Fiche 2443
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" Un homme
nommé cheval "
(1970)-(Am)-(1h53) - Aventure, Western
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Synopsis
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Parti chasser dans le Nord-Ouest des États-Unis, John Morgan, un lord anglais, se fait capturer par des Indiens sioux. Il ne doit son salut qu’au chef de la tribu, Yellow Hand, qui décide de l’offrir comme esclave à sa mère. Lassé d’être considéré comme un vulgaire cheval, John tente de s’évader, en vain. Il fait ensuite la connaissance de Batise, un captif métis, qui lui apprend le mode de vie des Sioux et tombe peu à peu sous le charme de Running Dear, la sœur de Yellow Hand…
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Des images somptueuses, une mise en scène de folie, un récit magnifique qui se garde de tout manichéisme, de tout angélisme, c'est très rythmé, sans temps mort et on ne voit pas les deux heures passer de ce magnifique spectacle. Et puis il y a l'interprétation de Richard Harris, qu'on dirait habité par son rôle. Il faut aussi parler de Judith Anderson dans un rôle à moitié barré. Quant à Corinna Tsopei (miss Grèce et miss Univers en 1964 et dont ce sera le seul rôle marquant), quelle belle femme ! Alors bien sûr on peut chipoter, car c'est vrai que le film contient quelques défauts. Avant tout une interprétation forte de Richard Harris qui fait preuve ici de courage dans une histoire d'initiation écologique particulièrement cruelle pour un public biberonné aux westerns avec John Wayne! En 1821, Lord Morgan, un aristocrate anglais en expédition de chasse dans le territoire sauvage du Dakota, est capturé et réduit en esclavage par des Sioux, les Yellow Hand! il reçoit le nom de « Shunkawakan » qui signifie « cheval » . Sa bravoure au combat lui vaut d'être adopté comme membre de la tribu! Cinq ans durant, « l'homme nommé cheval » fut un Yellow Hand et s'èpanouit au sein de leur vie tribale et spirituelle! La bande son est constituée de musiques traditionnelles et ce fut l'un des premiers westerns qui donna une image réaliste d'une communauté indienne, loin des sauvages habituellement dècrits! A savoir que ce film culte a fait l'objet de deux bonnes suites, l'une en 1976 avec "The Return of a Man called Horse", et l'autre en 1982, avec "The Triumphs of a Man called Horse". Un essentiel du genre... Un Western original venant d'un studio indépendant réalisé par Elliot Silverstein qui parle d'un chasseur Britannique qui se fait enlevé par des Indiens et c'est là que ça devient interressant puisqu'il est d'abord prisonnier qui tente un temps de s'enfuir puis adhère à cette communauté et passe des épreuves rituelles pour se marier. Ce film est une réussite là ou Jan Kounen avait échoué en 2004 avec "Blueberry l'expérience secrète" par exemple, les rituelles sont un peu dur à visionner mais c'est crédible (du moins mon point de vue). Il y a aussi très peu de dialogues Anglais à part ce qui sort de la bouche du héros et un guide Indien. La mise en scène vieillit bien et on peux voir des superbes paysages. Richard Harris incarne "Un homme nommé cheval", l'apprenti Indien, avec un jeu d'acteur comme un animal dans sa gestuelle et sa silhouette. La jeune Indienne qu'il épouse est très jolie. Un film peut ètre méconnu qui mérite attention. Avant "Jeremaih Johnson", avant "Little Big Man" et avant "Danse avec les loups" il y a eu ce film... Un vrai film pro-indien (pas comme les faux pro comme "la flèche brisée" par exemple) où un homme blanc, aristocrate british de surcroît, est fait prisonnier par les sioux. Pour survivre il doit devenir un des leurs et ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile. De très beaux paysages, des costumes parmi les plus fidèles du cinéma (créés par de vrai sioux !) et une interprétations ciant de vérité des indiens (plus vrai moins forcé que dans le film de Costner). Un chef d'oeuvre...
Un western dit "inversé" dans le sens où il s'intéressait plus à nous faire découvrir la vie et les coutumes du peuple Amérindien. Un concept en soi révolutionnaire dans les 70's et qui demeure encore aujourd'hui assez intéressante. Enfin, il aurait pour ça nous offrir un film au scénario un peu moins conventionnel et se reposant trop sur une trame dénuée de surprises. Encore maintenant, le film est réputé pour la scène montrant la fameuse danse du soleil, rituel initiatique qui provoque un sentiment diffus. La mise en scène est assez réussie, avec des plans majestueux de cette belle nature mais j'ai peiné à m'intéresser aux personnages, même si l'accent est largement mis sur la vie de tous les jours. Sauf que R. Harris ne peut s'empêcher d'en faire des caisses et l'ennui pointe finalement le bout de son nez. Un film qui ne recule pas devant une bonne dose de sauvagerie mais qui s'avère parfois un brin confus et qui ne peut s'empêcher de faire avancer son récit à un rythme un poil trop inégal, avec des ellipses trop brutales. Pas dénué d'intérêt mais un poil décevant et manquant parfois d'intérêt à force de trop coller aux conventions d'un récit balisé. Pas mal. Mais soyons honnêtes, ce film n'est pas un chef d'oeuvre, il contient quelques longueurs, et surtout, il a très mal vieilli.
Cette histoire d'aristocrates devenus esclaves ne tient pas debout parce que son réalisateur Elliot Silverstein n'a pas su décider de la lumière qu'il voulait donner sur la vraie nature des Indiens Sioux. Étaient-ils des chasseurs de scalps vicieux et sexistes ou d'inoffensifs amoureux de la nature et des arbres. Mais quel que soit le message que le réalisateur voulait faire passer sur les Sioux je pense que ce film a misé beaucoup trop lourdement sur l'effet évident qu'il aurait sûrement sur le spectateur non préparé. Quoi qu'il en soit loin d'être une expérience spirituelle Un homme nommé cheval a perdu encore plus de points pour les choses suivantes. L'apparence risible de la perruque blonde bon marché de l'acteur Richard Harris. Bien que l'on montre au spectateur presque tout le reste du mode de vie des Sioux on ne nous montre jamais qu'ils font des récoltes quelles qu'elles soient ou comment ils vivent vraiment...
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