CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2401 

 

 

n°2401
 
" Le Battant "

 

 

(1983)-(Fr)-(2h01)  -      Policier   

 

Réal. :     Alain  Delon   

 

 

Acteurs:  A.Delon, F.Périer, P.Mondy ...

 

Synopsis

 

 

Darnay est arrêté pour un hold-up suivi d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Il sort de prison après huit ans d'incarcération. Ruggeri, chef d'une bande de truands et responsable des méfaits dont on a accusé Darnay, le prend sous sa protection à sa sortie...

 

 
  Critiques Presse 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Après Pour la peau d'un flic qui était bon mais sans plus voici la 2nde réalisation d'Alain Delon ; Le Battant est un très bon et solide polar proche du style de Jacques Deray (avec lequel Alain Delon a tourné de nombreux grands polars du cinéma français). Anne Parillaud tourne à nouveau avec Alain Delon et de nombreux célèbres acteurs jouent dedans. Histoire efficace, bonne réalisation, un certain suspense ; Alain Delon réussit son film dans le plus pur style des grands polars français des années 70. Un style de film que l'on ne trouve malheureusement plus de nos jours ; ni les réalisateurs ni les acteurs charismatiques.

Un bon polar d'Alain Delon. Je me demande toujours pourquoi il n'a pas persévéré dans la réalisation car il fait preuve d'un vrai savoir-faire.

 

Deuxième long-métrage d'Alain Delon (rèalisateur) qui confirme deux ans après le musclé "Pour la peau d'un flic" que l'acteur populaire du cinéma français est un auteur au sens complet du terme! Scénariste et producteur, Delon repasse donc à la mise en scène et tente une nouvelle approche originale du genre en signant un polar faussement languissant! Le début du "battant" donne le ton! Jacques Darnay sort de prison où il a purgé une peine de dix ans pour l'attaque d'une bijouterie! Personne en vue, ni les flics qui font semblant de l'avoir oublié ni les charognards qui se méfient des flics! Mais Delon sait qu'ils sont tous là! il a mille francs en poche, des fringues vieilles de dix piges et quelque chose lui dit qu'il faut rester calme et laisser venir! Entre la police qui le surveille et des gangsters qui le traquent, Delon n'a pas une minute devant lui! Avec du beau monde à la distribution puisque l'on retrouve Michel Beaune, Pierre Mondy et Andrèa Ferrèol, ainsi qu'Anne Parillaud et Richard Anconina (« ça sera donnant donnant, avec les diamants en plus, ça va de soi ! »). Musicalement, Christian Dorisse a fait du bon boulot (l'air au piano est une merveille)...

Deux ans après "Pour la peau d'un flic", suivi de l'échec du film de Robin Davis, "Le choc" (avec Catherine Deneuve en éleveuse de poulet !) Delon qui semble avoir un peu perdu la baraka et surtout son duel à distance avec Belmondo pour la suprématie au sommet du cinéma français, revient à la mise en scène avec "Le battant" nouvelle adaptation d'un polar de la Série Noire. Cette fois-ci c'est un roman éponyme d'André Caroff qui est porté à l’écran. Ayant cherché à marcher sur les plates-bandes de Belmondo de manière assez peu convaincante dans « Pour la peau d’un flic » en se donnant une allure décontractée qui ne lui sied guère, Delon revient à ce qu’il sait incarner le mieux, le héros solitaire à l’allure hiératique. L’humour est certes encore présent mais il est distillé à petites doses ce qui donne plus d’épaisseur à ce film policier classique sans grande surprise mais assez efficace. Delon metteur en scène n’omet bien sûr pas de mettre en avant son charisme ravageur, allant parfois jusqu’à la limite de la caricature Le casting solide qui l’entoure, notamment François Périer impérial en parrain libidineux et Pierre Mondy en copie parodique de Columbo aide franchement au maintien d’une intrigue un peu convenue mais dans la tradition du genre. Notons qu’Anne Parillaud qui occupait l’écran de manière continue dans la réalisation précédente de Delon est ici beaucoup plus discrète, ce dernier s’étant peut-être lassé de son égérie ou ayant fini par comprendre que seule sa plastique féline pouvait retenir l’attention. Une plastique qu’il ne se prive pas de montrer généreusement pour le plus grand plaisir des spectateurs masculins. Ainsi tout le monde sera satisfait.

2ème réalisation de Monsieur Alain Delon en 1982,en pleine période du néo-polar,imitation américaine.Contrairement à ce qu'on aurait pu croire,le film ne vieillit pas si mal.Evidemment,il y a quelques traits kitschs propre à la période des années 80,et l'interprétation semble bien théâtrale par instants.On se croirait parfois dans un épisode de Navarro.Mais "le Battant" a d'autres cartes dans sa manche,comme un scénario accrocheur autour d'une histoire de diamants à retrouver et d'un ex-truand traqué par tous.2 parties bien distinctes,avec tout d'abord l'instauration d'une atmopshère noire,volontairement lente et mystérieuse;puis une seconde partie plus active,qui s'autorise quelques fulgurances humoristiques.C'est ici la nouveauté.Delon prend du recul sur son personnage pubilc,et singe sa démarche,son expression minimaliste,et son duo avec la toute jeune Anne Parillaud fonctionne parfaitement.Le thème-musical au piano est obsédant,et de bonne qualité.Avec aussi Michel Beaune,François Périer et Pierre Mondy à l'affiche.Tout cela confère à ce polar efficace un côté old school,et de la sympathie envers le Alain Delon de l'époque.

 

En pleine période « polar », Delon repasse de l'autre coté de la caméra et endosse pour la deuxième et dernière fois la casquette de réalisateur. Son premier film étant sympathique et plutôt bien foutu, on aurait pu s'attendre à passer un bon moment devant ce « battant ». Malheureusement, le film est très inégal, et souffre d'un scenar loin d'être convaincant : il ne se passe pas grand chose durant la première heure, et l'ambiance noire que Delon à essayé d'instaurer ne prend pas. Puis, virage complet avec l'apparition d'Anne Paraillaud : le film change alors complètement de direction, avec l'injection de quelques traits d'humour, rendant la seconde partie très légère, peut-être même trop. Au final, c'est une impression de déséquilibre qui ressort dans ce film, avec un ensemble franchement inégal. De plus, la réalisation peut sembler bâclée à certains moment et l'interprétation sans relief. Bref, entre le vrai film noir et le polar de divertissement, "le Battant" semble chercher sa voie sans la trouver. 

Décevant. Déjà, il y a très peu d'action. Or, c'est un comble pour un film qui se veut "policier"! L'ambiance est molle et Alain Delon passe plus de temps à peloter des filles qu'à régler ses comptes. Le seul intérêt de ce film, si "intérêt" il y a, réside dans les seconds rôles attribués à François Perrier, à Pierre Mondy et à Michel Beaune, ainsi que dans les clins d'oeil au film "Le Samouraï" (1967) et à la série "Colombo". Le personnage d'Anne Parillaud, qui passe son temps à se mettre à poil et à jouer une pseudo-insolente, est vulgaire. Le tout est interminable (plus de deux heures quand même!). Heureusement qu'Alain Delon n'a pas continué sa carrièrre de réalisateur après ce film...

 

 

 

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