Fiche 2389
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" L'emploi
du temps "
(2001)-(Fr)-(2h12) - Drame
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Synopsis
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Vincent, consultant en entreprise, est licencié. Il décide de le cacher à son entourage et à sa famille en s'inventant un nouvel emploi du temps à Genève.Contraint non seulement de trouver coûte que coûte de l'argent, mais aussi d'étayer chaque jour davantage la fiction de son emploi, Vincent tombe dans son propre piège. Mentir à ses proches devient alors une occupation à plein temps.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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dimanche Les Inrockuptibles L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Cantet tient son pari jusqu'au bout : clouer le spectateur au récit, grâce à une narration efficace et "tendue", tout en le transportant esthétiquement dans un monde fantomatique, projection angoissante du tumulte intérieur de Vincent. Et du nôtre. Ce troisième film de Laurent Cantet est une véritable merveille d'intelligence, de rythme, de justesse dans la mise en scène de la perte. On y mesure toute l'étendue du paradoxe qui fait de la fuite quelque chose à la fois de salutaire et de vain, c'est-à-dire de voué à l'échec. Le remarquable est que tout cela éclate sans que Laurent Cantet donne une dimension psychologique à son propos, sans qu'à aucun moment il cherche à expliquer les comportements. Démission des illusions, mâchoires du salariat, puits de ténèbres, Cantet, avec cette cruauté salvatrice qu'aucun cinéma militant ne parviendra jamais à déployer, nous empoigne et nous projette dans la gueule de notre servitude monnayable. Chienne de vie, mode d'emploi. A coup sûr, L'Emploi du temps vous laissera longtemps patraque, chancelant, pas du tout à l'aise dans vos baskets. Parce qu'il raconte une histoire qui pourrait être celle de tout un chacun, et parce qu'il éclaire la brèche sur laquelle nous tenons tous, plus ou moins, en équilibre. Le point fort du film, c'est de ne rien élucider des motivations de son héros. Façon de dire qu'il n'en a peut-être même pas ; façon aussi de suggérer le plaisir pris à brouiller vrai et faux, réel et fiction, jusqu'à égarer son monde. Personnage informe, réactions de l'entourage incompréhensibles..., les épisodes secondaires réussis reposent sur une base molle. Le héros est un prétexte à évoquer la société qui considère les individus selon un code de travail. Son humanité s'efface. Comment le suivre ?
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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"L'Emploi du temps" est un drame bouleversant écrit et parfaitement mis en scène par Laurent Cantet. Son scénario, coécrit avec Robin Campillo (qui a également commis les scénarios 4* comme Foxfire, Entre les murs ...) nous conte une histoire trouble au climat très pesant. Un drame amer basé sur l'amour de la famille et le cercle vicieux du mensonge. Si l'on peut regretter le rythme lent du film, la très belle bande musicale et la présence des enfants dans le film apportent une note émouvante nécessaire à l'ambiance lourde ; ils sont interprétés par les enfants du réalisateur : Marie et Felix. Le bon casting nous permet d'apprécier le charisme de Serge Livroze, dans le rôle du contrebandier, la belle présence de Karin Viard, malgré un rôle assez peu valorisant. Quant au rôle principal, il est assuré par un fantastique Aurélien Recoing. L'exceptionnelle composition d'Aurélien Recoing sert à merveille ce film qui flirte avec la folie et le fantastique. Ce film s'inspire de l'affaire Romand sans montrer son funeste dénouement. Ainsi "L'emploi du temps" laisse une impression étrange et inquiétante. Le meilleur film de Laurent Cantet. Excellent sujet, prenant d'un bout à l'autre, Laurent Cantet frappe fort, comme à ses habitudes, avec "L'emploi du temps". Son cinéma docu-social se rapproche toujours d'une vérité intéressante à exploiter sur grand écran. Si certains passages paraissent légèrement gros, les traits et l'état d'esprit du personnage qu'incarne Aurélien Recoing, rectifient le tir. On se laisse embarquer dans ce mensonge utile au bien-être du personnage, et dont la compassion nous atteint. Supérieur à l'adversaire ( qui aborde le même sujet) grâce à un réalisme saisissant. Aurélien recoing a trouvé son meilleur rôle , et laurent cantet, probablement son meilleur film. Réalisé avant Entre les murs, Laurent Cantet faisait déjà preuve de talent et de maitrise avec L'emploi du temps malgré que le film soit passé inaperçu à l'époque de sa sortie. Le sujet est pas mal d'actualité en ce moment. Largement inspiré de l'histoire vraie de Jean Claude Romand si on enlève la série de meurtre, L'emploi du temps est un film magistral ! Un sans faute. Il n'y a ni action, ni effets spéciaux, c'est d'une simplicité déconcertante au contraire. On s'attache à Vincent, on a de l’empathie pour lui. Les acteurs sont habités : Aurelien Recoing, Karin Viard et le reste du casting sont excellents.
Après un "Ressource humaine" en demi-teinte, Laurent Cantet revient avec un "L'emploi du temps" et des thématiques très proches: le licenciement, la confrontation avec la famille, le regard des autres,... Si la mise en scène du cinéaste ne me convainc toujours pas, j'ai trouvé cette histoire davantage intéressante, singulière et plus riche en émotions. Même chose pour les acteurs avec un Aurélien Recoing et une Karin Viard qui portent bien le long métrage. Quelques défauts de rythme ici et là mais un bon film dans l'ensemble.
Pas de quoi s'enthousiasmer malgré des critiques chantant les louanges de Cantet. Il nous livre là l'histoire d'un homme licencié mentant à sa femme, arnaquant ses propres amis. Une idée de départ pas déplaisante, mais la suite est indigne. Dès les 5 premières minutes, on sent que le film ne décollera pas : scénario plat sans rebondissements, acteurs d'une grande mollesse, mise en scène poussive... Seule la musique est belle. En plus le tout dure plus de 2 heures. J'avoue avoir arrête ce supplice 30 minutes avant la fin épuisé par tant de lassitude ! Film prétentieux, bavard, creux et lourdingue... Mais certains crient au génie... pourquoi ? Je pense qu’ils n'ont pas perçu que tout l’ensemble reposait sur une construction imaginaire totalement artificielle pour ne pas dire malhonnête. Renseignez-vous un peu sur l’âme humaine, Monsieur Cantet, ça vous évitera d'empiler des suites de lieux communs sans aucun intérêt. Quant à la fin, elle est à hurler de rire tellement elle est grotesque et invraisemblable ! Si c’est ça, le cinéma à la française, on comprend que les étrangers rigolent...
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