Fiche 2452
| n°2452 | |
|
|
" Maria "
(2024)-(Fr)-(1h40) - Drame, Biopic
|
|
Synopsis
|
|
|
Maria n’est plus une enfant et pas encore une adulte lorsqu’elle enflamme la pellicule d’un film sulfureux devenu culte : Le Dernier tango à Paris. Elle accède rapidement à la célébrité et devient une actrice iconique sans être préparée ni à la gloire ni au scandale…
|
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
|
Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche
Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma
Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Regard d'une cinéaste sur le calvaire d'un tournage et les affres de la gloire, ce biopic a une valeur quasi-documentaire à l'ère post #MeToo. C'est aussi un magnifique portrait de femme bafouée qui fait songer aux destins brisés de Romy et Marilyn. Ce qui se joue devant la caméra est plus qu’une scène de film : c’est l’agression d’une actrice abusée au nom d’un cinéma misogyne aux visions avilissantes et destructrices. Jalonné d’importantes ellipses temporelles, accompagné par la musique de Benjamin Biolay, le film de Jessica Palud n’élude rien, mais constitue l’antithèse du récit sulfureux. C’est même sa pudeur qui nous touche en révélant un temps passé (?) dans lequel se reconnaîtront maintes comédiennes. Dans sa prétendue recherche d'une vérité, le réalisateur expose surtout celle de vieux mâles cyniques, qui dévorent en public cette jeune biche — et la laisse seule avec sa honte. Maria ne s'en remettra jamais. Le film s'appuie sur le récit de sa cousine Vanessa Schneider, publié en 2018. L’entrée tardive dans le récit de cette étudiante [Céleste Brunnquell] qui rédige un mémoire sur la place des femmes dans le cinéma semble cristalliser l’attitude du film lui-même, empathique, mais scolaire. Rivée à l’intime, Jessica Palud ne prélève, d’une vie entière, que les moments de malheur, transformant vite le biopic en étrange exercice de martyrologie. Il s’agit aussi de se questionner sur cette fameuse image d’"actrice déchue" dont Maria se nourrit, et qui colle à la peau de son héroïne. Un concept creux, qui tend à ignorer les cinquante-huit films dans lesquels elle a joué comme, entre autres, Profession : reporter d’Antonioni, dont elle était très fière et que Jessica Palud passe quasiment sous silence. Plus encore que la forme assez anonyme du film, c’est sa portée politique qui interroge. Le scénario verrouillé et schématique conduit à l’essentialisation de son personnage, appréhendé à travers son seul statut de victime.
|
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
|
"Maria" présenté au festival de Cannes cette année est un biopic dramatique avec des qualités. En effet la réalisatrice Jessica Palud revient sur la descente aux enfers de l'actrice Maria Schneider après le scandale provoqué par la sortie du film " Le Dernier Tango à Paris", la réalisatrice décrit également d'une manière directe une époque misogyne et sexiste, où la culture du viol était parfois présente lors des tournages de film, avec une Anamaria Vartolome qui captive l'attention. Variante narrative du film dans le fim, cette fois acteur, actrice et réalisateur dans le film. Un tournage comme fil conducteur, celui de « Le dernier tango à Paris » (1972) qui défraya la chronique judiciaire en Italie (malgré 7 millions de spectateurs). En cause, une scène pornographique, érotique, sexuelle chacun aura son qualificatif. Et dans cette scène, une jeune actrice de l’époque qui n’était pas devenue actrice pour ça, d’autant que le contenu exact du scénario et de ce qu’elle allait devoir subir plutôt que jouer lui avait été caché. 50 ans après, à l’heure des « me too », le sujet est d’actualité. Pour la petite histoire, la réalisatrice fut stagiaire (en 2003) de Bertolucci dont l’approche en matière de mise en scène est ici discutée, plus que ça même ! Des relents de quelque chose, des comptes à régler ? On ne jugera pas sans savoir.
Anamaria Vartolomei nous avait bouleversé dans "L'événement". Elle incarne cette fois l'actrice Maria Schneider, tombée dans la dépression et la drogue après le tournage du "Dernier Tango à Paris" à 19 ans, aux côtés de Marlon Brando qui avait deux fois son âge. "Maria est donc un biopic autour des coulisses controversées de ce film et des répercussions sur la carrière et la vie d'une actrice déchue. Malheureusement, la mise en scène cherche absolument à susciter l'émotion et impose finalement un récit démonstratif et larmoyant. Encore un film subventionné par le CNC où nous est conté l'histoire d'un actrice qui n'est pas responsable de ses choix mais seulement victime du patriarcat .... à éviter Maria est Maria Schneider fille non reconnue de Daniel Gélin qui intègre le milieu du cinéma à l’âge de 17 ans puis est propulsée sur les écrans internationaux et sous les flashs de la presse après avoir jouée dans le film sulfureux « Le dernier tango à Paris » en 1972. Lors du tournage les passera très mal et à cette expérience elle sera définitivement réduite. Le projet de Jessica Palud n’est pas clair et c’est très rapidement que le scénario prend l’eau. Est-ce un biopic ? Mais alors pourquoi commencer le film à la fin de l’adolescence de Maria et le finir on ne sait pas très bien quand plusieurs années après le « Dernier tango à Paris ». Est-ce une dénonciation d’un tournage qui tourne au cauchemar ? Mais alors pourquoi faire rejouer tant de scènes du film laborieux, ringard et super chiant du film de Bertolucci sans aucun parti pris ? Est-ce un film féministe qui revendique à juste titre la place dégradante que les hommes (qui détiennent tous les leviers du milieu du cinéma) réservent aux jeunes actrices ? Mais alors pourquoi ne rien vraiment dénoncer, revendiquer, extrapoler, synthétiser ? « Maria » se contente d’être une succession de scènes sans grand intérêt, sans aucune mise en scène (on est pas loin du téléfilm) dans lesquelles Anamaria Vartolomei excelle en tous points. L’actrice est magnétique et sa façon de jouer la sidération, la rage, la démission est superlative. Mention spéciale également à Marie Gilain dans le rôle de la mère réfrigérante. Le film est sur-vendu par la presse et n’est hélas qu’un petit film maigrichon sans originalité, sans regard personnel. Quelle déception !
|
|