Fiche 2407
| n°2407 | |
|
|
" Amal, un
esprit libre "
2024)-(Be)-(1h51) - Drame
|
|
Synopsis
|
|
|
Tout public avec avertissement Amal, enseignante dans un lycée à Bruxelles, encourage ses élèves à s’exprimer librement. Avec ses méthodes pédagogiques audacieuses et son enthousiasme, elle va bouleverser leur vie. Jusqu’à en choquer certains. Peu à peu Amal va se sentir harcelée, menacée.
|
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
|
Le Monde Le Parisien
Le Journal du dimanche
Les Inrockuptibles
L'Express Télérama
Cahiers
du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Malgré quelques maladresse, ce film, qui joue sur l'esthétique documentaire, pose la question de la légitimité des cours de religion en Belgique et des défis auxquels sont confrontés les enseignants. « Amal » démonte remarquablement une mécanique à l’œuvre, terrifiante par sa spirale impossible à enrayer. Et fait douloureusement écho aux récents assassinats de Samuel Paty et Dominique Bernard. Ce film choc de Jawad Rhalib sur une professeur confrontée à la censure des extrémistes se révèle bouleversant. Et alarmant. L’initiative est aussi courageuse que nécessaire, mais s’il évite certains clichés, son récit tendu filmé caméra à l’épaule ne fait pas toujours dans la subtilité. La prestation de Lubna Azabal, habitée par son personnage, est remarquable Et ce thriller haletant, réalisé par un ancien journaliste, de s’avérer encore plus dévastateur et tragique que les films récents sur le sujet. Cette « audace » est le point de départ d’une guerre insidieuse qui va la prendre pour cible au nom du respect d’un certain nombre d’élèves. Mais le sens de la nuance n’est pas spécialement favorisé par un film dont le manichéisme conforte surtout l’efficacité du propos. Ainsi Amal, un esprit libre de Jawad Rhalib s’avère-t-il, drapé qu’il est dans son prétexte de « réalisme » introuvable, aussi hypocrite, forcené et absurde que les caricatures d’affreux islamistes homophobes qu’il brandit, à longueur de scènes, en épouvantails de l’école publique (belge) menacée.
|
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
|
C'est un film remarquable qui en dit plus que bien des reportages sur la question de la montée de l'islamisme en Europe et de la violence qui en découle. Le scénario est limpide, nuancé, implacable. Les responsabilités sont clarifiées sans pour autant accuser ou pointer du doigt. On sent les acteurs très impliqués, notamment la magnifique Lubna Azabal. Du grand cinéma, utile, flamboyant. Le film qu'il fallait pour enfin prendre conscience de ce qui est à l'œuvre dans l'éducation nationale française (le film traite l'éducation en Belgique, mais c'est le même processus, à l'exception des cours de religion) depuis des années et des années. Casting impeccable, problématique traitée en long en large et en diagonale. Clarté du propos qui évite les absurdités, les clichés, le racisme ou les soumissions adoptées par les politiques de gauche comme de droite. Lubna Azabal impériale, dans rôle qui, j'espère, fera date bien au-delà de la sphère cinématographique. Ne manquez ce film sous aucun prétexte. Plus fort que la salle des profs ou pas de vagues un film glaçant sur l’entrisme de lislam radical à l école en Belgique. On peut difficilement le taxer d exagération puisqu’ils est réalisé par un musulman. L actrice qui joue la prof est époustouflante. Celui qui incarne le frère musulman fabuleux. Notre voisin très « libéral « autorise le voile dans l’enceinte de l école ainsi que des cours coraniques interdits aux mécréants. On voit aussi la folie des réseaux sociaux. Un film remarquable de lucidité. A voir absolument. "Amal-un esprit libre", où quand la religion s'immisce dans une classe d'un lycée de Bruxelles. Celle-ci est composée par une population à dominance maghrébine et lorsque la rumeur de l'homosexualité d'une élève se propage, Amal, professeur de lettres, va vouloir éveiller les consciences avec des poèmes que certains trouvent inadaptés aux préceptes de l'Islam. Lubna Azabal, petit bout de femme, campe à merveille cette enseignante dynamique et combative. Le film (comme d'autres récemment) fait écho à la liberté de parole pour les profs au sein d'un lieu normalement protégé des dérives de la société. Ce récit est complètement glaçant de bout en bout, abordant le fondamentalisme religieux, les dérives des réseaux sociaux ou même les représailles que peuvent générer cette spirale de haine. Bouleversant.
Aux dires de son réalisateur, Jawal Rhalib, Amal-Un esprit libre n'a pas suscité de polémique majeure, lors de sa sortie en février, en Belgique, en dépit de son caractère hautement inflammable. Mais il a été l'objet de débats animés, sur les réseaux sociaux et ailleurs, c'était bien le moins, et va permettre de faire évoluer les cours de religion à l'école qui ne devraient bientôt être qu'optionnels, à partir de septembre 2024. Amal, l'héroïne du film, est une enseignante qui ne s'en laisse pas conter et se bat contre l'intolérance becs et ongles. Un véritable petit soldat qui est la porte-parole d'un cinéaste qui a voulu s'adresser à la "majorité silencieuse musulmane." Le film est radical et n'est pas loin de se heurter à certains stéréotypes, dans sa volonté farouche de démontrer que l'école, en Belgique, est peu ou prou infiltrée par les Islamistes. Le sujet reste évidemment sensible et Jawal Rhalib ne prend pas de gants pour dénoncer, quitte à parfois oublier certaines nuances dans son réquisitoire car peu lui chaut de mettre le feu aux poudres, semble t-il. Lubna Azabal est assez hallucinante dans le rôle d'Amal, totalement investie et visiblement sans concessions dans son combat pour le respect de la liberté de chacun et de chacune, y compris dans le domaine de la sexualité. Très démonstratif et dans l'air du temps, le film a un dispositif peu original mais s'avère efficace dans sa narration et tient un propos pertinent sur les ravages de l'intégrisme religieux. Lubna Azabal se montre une fois de plus excellente comédienne.
Aussi intéressante est la façon dont "Amal" décrit la logique pernicieuse des réseaux sociaux qui piègent aussi bien Dounia qu’Amal. La première, harcelée en ligne, a le tort de ne pas débrancher son ordinateur et répond à ses détracteurs au risque de l’escalade et du dérapage. La seconde, outrée du sort réservé à son élève, bientôt elle-même prise à parti, en devient paranoïaque au point de perdre toute mesure. Hélas ces belles qualités sont gâchées par le manichéisme dans lequel s’égare parfois "Amal". Notamment dans le traitement de Nabil, qui aurait eu tout à gagner à rester dans l’ambiguïté. Le scénario se sent obligé dans son dernier quart d’heure de lever les masques. On se serait volontiers passé de cette conclusion simpliste.
|
|