Fiche 2391
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"Les
conséquences de l'amour"
(2005)-(It)-(1h48) - Drame
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Synopsis
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Mais quels sont les secrets de Titta di Girolama ? Cet homme de cinquante ans vit depuis huit ans dans une anonyme chambre d'hôtel d'un petit village suisse tout aussi anonyme. Huit ans sans parler à qui que ce soit. Huit ans à passer du hall au bar de l'hôtel, seulement entouré de cigarettes et de silence. Titta di Girolama semble être perdu dans la contemplation de quelque chose de caché. Chaque homme a un secret. Celui-ci en a plus d'un.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde
Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers
du Cinéma Positif
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Un polar déstructuré et paradoxal, très Éditions de Minuit. Sans doute trop chicos pour certains, car truffé de mouvements de caméras huilés, de cadrages savants, de décors cossus et modernes. Mais, dans ce savant édifice aux arêtes lisses, affleure en permanence un humour pince-sans-rire, lié au déphasage du héros (...) Bref, on applaudit des deux mains (gantées de cuir noir). Filmant avec un indéniable souci esthétique, multipliant les travellings dans le lieu clos, glacé, symbole d'enfermement, où végète le porteur de valises, Paolo Sorrentino pourrait n'être crédité que pour sa dextérité dans l'exercice de style. Mais Les Conséquences de l'amour sont mieux que cela : l'illustration, à rebondissements romanesques, de la vacuité d'une existence réduite à un inlassable train-train, des journées mortes, des portes fermées. Le deuxième film d'un jeune réalisateur napolitain de talent. On appréciera surtout l'élégance de sa mise en scène -sens de la composition, bande-son techno recherchée- et sa représentation de la mafia, dépourvue de tout pittoresque. Il s'agit plus d'un beau personnage que d'un beau film. Une chute absurde et arbitraire qui sacrifie le film à un ultime retournement de situation. Bizarre, bizarre, ce suspense existentiel qui s'allonge indéfiniment dans une lenteur antonionienne, avant de déboucher sur un drame ironique d'argent et de Mafia. Beaucoup d'attente, qui risque d'être un peu déçue, mais dont les cinéphiles apprécieront l'élégance. Le deuxième long-métrage de l'Italien Paolo Sorrentino, servi par l'impeccable prestation de Toni Servillo, énigmatique à souhait. Mais les rigoureux partis pris du début de récit, nourris d'étrange et d'absurde pour installer le malaise, volent peu à peu en éclat. Comme si, un peu apeuré devant ses choix absolus, le cinéaste se laissait tenter par le confort d'une intrigue plus conventionnelle. Et rassurante. L'histoire, tout comme le personnage, sont lugubres. La mise en forme n'arrange pas grand chose : cadrages compliqués, photo ripolinée comme un magazine de mode, intention suraffichée de faire style, pseudo-modernité déjà ridée, ce n'est qu'une succession d'effets aussi voyants que gratuits. L'histoire tient difficilement sur ses maigres jambes Sorrentino emballe tout ça d'une mise en scène maniérée où la caméra n'arrête pas de glisser et de faire des arcs de cercle comme si elle tentait d'imiter un paon parvenu à l'ultime stade de la surestimation de soi. Puis la mafia débarque et la lourdeur forcée du film se met à peser vraiment sur l'estomac.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Décidément ce cher Sorrentino n'arrêtera pas de me surprendre ...
C'est le quatrième film que je vois du réalisateur et celui ci est
encore une fois très réussi. L'histoire, un homme mystérieux vivant
dans une chambre d'hôtel en Suisse depuis 8 ans, vie de routine et
d'insomnie, il est séparé de sa femme et ne parle quasiment plus à
personne. Il se prend alors d'un désir inavouable pour une jeune et
belle barmaid qui va le faire sortir de son quotidien, mais voilà il
garde aussi d'étranges secrets bien plus inquiétants qu'il n'y
parait ... Au premier abord le film peut paraître lent et froid mais
force est de constater qu'il jouit d'une atmosphère intrigante et
scotchante, le personnage principal, brillamment interprété par Toni
Servillo, nous tient en haleine à chaque moment, et nous donnes a
réfléchir sur nous même et notre servilité. Son constant retrait
face à son entourage, son cynisme et sa froideur lui donne un
certain charisme et la continuité de l'histoire aura raison de sa
personnalité. Niveau technique, Paolo Sorrentino donne une leçon, il
rend chaque plan attractif, et là,
C'est un peu longuet mais bien ficelé...la découverte progressive de
cet homme seul dont on se doute qu'il ne vit pas d'un emploi
conventionnel, sort de l'ordinaire. C'est très sobre, peu de
dialogues, mais ça a une certaine efficacité. Bon film de Sorrentino. Très bon surtout dans la première moitié du film où l'on voit vivre le héros dans un hotel, isolé de tous, avec ses habitudes, des tics et son arrogance. C'est très bien réalisé. Le 2de moitié du film, genre thriller, n'est pas sans qualité non plus, mais on tombe dans le film policier normal, surtout quand on s'oppose à la mafia. L'acteur principal, Toni Servillo, est toujours excellent. .Un bon moment de cinéma. Un très bon film de Sorrentino avec un Toni Servillo toujours impeccable (on les retrouve dans l'excellent "la grande bellezza" 9 ans plus tard). Le film repose sur son personnage énigmatique que l'on découvre avec envie au fil du film. Un scénario qui paraît simpliste mais le travail fait sur ce personnage est une réussite d'autant plus que la réalisation est soignée comme le reflète notamment la bande son ou certaines images.
Un film d'atmosphère mélancolique et mystérieux servi par l'impeccable presta de Toni Servillo, énigmatique à souhait dans le rôle d'un italien quinquagénaire qui vit seul dans un hôtel suisse depuis 8 ans. Bientôt sort sur nos écrans "This Must Be the Place", l'occasion de découvrir donc Paolo Sorrentino. Et, quoi qu'il en soit, son cinéma est très original. "Les conséquences de l'amour" est un film qui peut aussi bien ennuyer qu'étonner. Par moments lassant, à cause de la rigidité du personnage principal, incarné par Toni Servillo, à d'autres moments, on ne peut que reconnaitre le talent du metteur en scène. L'utilisation de la musique est d'une intelligence rare. Entre electro, indie rock ou encore symphonies classiques, la musique apporte une ambiance d'ensemble techniquement parfaite. Notons aussi que de nombreux plans et mouvements de caméra sont obsédants. Sorrentino est audacieux, il livre une vision unique, en dehors de tous clichés, de la mafia italienne, sur fond d'histoire d'amour plus qu'originale, avec la sublimissime Olivia Magnani. A la fois froid et humain, artificiel et vrai, le film de Sorrentino n'a pas d'égal. L’ambiguïté du personnage central est jouée à fond, le texte est souvent très intelligent et le final est grandiose, avec cette fameuse "mort rocambolesque". Un beau travail de mise en scène malgré des longueurs durant la première partie, même si elles sont pleinement assumées dans la logique du récit.
Un film qui scénariquement, ne vaut que par sa fin puissante et émouvante, ce qui est franchement juste pour passer 1h40 sans s'ennuyer... Alors oui, la bande son est bonne, oui l'acteur principal campe bien son personnage mélancolique, mais on n'en peut plus d'attendre que l'histoire décolle. Une déception étant donné les critiques dithyrambiques lues Film froid. Maniérisme des mouvements de caméra, esthétique glacé de journal de mode. Très écrit, tant au niveau du montage, du scénario et des dialogues. Aucun souffle de liberté et d'anticonformisme dans ce film dont la prétention est justement d'être à contre-courant.
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