CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2399 

 

 

n°2399
 
"Identification d'une femme"

 

 

(1982)-(It,Fr)-(2h10)  -      Drame   

 

Réal. :     Michelangelo  Antonioni   

 

 

Acteurs:  C.Boisson, M.Bozzuffi, T.Milian  ...

 

Synopsis

 

 

Niccolo Farra, cinéaste, travaille a un projet de film où scénario et personnages ne sont pas encore définis. La liaison fugitive qu'il noue avec Mavi, une belle et énigmatique aristocrate, ne sera pas sans conséquences sur sa future création.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Une femme disparaît à la moitié du film, puis une autre la remplace : Antonioni serait-il en train de refaire "L'Avventura" ? Certainement pas puisque, sans en dévoiler trop, on peut penser que l'on retrouvera la jeune aristocrate Mavi dans la seconde heure du film; mais il y a quelque chose d'émouvant à voir Antonioni reprendre un schéma d'un de ses films les plus célèbres pour le modifier et ainsi dévier sensiblement la trajectoire de son cinéma. On l'aura remarqué, "Identification d'une femme" est plus dialogué et doté d'un montage plus rapide que les films composant la trilogie de l'incommunicabilité, il est aussi plus narratif sans pour autant perdre l'abstraction qui caractérise les films du cinéaste. Ce que permet l'écriture, c'est la verbalisation de ce qui anime depuis toujours le cinéma d'Antonioni, à savoir l'impossibilité de vivre ensemble et la difficulté à faire part de ses sentiments; ainsi, les personnages sont enfin capables d'expliquer leurs frustrations, leurs rapports sentimentaux et sexuels. Ces derniers sont au centre du film, lequel réalise une approche du désir extrêmement érotique et sensuelle, mais dit aussi l'empêchement du couple et la quête infinie et désespérée de la femme idéale, idée représentée sur ce tableau créé par Niccolo où l'on voit une multitude de visages féminins. Niccolo, Ida, Mavi, tous sont perdus, définis par leur instabilité et par une peur constante mais pas toujours motivée, comme le montre très bien la longue séquence en voiture dans le brouillard, moment purement antonionien où le littéral (être perdu parce qu'on ne voit pas la route) rejoint le figuré (être désorienté dans sa vie). "Identification d'une femme", malgré les motifs qui laissent penser qu'il est plus accessible que d'autres films du maître, est extrêmement déroutant, imagine l'amour non pas comme un sentiment uniquement humain mais comme une puissance cosmique (la métaphore du soleil), lie sans cesse le trivial et le symbolique et propose à chacun de ses plans une idée de cinéma passionnante qui enrichit ou remet en cause sa réflexion. Un immense film de la part d'un des cinéastes les plus importants du septième art.

Un nouveau chef-d’œuvre d’Antonioni où l’on retrouve le thème déjà présent dans L’Avventura, à savoir la disparition de l’héroïne à laquelle se substitue sur l’écran et dans le cœur de son amant une nouvelle femme totalement différente. Au contraire de ce qui se passe dans l’illustre précédent, l’enquête pour la retrouver aboutit mais ne débouche sur rien sinon la vanité de ladite quête. Métaphore virtuose de la destinée humaine, Identification d’une femme aborde entre autres les thèmes capitaux au cinéma de la création, de l’identification et de l’imaginaire. Tout au long de la progression du récit, des images miraculeuses d’émotion et de maîtrise restituent une atmosphère à la fois légère et profonde symbolisant tout à la fois la fragilité et la grandeur de l’être. Le trio d’acteurs principaux constitué de Tomás Milián, Daniela Silverio et Christine Boisson est parfaitement dirigé par le maître, la musique apportant une touche de lyrisme qui contraste avec la rigueur de l’ensemble. Pour finir, je dirais qu’une question me taraude, comme toujours après la vision d’un film d’Antonioni : comment peut-on s’ennuyer (puisque c’est un leitmotiv) devant ce cinéma qui invente et propose des pistes de réflexion à chaque plan ? Il y a là pour moi un grand mystère…

Réalisé par le maestro Michelangelo Antonioni, "Identificazione di una donna" est un film qui se dévoile à l'oeil nu! Un film d'amour contemporain mais aussi un film d'amour d'aujourd'hui où le cinéaste italien fait abstraction aux multiples questions que le spectateur se pose, à la couleur ou au décor, pour ne s'intéresser qu'à Niccolò, Mavi (personnage similaire à celui de Lèa Massari dans "L'avventura") et Ida, incarnée par Christine Boisson! En quête d'une interprète pour son film en cours d'écriture, un metteur en scène en crise rencontre une jeune aristocrate! Le problème, c'est qu'il n'arrive pas à dissocier l'actrice de ses propres besoins érotiques! il voudrait avoir avec elle, le rapport qu'il a avec la nature! A la mer, en forêt ou seul que faites vous ? En temps normal, vous regardez en silence! Pourtant à votre insu, un dialogue se noue! Vous parlez, vous répondez comme si il y avait quelqu'un! L'actrice idéale de Niccolò est celle qui s'identifie à ce quelqu'un. "Identificazione di una donna" comporte aussi de très belles images, que ce soient dans la brume ou dans la lagune ouverte de Venise! Et quelle solitude! C'est magnifique et triste à la fois! A souligner l'excellente B.O qui nous transporte dans l'univers de Tangerine Dream à celui, plus 80's, de Orchestral Manoeuvres in the Dark (« Souvenir ») pour une scène d'anthologie sous les draps entre Tomas Milian et Daniela Silverio! Le dernier « grand film » d'Antonioni...

Film au parfum des années 80, il est bon de revoir ce classique irremplaçable ( surtout aujourd'hui ) parfois scabreux et même impudique, et d'autre part surtout quand il reprend la thèse déja moderne sur le Soleil sinon celle du cocainomane dégénéré sur l'amour et les couples ; quand on oublie enfin qu'est absente dans cette oeuvre cette fameuse théorie très actuelle prétendant qu'une ville serait faite de " tribus " gentiment disséminés ici & là : Il s'agit donc d'un chef d'oeuvre ...

 

Identification d'une femme ne m'a pas tant séduit que ça. De Michelangelo Antonioni, j'ai préféré L'Avventura (avec lesquels ce film partage des similitudes). Les acteurs (Christine Boisson, Tomás Milián, Daniela Silverio) jouent très correctement. Malheureusement, c'est l'histoire que je n'ai pas trouvé palpitante. Un homme tombe amoureux d'une femme, celle-ci disparaît, puis il tombe amoureux d'une autre et se rend compte que ces deux femmes constituent plus ou moins les deux facettes d'une même personnalité. Dit comme ça, l'histoire semble avoir un fort potentiel mais malheureusement, j'ai trouvé que le récit était raconté de manière très plate et linéaire et il n'y rien de vraiment trépidant là-dedans. Il n'y a pas grand chose à tirer comme conclusion à l'issue du film. L'image reste très belle (la scène dans le brouillard est mémorable), que ce soit les décors, la lumière, mais finalement, je n'ai pas particulièrement adhéré au film. Ce n'est pas un mauvais film, Antonioni est un excellent réalisateur, mais je ne retiendrai pas grand chose de ce film.

 

Un film qui nécessite sûrement un mode d'emploi pour en tirer toute la saveur, sinon on s'ennuie ferme.

Difficile de donner un avis sur ce film et de rester poli, même si, une fois n'est pas coutume, cela ressemble presque à un film malgré la faiblesse du synopsis réduit à sa plus simple expression, étalé sur un temps si long qu'il semble ne jamais devoir finir. On a l'habitude avec ce réalisateur dont chacune des "oeuvres" est un non-évènement, un éloge du vide, du non-sens, à la frontière d'un certain "surréalisme" qui a bon dos pour dissimuler une simple nullité qui avance à pas masqués. Antonioni, c'est le cinéma du vide, d'un intello qui n'a rien à dire, d'un énergumène qu'on qualifierait volontiers de "prétentieux" si ses films avaient un minimum de matière ou au moins l'épaisseur d'une feuille de papier.Or, il n'en est rien et ce ne sont même pas les quelques scènes de fesses qui parviennent à nous tenir éveillés. Quelle misère En tout cas, cette propension à gâcher des quantités insoupçonnables de pellicule pour pondre une telle "oeuvre" laisse sans voix.

 

 

 

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