait bien.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Un pur chef d'œuvre, un véritable trip sans limite qui nous accroche du début a la fin, que ce soir esthétiquement ou psychologiquement, c'est une masterclass, pas un film mainstream avec une histoire toute faîtes, ce qui explique sûrement que certaines personnes avec un sensibilité faible n'ont pas appréciez ce film qui pour moi entre dans mon top 10 des meilleurs films Un film totalement unique en son genre. Divisé en plusieurs séquences sans que cela se ressente, le film embarque le spectacteur dans un univers unique. On retrouve la maîtrise d'Ari Aster pour ses plans, sa mise en scène et son cadre. Les acteurs sont tous monstrueux de justesse. Complétement imprévisible, on passe d'une séquence angoissante à une autre émouvante ou humoristique, avec beaucoup ou peu de dialogues, tout est un peu mélangé ce qui peut perdre un spectateur non attentif. Il faudrait plusieurs visionnages tant le film regorge de détails et peut être interprété différement selon les ressentis. Le film divisera forcément mais restera une oeuvre fascinante. Wouah, une proposition de cinéma comme on en voit très peu, car effectivement je ne sais pas vraiment si j'ai adoré ou pas, je pense me diriger vers le côté positif quand même. La mise en scène est génial, Ari Aster nous offre des plans vraiment très maîtrisés. Il y a toute une partie en animation qui est absolument sublime visuellement mais qui se détache de l'intrigue. Le film se coupe en plusieurs actes, le premier sans l'appartement de Beau est génial, ensuite le deuxième chez les Roger et Grace est très cool aussi, avec la présence de Denis Ménochet qui est très plaisante, ensuite sûrement le moment que j'aime le moins, lorsque Beau se retrouve dans la forêt, puis on termine avec le dernier acte où l'on retrouve la mere de Beau, qui est ma partie préférée. En plus d'une réalisation parfaite, on a un travail sur le son absolument formidable et ce dès la première scène (l'accouchement de Beau). Joaquin Phoenix est absolument formidable et nous offre une fois de plus une performance remarquable. 3h, c'est peut être un peu trop long mais en même temps trop court pour raconter tout ce qu'il y a a raconter.
Baudelaire l'avait écrit, en son temps : le beau est toujours bizarre. Et pourtant, il n'avait pas vu le troisième long-métrage d'Ari Aster, le genre de film on ne peut plus clivant, et pour le plus grand plaisir du cinéaste, se plait-on à supposer. Les deux premières heures de Beau is afraid sont fantastiques, commençant sur le mode 'Maman, j'ai raté l'avion !", et se développant tel un Alice au pays des merveilles ou même un After Hours, névrosé. Puissance narrative, vision hallucinée de l'Amérique décharnée, éclats de grotesque et d'absurde à l'effet comique certain, jeu grandiose de Joaquin Phoenix, virtuosité tranquille de la mise en scène : c'est fait, on le tient, le Grand œuvre astéroïdal, susceptible de sidérer, au-delà du clan des admirateurs de Hérédité et de Midsommar. Sauf qu'il reste encore une heure de projection et que, pour parfaire son éclat d'auteur, Aster va ébrécher son bel édifice à grand coups de boutoir de symbolisme et de fantasmes post-oedipiens mal digérés. La dérive est fatale, elle devient même embarrassante par son obsession d'en rajouter dans le délire pas très mince. Le film s'auto-désintègre avec plus de volupté chez le cinéaste que parmi les spectateurs, légèrement fatigués par une telle charge surréaliste, et voilà, en définitive, Ari Aster l'a bien achevé son "grand film malade." Le syndrome typique d'un auteur trop sûr de lui à qui on a jeté des fleurs et qui se permet une odyssée boursouflée et vaine alors qu'il croyait nous pondre son chef d'œuvre ! Il y a autant de bonnes scènes que de pénibles , la dernière partie étant à peu près tout ce qu'il ne faut pas faire dans un trip intello. On gardera en souvenir une première partie assez absurde et cocasse (chez Beau et chez la famille chelou), puis on attend éventuellement des réponses mais non , Aster nous sert tout se qu'il y a de pires de le cinéma d'auteur ricain qui se regarde filmer : séquence d'animation indispensable pour être certifié auteur cool puis introspection œdipienne vu et revu. Et cette scène finale tout simplement nul là où le film aurait pu finir plus simplement hélas. Redescend un peu sur terre Ari et essaye déjà de nous pondre de l'inoubliable en seulement 1h45 et après on verra.
Ari Aster, qui avait impressionné avec deux films d'épouvante magistraux, s'est lancé dans un récit à la narration déstructurée de trois heures. Malgré un sens réel de la mise en scène, le scénario nous perd dans une bouillie psychanalytique et incompréhensible, qui fait tomber le film dans du sous-Lynch. Une déception. Moi, qui avait adoré "Midsommar", qu'est-ce que j'ai été déçu ! Ari Aster s'aventure dans un film entre épouvante et comédie qui sonne malheureusement faux. On sent bien que le réalisateur ne maîtrise pas le terrain humoristique et que l'horreur ne peut tenir sur cette base instable. De plus, faut-il vraiment chercher un sens profond à toute cette élucubration onirique de près de trois heures ? Je ne pense pas... Bref, comme tous les réalisateurs encore jeunes en font une fois l'expérience, Ari Aster à subi sa première chute. J.'ai détesté ce film totalement déjanté, sans queue ni tête. L’œuvre abscons d’un psychopathe qui méprise les cinéphiles. Un film de 3 heures totalement insensé et où les spectateurs s’éclipsent au fur et à mesure de ce délire psychiatrique. Bonne chance si vous arrivez à rentrer dans l'univers absurde et déjanté d'Ari Aster. Personnellement j 'ai eu du mal malgré toute mon admiration pour Joaquim Phoenix qui porte indéniablement le film . C'est pour lui que l'on subit les images certes débordant d'invention mais dépourvues d'émotion pendant 3 heures! Sur le fond, le film se vent freudien mais l'image de la mère est ici peu convaincante comme le sont dans l'ensemble tous les seconds rôles. Ari Aster signe un film déjanté, insensible et trop long, son mauvais trip est très loin des grandes réussites d'un Terry Gilliam ou même d'un David Lynch, cinéastes qu'Ari Aster voudrait égaler, il y a encore du travail surtout dans l'écriture du scénario !
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