Fiche 2342
n°2342 | |
" L'homme
perdu " ( Der Verlorene )
(1951)-(All)-(1h38) - Drame, Thriller, Guerre
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Synopsis
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Pendant la seconde guerre mondiale un scientifique allemand décide de tuer sa fiancée lorsqu'il apprend qu'elle a livré ses secrets à l'ennemi.
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A l'instar de Charles Laughton et de sa "Nuit du chasseur", le seul film de l'acteur Peter Lorre est une oeuvre unique. Le fait qu'il ait voulu ressusciter les frais fantômes du passé est certainement la principale raison de l'échec commercial du film à sa sortie. Mais le fait que ce film soit sombre et totalement desespéré n'a pas dû non plus arranger la chose. Peter Lorre est l'incarnation idéale, se servant parfaitement son physique ambigu pouvant en faire soit une victime ou un bourreau voir même les deux à la fois rappelant même parfois le chef d'oeuvre de Fritz Lang "M le Maudit" tourné vingt ans plus tôt, de cet homme hanté. Une oeuvre remarquable par son étrangeté.
Une rareté le seul film réalisé par Peter Lorre. L'histoire est correcte mais le tout est très bien écrit quelques dialogues intéressants. Mais on ne se passionne pas énormément, côté mise en scène c'est pas mal filmé du tout (le plan final est magistral d'ailleurs).
L'Homme perdu est l'unique réalisation de l'acteur Peter Lorre qui
pour l'occasion est revenu dans son pays d'origine. Un film intéressant, mais dont le scénario s'égare un peu. Il mélange ainsi une histoire de serial killer avec une tentative de réflexion sur la culpabilité de ceux qui qui ont travaillé pour le régime nazi et un rappel de la tentative de complot contre Hitler. Ca fait tout de même un peu trop. De plus, la chute est terriblement moraliste. Une fin plus ambigue aurait été plus intéressante et aurait mieux correspondu à la situation de l'Allemagne des années cinquante. On s'étonne enfin de voir le réalisateur, Peter Lorre, s'attribuer un rôle qui ressemble étrangement à celui qu'il interprète dans M le maudit de Fritz Lang. En dépit de toutes ces faiblesses, l'atmosphère très noire, le jeu quasi expressionniste de certains acteurs donnent un caractère étrange à ce film et le sauvent de la banalité. On comprend qu'il n'ai pas eu de succès à l'époque de sa sortie. Les spectateurs allemands devaient avoir envie de voir des films moins culpabilisants et angoissants. Une excellent Peter Lorre qui a la gueule de l'emploi, une intrigue intéressante maintenant pour ce qui est de l'echec commercial pour moi les raisons ont plus à voir dans avec la façon plutôt sèche et pas très attrayante de comment est emballée l'affaire. L'inoubliable interprète de "M le maudit" revint en Allemagne en 1951 pour y tourner cet "homme perdu", vèritable raretè proposè par Patrick Brion au cinèma de minuit, dont Peter Lorre avait ècrit le scènario. "Le film, à l'atmosphère ètrange, peut-être trop en avance sur son temps, ne connut aucun succès public et c'est bien dommage car "Der Verlorene" possède quelques qualitès avec un scènario brumeux et des pulsions meurtrières de son hèros qui rappelle un certain "M" de Frit Lang! Les jolis dècors de ruines, les quelques ombres bien pensèes, ou les derniers plans le long d'une voie de chemin de fer (qui font penser curieusement au final d'"Anna Karènine", version Duvivier) ne sont pas en reste! A dècouvrir donc... Une rareté. C'est l'unique film de Peter Lorre en tant que réalisateur. Gros échec commercial. Six ans après la défaite allemande, le pays n'était certainement pas prêt à "encaisser" une oeuvre aussi noire et désespérée, hantée par la culpabilité. Peter Lorre y interprète lui-même le premier rôle, un meurtrier en puissance, ayant travaillé dans un laboratoire nazi à des fins que l'on devine terribles, et habité par des pulsions criminelles à l'égard des femmes qu'il rencontre. Avec son jeu lent (comme écrasé par le destin), ses yeux tombants, sa voix monocorde, sa gestuelle minimaliste et désabusée, l'acteur est saisissant. Le style expressionniste et la tonalité générale rappellent un autre film dont Peter Lorre fut le personnage principal : M le Maudit, de Fritz Lang. Le récit est composé de flash-back et repose sur de nombreux sous-entendus, au risque parfois de rendre l'intrigue un peu confuse. Mais l'ensemble demeure assez fort, jusqu'à la scène finale, terrible. Dommage que l'acteur-réalisateur n'ait pas eu d'autres occasions de s'exprimer derrière la caméra.
Peter Lorre traverse ce film d'espionnage comme un fantôme de M le Maudit, l'œil torve, désabusé et la cigarette aux lèvres. Beaucoup de longueurs mais une ambiance et une belle photographie.
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