CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2416 

 

 

n°2416
 
" La 25ème heure "

 

 

(1967)-(Fr,It,You)-(2h10)  -      Drame, Guerre  

 

Réal. :     Henri  Verneuil   

 

 

Acteurs:  A.Quinn, V.Lisi, G.Aslan, M.Dalio ...

 

Synopsis

 

 

Les aventures tragiques d'un paysan roumain, trop candide dans la période trouble de la seconde guerre mondiale suivie de l'après guerre.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

A partir du roman de Virgil Gheorghiu, Henri Verneuil réalise une œuvre forte sur un meunier roumain qui va se retrouver ballotté d'un pays à un autre pendant la seconde guerre mondiale. Que dire sinon que ce film relate une histoire incroyable nous permettant de mieux comprendre les relations entre hongrois, roumains, allemands et russes. L'acteur Anthony Quinn campe un homme solide et simple, aimant profondément sa femme et réciproquement. Ce qui lui arrive, il ne le comprend pas mais son instinct de survie l'aide à surmonter les obstacles nombreux. Film épique et touchant.

Je découvre ce film plus de 50 ans après avoir lu le livre de Virgil Gheorghiu dont il est inspiré et c'est plutôt une bonne surprise. Henri Verneuil, lui même originaire d'un autre pays, l'Arménie, retrace ici l'absurdité bureaucratique ou la cupidité et vanité des personnes qui va successivement transformer un paisible paysan roumain, fruste et candide en juif, puis hongrois, puis archétype de la race aérienne avant d'en faire un SS modèle qui finira prisonnier des américains avant d'être jugé à Nuremberg. Bien scénarisé, bien interprété (excellent Anthony Quinn)malgré quelques invraisemblances, comme cette capacité à communiquer entre tous ces gens de pays différents, ce film se regarde avec intérêt et avec plaisir.

Pour surprenant que soient les quiproquos dans ce film, j'adore une fois de plus la facilité d'Anthony Quinn de se transposer dans différents personnages et avec toujours cette force et cette (fausse) ingénuité qui le caractérise dans plusieurs de ses autres rôles. C'est une profonde leçon d'humanité que nous montre ce film et je regrette de ne pas l'avoir revu depuis 1974.

 

L’histoire d’un candide paysan Roumain trimbalé d’un pays à l’autre, d’une nationalité à une autre, d’une identité à une autre, le tout dans le chaos de la seconde guerre mondiale. Pour cette fresque, car s’en est une malgré son anti héros insolite, Verneuil n’a pas le lyrisme d’un David Lean, de plus, il hésite sur le ton à adopter, entre ironie et drame. Reste un film plutôt bien mis en scène mais qui manque singulièrement de conflits et de violence, un comble vu le contexte. Au final, on se demande où l’auteur veut en venir. Peut être que le livre apporte plus de réponses.

Anthony quinn tire à lui tout seul ce film vers le haut. je regrette sincérement la propagande pro-américaine de ce film qui met vraiment en avant le côté "brave soldat américain qui respecte les conventions de genève à l'égard des soldats nazi qu'ils détiennent prisonniers dans leurs propres camp de concentration". Pour le reste, les décors (le canal roumain notamment) sont magnifiques, le tout est bien filmé et ce laisse voir sans ennui, mais sans éprouver de grandes émotions nont plus.

C'est un film de Verneuil, un réalisateur qu'on connait bien, mais cette mouture est différente des classiques de Verneuil qu'on connait mieux. Ici, c'est plutôt Costa-Gavras, car le réalisateur français d'origine arménienne nous relate l'histoire d'un paysan roumain quelconque qui va se faire embarquer dans une histoire folle au début de la seconde guerre mondiale. Arrêté car soit-disant juif, il va devoir démontrer vainement qu'il ne l'est pas, mais ensuite il aurait mieux fait de l'être. Il va passer de pays en pays, et même devenir soldat allemand, car il est soit-disant un aryen "rare". Ce film démontre la bêtise de l'aryanisme et de la guerre, au travers de l'histoire d'un homme qui ne la comprend pas. Le film reste classique, un peu trainant mais vaut par la performance de Quinn qui arrive à se transcender dans ce héros ordinaire qui ne demande qu'à rentrer chez lui.

 

Verneuil n'a pas lésiné sur les moyens et les figurants mais les malheurs de son héros sont racontés de maniere si grossière, le jeu des acteurs est si outrancier, que tout cela tourne au mauvais conte, à la grosse farce. Son film est un sous "Mr Klein", bien loin de la finesse du film de Losey. Long, lourd, indigeste et finalement pas crédible (qui peut croire en Anthony Quinn comme modèle de la race aryenne ? Et jugé à Nuremberg ?).

Ouaif, un film dramatique, disons, un peu léger, qui frise avec le comique, donc qui ne trouve pas son genre (ça m’a fait penser irrésistiblement à « La vache et le prisonnier »). Sur la fin, la répétition des péripéties fait un peu mécanique, tout de même. Bon, y’a aussi la dénonciation de l’absurdité de la guerre et de celle de la théorie des races… mais comme je disais au début, ouaif.

 

 

 

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