Fiche 2409
| n°2409 | |
|
|
"
L'éternité et un jour "
(1998)-(Gr)-(2h12) - Drame
|
|
Synopsis
|
|
|
Alexandre, un grand écrivain, est sur le point de quitter définitivement la maison en bord de mer dans laquelle il a toujours vécu. Avant son départ, il retrouve une lettre de sa femme, Anna, qui lui parle d'un jour d'été, il y a trente ans. Pour Alexandre commence alors un étrange voyage où passé et présent vont s'entremêler.
|
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
|
Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
|
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
|
Chef d'oeuvre de Angelopoulos. Sujet : la dernière journée d'un
homme très malade avant son entrée à l'hôpital, sa rencontre avec un
jeune exilé, ses souvenirs... Très belle réalisation d'Angelopoulos,
longs plans-séquences de toute beauté esthétique, accompagné de la
sublime musique de Eleni Karaindrou Film sur la solitude,
l'incompréhension, le manque d'amour, la mort, avec une tentative de
rachat (l'enfant exilé) Réalisation parfaite, à travers l'espace et
le temps, une mise en scène très précise, Palme d’or 98. C'est un peu ampoulé, bourré de plan-séquences, de longs silences, d'allégories et de tirades mélancoliques. Pas tellement ce que j'aime habituellement donc, mais j'ai marché (et pleuré) quand même. C'est un peu dans l'esprit de Proust ou de Thomas Mann (en moins subtil quand même): un film nostalgique, sur la nostalgie, pour les nostalgiques. Et la musique est magnifique. Sans conteste l'un des plus beau films qu'il m'ait été donné de visionner. Là on joue dans la cour des grands, l'essence même du cinéma, une mise en scène ultra-léchée, des plans pensés comme des peintures, une histoire forte, des acteurs en état de grâce (Bruno Ganz méconnaissable), bref je vous épargne tous les superlatifs, "éternité et un jour" c'est le chef d'œuvre absolu! Un film habité par un classicisme virtuose et une poésie envoûtante. Il faut se laisser bercer par la douceur de la nostalgie de la vie, de l'amour. Trouver la poésie dans le quotidien le plus terne, le bonheur dans les moments les plus simples, est un don que possèdent peu de cinéastes. Angelopoulos s'est inscrit au panthéon du cinéma.
En 1998, au festival de Cannes, le jury scorsesien décerne la Palme d'Or au film d'Angelopoulos : L'éternité et un Jour. Loin d'être un chef d'oeuvre, mais aussi loin d'être un ratage, ce film élégiaque illustre le dernier jour d'un homme en partance pour l'hôpital. Il rencontre un petit albanais clandestin qu'il prend sous son aile... La musique est comme toujours signée Eleni Karaindrou ( compositeur des derniers films de Théo Angelopoulos, notamment de L'Apiculteur ), elle contribue à valoriser le film qui souffre parfois d'une mise en scène arty-ficielle : on pense aux adaptations théâtrales de Patrice Chéreau...Nous sommes loin de la profondeur d'un Apiculteur ou d'un Voyage à Cythère, bien que le film d'Angelopoulos soit doté d'une indéniable émotion. Bruno Ganz a du mal à rivaliser avec Marcello Mastroianni ( même si son personnage est plutôt attachant ), et il manque parfois de charisme. Un assez beau film, lyrique et poétique mais qui, à mon avis, ne méritait pas sa Palme. Légère déception pour ce film quelque peu surestimé.
J'avais beaucoup aimé le seul film que j'ai vu du réalisateur :
"Paysage dans le brouillard", mais là j'ai été déçu en regardant
L'éternité et un jour.Pourtant, on retrouve le style très soigné de
Théo Angelopoulous. Il y a des plans vraiment très réussis
visuellement parlant, dans lesquels se dégagent une grande poésie,
une grande nostalgie. Mais c'est dans le scénario que le tout blesse
un peu. L'histoire a du mal à intéresser tout du long. Dommage, car
il y a des bonnes idées de mise en scène, mais en étirant ses scènes
d'une façon plutôt exagérée à mon avis, cela finit par lasser (du
moins c'était mon cas).
Dans la catégorie des films d’auteur relativement ennuyeux et lauréats de la Palme d’or du festival de Cannes, on peut citer « L'éternité et un jour » du réalisateur grec Théo Angelopoulos. Sorti en 1998, ce long-métrage aborde le sujet d’un vieil homme (Bruno Ganz) qui accompagne un jeune clandestin pour franchir la frontière. A cette occasion, il médite sur le sens de la vie et l’exil. Cette introspection donne lieu à une mise en scène composée de longs plans séquences mélangeant présent, passé et imaginaire pour créer une atmosphère poétique. Malheureusement, cela reste rébarbatif et souvent long. Bref, un exercice de style à réserver à un public averti. Le poète qui achète les mots. C’est un concept très beau. Dommage que le style tout ample qu’il soit, suscite un ennui phénoménal dans ses longs travellings interminables. C’est vraiment à la mise en scène que j’en veux ici. La poésie marche par son rythme. Ici elle pêche terriblement par son absence. Le vieil homme et l’enfant en Grèce suscitent moins d’émotion que « Le Havre » sur un thème semblable.
Une Palme d'or dont personne ne se souvient parce que personne ne
l'a vue.
|
|