CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2426 

 

 

n°2426
 
" Le souffle de la tempête "

 

 

(1978)-(Am)-(1h58)  -      Western   

 

Réal. :     Alan  J.Pakula   

 

 

Acteurs:  J. Caan, J.Fonda. J.Robards ...

 

Synopsis

 

 

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Propriétaire d'un ranch dans l'Ouest, Ella Connors est harcelée par le riche J. W. Ewing, qui a des vues sur ses terres. Endettée, la jeune femme a dû vendre une parcelle à deux soldats démobilisés, dont l'un trouve bientôt la mort lors d'une échauffourée avec les hommes d'Ewing. L'autre, Frank Athearn, s'en tire avec une blessure et se refugie chez Ella....

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Du fait que l'histoire se passe en 1944, c'est très intéressant. Il nous montre remarquablement le travail du cow-boy et James Caan est exceptionnel! C'est un très bon cavalier, peut être l'un des meilleurs que j'ai vu dans les westerns. Le film montre que le progrès devient menaçant, on aperçoit un avion, des explosions de forages.. Les magnats du pétrole viennent menacer ce monde en osmose avec la nature Jane Fonda joue le rôle d'un femme très courageuse. Il y a aussi une belle histoire d'amour. Les paysages sont très bien filmés, Ce western est nostalgique et lent ce qui me plait beaucoup.

Alors que le western classique se meurt, Pakula salue un genre qu’il pervertit à sa façon en le replaçant dans une époque inhabituelle ( fin de la seconde guerre mondiale ) à un moment où les assauts de la modernité s’affichent sans détour. Cernée par les propositions d’un voisin riche et ambitieux, et les projets de forage pétrolier alors balbutiant, Ella Connors doit faire feu de tout bois et conserver l’indépendance dont elle a toujours fait preuve. Un soldat démobilisé va lui venir en aide, mais la collaboration a bien du mal à fonctionner entre deux êtres si différents. Jane Fonda trouve parfaitement sa place dans ce monde de cow-boys aguerris où Frank Athearn se démarque lui aussi des attributs du genre. Les dialogues sont bien affûtés, les réparties acides, pointues, marquant un western anachronique où le souffle de la tempête atteint celui d’une réalisation appropriée. AVIS BONUS Dans deux directions différentes, deux spécialistes du cinéma posent les bases de ce film atypique . C'est passionnant

 

Après le très réussi "All the President's Men", Alan J. Pakula s'essaye au western en entraînant avec lui l'un des meilleurs opérateurs de sa génération, celui de "The Godfather I et II" entre-autres, Mr Gordon Willis! D'ailleurs dans ce western mélancolique, Pakula (le metteur en scène) et Willis (l'opérateur) s'appliquent à montrer le quotidien des cowboys, les collines verdoyantes, la vie traditionnelle en pleine nature au moment où les magnats des grandes compagnies pètrolières vont venir tout fiche en l'air! Le travail sur la lumière est manifeste en hommage au Montana où tout se passe! L'histoire elle-même part de Jane Fonda, une jeune rancher endettèe qui s'oppose pour imposer ses racines dans la terre qu'elle a conquise et fait fructifier! En soldat démobilisé, James Caan va l'aider dans sa « quête » mais le méchant d'à côté, incarné par le cruel Jason Robards, convoite ses terres et les choses s'enveniment encore plus avec une compagnie pétrolière! Nous sommes en 1978, et donc dans l'après western, quand l'Amèrique reconsidère ce qu'elle a perdue en accèdent à la modernité pour le profit maximum! Fonda et Caan se montrent en parfaite osmose de cavalier, proches des bêtes de la vie pastorale, au détour de jolis moments d'intimité (la séquence amusante du déjeuner, la scène émouvante de l'éolienne...). Jugè trop long à l'èpoque par la critique amèricaine, "Comes a Horseman" est pourtant un western qui nous èclaire sur l'esprit et la personnalité du regretté Pakula, un film au contre-rythme délibère qui mérite le grand écran contemplatif pour ses grands espaces à couper le souffle.

C'est un western à part, il se passe en 1944, il est fortement écologique et contient de nombreuses séquences qui n'apportent absolument rien à l'action mais lui confèrent des cotés documentaires sur la vie des cowboys au temps des voitures. D'autre part il est profondément marqué par Jane Fonda dont on sent l'influence permanente, son personnage est à la limite du réel tant il est excessif de même que celui du méchant. Seul James Caan, qui contient en lui son passé d'ancien soldat ayant combattu les japonais, donne à ce film une authenticité. C'est long mais toujours agréable à regarder, Pakula s'applique beaucoup sauf tout à la fin qui est beaucoup trop précipitée. Il est difficile de porter ce film aux nues malgré les ambitions bien pensantes qu'il contient car son scénario est confus, tout nous est caché volontairement. Il faut tout voir pour presque tout comprendre et le courage manque alors pour une deuxième vision pourtant nécessaire pour satisfaire nos manques. Son ambiance est particulière puisque on sent la violence enfermée prête à éclater à tout moment entre des personnages aussi peu nature que possible, ce qui est pourtant paradoxal. Les inconditionnels de Jane Fonda sont ravis, les amateurs de westerns mitigés, et les cinéphiles déçus car il y avait pourtant tout pour faire beaucoup mieux.

Comes a Horseman se saisit de la maison paternelle, et donc familiale, comme une métaphore du monde ancien confronté à la modernité : soit la lutte acharnée d’une femme seule, interprétée par Jane Fonda, pour défendre ses terres et son bétail face aux intrusions et menaces d’un voisin nommé Jacob Ewing, qui mute progressivement en renaissance par le biais d’un tiers qui incarne ladite modernité, Frank, soldat démobilisé de la Seconde Guerre mondiale. L’évocation des Boches en début de film surprend, tant ce terme dissone dans le paysage normé du western, genre codifié par excellence qu’Alan J. Pakula aborde avec respect et rigueur – en témoigne le filmage des prairies bordées de montagnes, avec un cadrage de l’horizon qu’aurait validé John Ford ! – mais dans lequel il insémine des éléments apparemment anachroniques, depuis l’avion à la montre-bracelet que porte Ella Conors. Celle-ci subit une transformation de son caractère : d’abord revêche et peu loquace, elle gagne en humanité et en sensibilité à mesure que se développe sa relation avec Frank, suivant un schéma assez prévisible. La toute-puissance de la banque dans un Texas qui se rêve encore, pour la génération la plus ancienne, sous les traits des pionniers et de la conquête, participe de ce crépuscule d’un âge d’or en partie fantasmé, qui disparaît totalement quand Ella regarde, l’espace d’un instant, sa maison miniature se consumer, réplique parfaite de la bâtisse familiale. Un deuil dans les flammes de la colère et de la passion, puis la reconstruction en compagnie de l’être aimé. Un western intelligent et visuellement superbe, qui souffre néanmoins de longueurs dommageables et de la comparaison avec Lonely Are the Brave, chef-d’œuvre traitant des mêmes thématiques sorti quelques années auparavant.

 

Un scénario terriblement mal écrit, mal dialogué, avec des scènes répétitives et sans intérêt. Un métrage qui manque de conviction d'intensité, de profondeur où l'on s'ennuie.

Voila un bien curieux western qui nous est offert par Alan J. Pakula, réalisateur tout aussi curieux et inégal. Pourtant, il faut reconnaitre que le film commence assez bien, avec un ton assez réaliste et sans concession de l'Ouest, fermant à nouveau la porte aux glorifications Fordiennes ou dans une demi-mesure Hawksiennes. Le seul problème, c'est que Pakula est très loin d'avoir le sens du rythme et le talent de ces géants d'Hollywood, tant le film peut paraitre ennuyeux parfois et même assez bavard. Cela dit, il réussit tout de même pendant un certain moment à trouver un petit équilibre et ce réalisme toujours bienvenu. Hélas, et cela alors que le film semblait bien parti pour tenir la route jusqu'au bout, l'oeuvre se termine sur ton totalement anémique, rendant alors ses dernières 40 minutes (tout de même!) particulièrement ennuyeuses et sans aucune saveur. Les qualités qui caractérisaient ainsi le film auparavant s'estompent alors elle aussi pour ne faire ressentir que l'ennui au spectateur. Et c'est bien dommage car même si l'on ne retrouvait jamais la splendeur des grands westerns d'antan, ce "Souffle de la tempête" réussissait tout de même à dégager une certaine personnalité et un ton plutôt original. Que de regrets...

 

 

 

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