Fiche 2428
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" Le repas
des fauves "
(1964)-(Fr)-(1h39) - Drame, Guerre
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Synopsis
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Dans la France occupée, quelques amis sont réunis autour d'une table pour célébrer un anniversaire. A deux pas de là, un attentat a lieu tuant deux officiers nazis. Le capitaine SS Kaubach exige alors l'exécution d'une vingtaine d'otages si les coupables ne sont pas trouvés...
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Quel délice ! Je me suis régalé. Un bonheur pour les oreilles toutes ces répliques cinglantes. J'adore aussi la peinture pessimiste de la nature humaine qu'esquisse Christian-Jaque, c'est à la fois réaliste et touchant. Les acteurs sont excellents, qualité indispensable pour un huis-clos : Francis Blanche en opportuniste, Boy Gobert avec son tic inquiétant, Antonella Lualdi la provocatrice, Claude Nicot le couard mythomane, Claude Rich mon préféré en philosophe je m'en foutiste, Dominique Paturel le donneur de leçons. Seule France Anglade se démarque par son rôle : un pot de fleurs, certes beau, mais pot de fleurs quand même. Il ne se passe quasiment rien, et pourtant ce film est passionnant. Encore merci ! Du bon cinéma à la française. Cet étouffant huis clos est bien rendu, grâce à la solide mise en scène de Christian-Jaque et à une excellente interprétation générale, dominée peut-être par Francis Blanche et Claude Rich (on excluera néanmoins France Anglade, affligeante). De montrer de manière aussi acide la moralité des Français sous le danger était un projet difficile : pari réussi. Il sont tous aussi médiocrissimes, et cela nous offre des dialogues acides et particulièrement intelligents, tout comme les différentes situations que connait ce film, et qui nous donnent une idée de l'état d'esprit qui régnaient à l'époque. C'est une belle surprise que ce "Repas des fauves".
Sous l'Occupation, sept amis se retrouvent réunis pour un repas
d'anniversaire. Deux officiers allemands sont abattus sous leurs
fenêtres. Un capitaine de la Gestapo demande aux invités de désigner
eux-mêmes deux d'entre eux comme otages. Ce film est une métaphore du comportement des français durant l’occupation. Que faire face à l’occupant ? Faire jouer ses relations ? S’enfuir ? Mentir ? L’amadouer ? Trahir ses amis ? Des dialogues réussis, un suspense maintenu, de l’humour, de l’ironie, une satire sévère de la France occupée puis libérée. Un film passionnant.
Entre les interactions entre les personnages et ce côté huis clos,
"Le repas des fauves" a des allures de pièce de théâtre. A raison
puisque c'est effectivement une adaptation d'une pièce du scénariste
Vahé Katcha. Heureusement, le cinéma apporte une plus-value comme
cette sensation, pour le spectateur, de se tenir dans la même pièce
que les protagonistes et de partager ainsi leur sort. Sacré film que
ce "Repas des fauves" qui part d'un concept tordu pour développer
une intrigue faite de suspens et d'humour. Les forces principales de
ce long métrage viennent de l'écriture de ses dialogues,
croustillants à souhait, et de sa gallerie de de personnages,
échantillon de personnalités que 'lon pouvait croiser sous
l'occupation allemande (collabos, anciens combattants, profiteurs,
résistants ou pseudo-résistants,...). Toute cette clique va se
trouver un point commun : la lâcheté et une certaine hypocrisie. Il
s'ensuit donc des échanges savoureux et des situations cocasses.
Un huis clos durant l’occupation qui n’est pas sans rappeler le Marie-Octobre de Duvivier, avec une bonne idée de départ. Sept personnes, réunies pour une soirée d’anniversaire, se voient sommer par un lieutenant SS sadique de choisir deux d’entre eux pour figurer sur une liste d’otages suite à un attentat de la Résistance. Les personnalités de chacun avec leurs faiblesses et leurs petites lâchetés se révèlent peu à peu jusqu’au dénouement inattendu. On passe certes quelques bons moments avec des acteurs qui jouent leur partition, connue et déjà vue (Francis Blanche franchouillard et pleutre, Claude Rich cynique, Claude Nicot naïf…), la seule bonne surprise à ce niveau venant d’Antonella Lualdi, presque débutante et déjà pleine de charme et de talent. Mais le scénario manque de punch et la fin a tout de la montagne accouchant d’une souris. La mise en scène est classique, façon théâtre filmé, sans grande inspiration. On peut noter enfin que l’étude de caractère est d'une fadeur consternante : ces personnages ne sont pas des héros, ils ne sont pas des monstres non plus… la belle affaire ! Un film banal et assez convenu, d’un niveau cinématographique bien moyen.
Filmé comme une pièce de théâtre. Des français, à la suite d'un attentat, sont sélectionnés par les allemands en guise de représailles. Ils doivent sélectionner parmi eux 2 otages qui seront fusillés. Je n'ai pas trouvé les dialogues très bons. Situation intéressante et dramatique qui m'a semblé mal exploité. Je n'ai pas réellement trouvé d'humour. Il y a des caractères humains, des lâches, une courageuse et un officier allemand plus qu'agaçant qui prend et laisse beaucoup trop de temps dans sa mission.
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