Fiche 2444
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" Une vie
cachée "
(2019)-(Am-All)-(2h54) - Drame, Biopic
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Synopsis
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Franz Jägerstätter, paysan autrichien, refuse de se battre aux côtés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Mais porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa femme, Fani, et ses enfants, Franz reste un homme libre. Une vie cachée raconte l'histoire de ces héros méconnus.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Servi par des acteurs talentueux et un jeu de lumières parfaitement maîtrisé, ce film suit le chemin de croix d’un résistant qui n’a jamais tourné le dos à ses convictions. Un film dont la force et la beauté crèvent l'écran. Le chef-d’œuvre de Terrence Malick apporte une réponse saisissante au tragique destin de Franz Jägerstätter, lumière fragile qui brille au cœur des ténèbres. Le réalisateur américain revient en grâce avec cette fresque épique qui met en scène un paysan autrichien farouchement opposé au régime nazi. La dramaturgie s’efface au profit du contemplatif, coutumier du cinéaste, mais inadapté au regard du sujet. Malick part de ce drame pour livrer une réflexion humaniste sur la foi, mais cède parfois à un maniérisme pompier. Malick retombe peu à peu dans ses travers, en procédant à un aplatissement par l’entremise d’un montage rouleau compresseur où tout se voit lyricisé jusqu’à l’épuisement. Malick reste un virtuose de la caméra. Mais la durée gâche beaucoup le plaisir pour finalement ne pas nous dire grand chose des motivations profondes de cet objecteur de conscience anonyme guidé par la foi. La mollesse des débats moraux d’Une vie cachée laisse vite, comme Malick en a pris l’habitude, le sentiment religieux flotter dans les facilités d’un panthéisme de carte postale qui sert de fond au mutisme des personnages.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Un film de Terrence Malick est un film qu’il ne faut pas louper, et surtout pas celui-ci. D’entrée des images à couper le souffle et une symphonie de musiques classiques, pour nous faire sentir la vie, la liberté, l’amour. La suite, moins drôle, est Inspirée d’une histoire vécue, et certainement d’autres. Frantz vit en Allemagne sous le 3em Reich, il est objecteur de conscience, il refuse donc de porter les armes et tout ce qui va avec, il rejette en bloc tout le système, et il ira jusqu’au bout de son intime conviction. Peu sont allés jusqu’à cette extrémité et la grande question qui se pose à nous est la suivante ; sommes-nous prêt au sacrifice suprême pour suivre sa conscience ? Sans aller jusqu’à cette extrémité et sachant que nous vivons dans une société démocratique, quoiqu’on en dise, le jour où il faudra prendre position il s’agira d’être du bon côté, et savoir que notre conscience sera toujours là pour nous rappeler ce jour-là. Ce film est magnifique et il ne faut pas passer à côté, surtout à voir en salle pour la belle photographie. Ca, c'est du cinéma... Je ne connaissais pas les autres films de Terrence Malick, je découvre en lui un réalisateur d'exception. Il a une façon de raconter les histoires tout en finesse et subtilité, tout est juste, beau, en place. Les acteurs sont tous magnifiques de justesse, y compris les seconds rôles. Et sur le fond, l'histoire (vraie) est très prenante, d'une rare intensité. Une histoire singulière, celle d'un héros caché qui a résisté jusqu'au bout à la folie du nazisme. Rien n'est de trop dans les 3h que dure le film, aucune longueur, aucun ennui, mais attention ce n'est pas un film d'action. Je recommande à toute personne ayant une certaine sensibilité et pouvant être intéressée par les tourments intérieurs liés à un cas de conscience. 5 étoiles sans hésiter! Cette majestueuse épopée de résistance intime d'un objecteur de conscience autrichien du village de St Radegund contre le Mal nazi au début de la seconde guerre mondiale est embellie par une virtuose mise en scène impressionnante touchée par la grâce (somptueuse photographie). Terrence Malick livre l'une de ses plus éblouissantes offrandes cinématographiques par le biais de cette passionnante narration méditative sur les croyances, incarnée magistralement par les bouleversants August Diehl et Valérie Pachner notamment, couple d'amoureux séparés par l'enfer de la guerre. Une divine quête spirituelle bien accompagné par une lyrique bande sonore émouvante. Terrassant. Christique. Déchirant. Sublime. Magistral.
Depuis son chef d'œuvre absolu, The Tree Of Life, le cinéaste panthéiste et secret me déçoit même s'il n'a jamais autant sorti de films que ces dix dernières années. Dans celui-ci on retrouve ses thèmes favoris mises en scène comme à son habitude de manière splendide et inégalée mais je suis resté de marbre devant cette histoire d'héroïsme anonyme et sans gloire. Si le choix du personnage principal est jusqu'au-boutiste et salutaire, mourir plutôt que porter allégeance à l'infâme, la manière de le raconter est trop empâtée et trop longue. On apprécie comme il se doit la lumière des Alpes autrichiennes en opposition à l'obscurité du nazisme (fascinante scène finale), l'Angélus se confrontant à l'Anschluss mais globalement on s'ennuie. Très attendu et annoncé depuis le dernier festival de Cannes, le retour à un style narratif plus traditionnel du grand réalisateur américain Terrence Malick était quelque peu survendu. En effet, comme dans The Tree of Life, les longues réflexions philosophiques, les interrogations nombreuses et les dialogues sans retours sont bien là. Pourtant le film dispose de solides atouts : les deux interprètes principaux, Auguste Diehl et Valérie Pachner, sont parfaits. Cette histoire de conviction absolue et ce jusqu’au-boutisme du héros est fascinante et prend aux tripes. La mise en scène de Terrence Malick est délicieuse, en tout cas au début. Mais malheureusement elle finit par lasser parce que le récit tourne en rond et s’étire inutilement en longueur. Le long-métrage amputé de trente à quarante-cinq minutes aurait gagné en force émotionnelle, étant donné l’inéluctable conclusion qui ne réservait guère de surprise. Un autre défaut auquel il est difficile de passer outre c’est évidemment la langue choisie par le réalisateur pour l’expression de ses personnages. En effet, il est ardu de ne pas être perturbé par ces autrichiens s’exprimant en anglais. Encore plus dérangeant est le choix fait de laisser des acteurs s’exprimer en allemand (sans sous-titrage) lorsqu’il s’agit de jurons, de vociférations ou de propos semblant bien péjoratifs. Pourtant le long-métrage nous interroge, nous torture dans nos convictions et nous offre au finale cette citation de George Eliot (dont est tiré le titre du film) qui nous reste longtemps en tête.
Un film tourné entièrement au Fish-eye en scope, ce qui donne une esthétique inutilement prétentieuse et désagréable, les acteurs jouant à 20 cm de l'objectif avec le décor qui se déforme derrière quand la caméra bouge, comme du temps du "cinérama" ! Tout ça pour raconter une histoire Christique racoleuse, larmoyante et mièvre dont on a strictement rien à faire ! si on ajoute la voix OFF et la musique pseudo religieuse, ce film est un véritable supplice ! Une bouse anticinématographique ! Je décroche ! Je ne comprends plus rien à Mallick. Je ne sais pas ce qu'il veut raconter. Et s'il a quelque chose à raconter surtout. Bien entendu la lumière est belle et l'utilisation systématique du grand angle met en valeur les visages des comédiens. Mais l'entreprise est vaine. Les séquences s'enchaînent sans aucun lien. De grandes phrases déclamées en off vide de sens. On est loin des "moissons du ciel" qui restera son unique chef d'œuvre. Je ne peux que juger la première heure car j'ai quitté la salle à ce moment. Le film est très lent. Ça pourrait passer mais c'est continuellement la même chose. Pendant 1h, j'ai vu la même scène se jouer et se rejouer. Je ne me voyais pas voir cela pendant 3h...
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