CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2405 

 

 

n°2405
 
" Shortbus "

 

 

(2006)-(Am)-(1h41)  -      Comédie dramatique érotique   

 

Réal. :     John Cameron   

 

 

Acteurs:  S-Y. Lee, P.Dawson, J.Brannan ...

 

Synopsis

 

 

Interdit - 16 ans

Shortbus suit plusieurs personnages new-yorkais dont les aventures tragi-comiques naviguent entre sexualité et sentiments. Tous fréquentent un club underground moderne, Shortbus, où s'expriment toutes les sexualités. Sofia est sexologue et n'a jamais connu l'orgasme. Avec son mari Rob, elle simule le plaisir depuis des années. Sofia croise Severin, une maîtresse dominatrice qui tente de l'aider.Parmi les patients de Sofia, James et Jamie sont un couple gay qui tente d'ouvrir ses relations sexuelles à un troisième partenaire. James propose une relation avec Ceth, mais Jamie reste sur ses gardes. James semble avoir un projet secret. Il est suivi par un mystérieux observateur, Caleb...

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

 Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Bravo à tous les acteurs impliqués dans ces rôles pas aisés. Une partie d'improvisation leur ayant été confiée, on peut redoubler nos félicitations.

On apprécie à leur juste valeur les scènes un peu chaudes, la sensibilité des images, la justesse de la mise en scène et l'humour desinhibé qui domine l'ensemble.

Il en résulte un grand vent de liberté, également insufflé par une frontalité, bouleversante de la caméra face à son sujet, et une passion du corps filmé qui vaut pour lui-même

 l'hédonisme explicite est montré avec une grâce et un respect prodigieux. On a rarement vu sujet plus touchant, traitement plus osé et film plus sensible.

Un conte de fées tout à la fois intrépide et bien gentil, où sexuellement tout est permis, bien que la drogue et l'alcool y soient inexistants.

 Le récit se révèle très vite, dans sa fonction de pure construction, prétexte à la (dé)monstration du sexe : la solitude et les doutes existentiels de ses personnages sont en effet assez grossièrement amenés. (...) Profondément désespéré et dans le refus du monde actuel, Shortbus se révèle finalement beaucoup moins libérateur, voire libertaire, qu'à ce qu'il n'y paraît.

Desservi par sa générosité même (jusque dans sa conception), Shortbus est un beau rêve de cinéma qui s'est à moitié réalisé.

 D'abord drôle et (dé)culotté, ça devient assez répétitif et ennuyeux.

Plus que les provocations, ce sont les bonnes intentions qui surnagent. Mais l'évolution trop attendue des situations évacue toute tension et rend anecdotique cette collection de névroses.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Short Bus est un très bon film de genre, orchestré d’une main d’orfèvre par un John Cameron Mitchell béni des dieux. Short Bus est un film rare, puissant, magnétique, inclassable car pas tout à fait une comédie dramatique ni une comédie musicale, c’est un genre nouveau, une expérience nouvelle qui se ressent, s’écoute, se regarde, se vit. L’une des œuvres les plus abouties et les plus personnelles de ce siècle, un hymne au plaisir et à l’amour que beaucoup devraient prendre pour exemple.

Magique et envoûtant. Un film sur le sexe, un de plus, mais sans une once d’agressivité ni de mauvais goût, où l’amour remplace la haine. John Cameron Mitchell nous donne une vision de la sexualité et de l’humanité dont on aimerait qu’elle soit prophétique. Et New York en toile de fond n’a jamais été aussi beau au cinéma. On ressort de ce festival de couleurs et de sons avec un sentiment de sérénité et d’amour de son prochain. C’est un film qui fait aimer la vie !

John Cameron Mitchell prenait en 2006 la température sexuelle de New-Yorkais quelque peu à la marge dans ce film aux scènes explicites et non-simulées qui explore dans un joyeux bordel leurs doutes, pulsions et frustrations. Shortbus nous montre, si nous en doutions encore, qu’il y a mille façons de s’épanouir dans sa sexualité, et que personne ne détient de recette unique et miracle dans le domaine. Drôle, respectueux, sensible : une ode d’une fraîcheur salvatrice à la liberté, à New-York et à l’entremêlement des genres, des pratiques et des envies.

Ce film est beau, sans haine, l'amour est vraiment l'amour, on se laisse aller dans ce film on découvre des personnages merveilleux, on trouvera au final bien un auquel s'identifier ! La réalisation et les acteurs sont très bon ! Le seul défaut du film est une scène qui fait pensé à une comédie grasse, mais bon on pardonne devant le reste du film qui est de toute beauté, où rien ne choque malgré les images très osées 

 

Nouvel étendard d'un cinéma indé typiquement NYC, J. C. Mitchell signait là un film volontairement provocateur avec scènes de sexe non-simulées, hétéros ou gays. Avec ses acteurs amateurs, ce dernier nous raconte une histoire d'émancipation sexuelle avec des personnages assez attachants pour qu'on s'intéresse à eux. C'est parfois assez drôle mais après un début prometteur, le film s’essouffle un peu. Son ouverture est par contre géniale et sa façon de passer d'un personnage à l'autre est particulièrement réussie. Le film contient aussi tous les stéréotypes du genre qui amoindrissent quelque peu sa portée. A réserver aux amateurs du genre et à un public averti.

Comme quoi on peut librement évoquer la sexualité tout en étant drôle et intelligent. Beaucoup ont crié au scandale, pour moi "Shortbus" n'est rien de plus qu'un conte de fées contemporain, qui outre son humour souvent désopilant, a au moins le mérite de ne jamais verser dans la provocation gratuite et vaine. Car John Cameron Mitchell a du talent et le démontre ; si certains passages sont d'une violence extrême, d'autres sont par contre d'une infinie tendresse. Bien sur ce n'est pas un film à mettre devant tous les yeux, le rythme est également un peu inégal mais "Shortbus" possède néanmoins l'atout d'être tout à fait en symbiose avec sa phrase d'accroche : "Pas d'amour sans amour". A voir (tout en étant préparé...)

 

Film nullissime dont l'accumulation de cul et de caricatures n'arrive pas à masquer la vacuité du propos. On voit des éjaculations, des léchages d'anus, du sexe acrobatique, des trios, des homos, des sextoys... Cela suffit-il a rendre le film provoquant ? Non, évidemment. A moins de trouver que des concepts comme "le sexe c'est cool et sans tabou", "les homos aussi s'aiment très fort" ou "dans des conditions adéquates, toi aussi tu peux jouir" soient particulièrement révolutionnaires, c'est même très nunuche. La fin en happy-end musical est particulièrement infâme.

Voilà le genre de films qui fascine les critiques et qu'il est de bon ton d'apprécier. En tant que spectateur, ce film est soporifique, on se contrefout de l'histoire qui n'existe que pour justifier les séances osées du film, plutôt bien filmées, plutôt marrantes que choquantes, mais qui ne révolutionnent pas grand chose, car quand on n'a rien à raconter c'est dur d'en faire un film, à moins d'être un grand réalisateur!

 

 

 

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