Fiche 1974
n°1974 | |
"
L'Orphelinat "
(2007)-(Esp)-(1h46) - Drame fantastique d'angoisse
|
|
Synopsis
|
|
Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Troublée, Laura se laisse alors aspirer dans l'univers de Simon, convaincue qu'un mystère longtemps refoulé est tapi dans l'orphelinat...
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
|
|
Le Monde Le Parisien
Le Journal du dimanche
Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama
L'Ecran Fantastique Positif
Paris Match Le Figaro Libération Télé7jours Première Mad Movies Brazil Ouest France Le Nouvel Obs La Croix
Belle panoplie des meilleurs films fantastiques, l'Orphelinat rassemble nos peurs d'adultes et d'enfances. C'est pour cela qu'il appuie là où ca fait mal. Au-delà du film de fantômes, L'orphelinat est donc un mélodrame juste et bouleversant. [Juan Antonio Bayona] fait oublier le manque d'originalité d'une histoire au demeurant réussie L'orphelinat reste un divertissement très honorable, largement supérieur à la moyenne des films d'épouvante hollywoodiens. Parsemant avec talent des effets " sursaut ", il distille également l'angoisse en l'installant dans les silences et dans les arrière-plans de ses cadres, souvent parfaitement construits. Dans la veine des thrillers hitchcockiens, L'Orphelinat impressionnera à la fois les amateurs de sensations fortes que d'intrigues complexes. Une révélation. Sur le thème de l'innocence, du deuil et de la culpabilité, le film distille une sourde angoisse mâtinée de purs moments de terreur. Il n'a pas volé le Grand Prix 2008 du Festival de Gérardmer. Entre traumatismes hérités des années d'enfance et culpabilisation venue avec l'âge adulte, il y a un va-et-vient troublant, peuplé d'étranges fantômes, qui nourrit les intrigues labyrinthiques du récit. Plus-value du réalisme au sein du fantastique (ou vice-versa), sophistication du scénario, catalogage des épisodes et sujets à traiter, mise en scène sagement illustrative, académisme. il s'agit encore une fois d'un produit bien fichu, stylé mais sans âme.
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
Cette réalisation de Juan Antonio Bayona nous délivre un film ou le Fantastique prime largement sur l'Épouvante. Ce cinéaste espagnol nous offre un film esthétique, avec de bons effets visuels, et une photographie de qualité. Au moins dans la première partie du film, sa mise en scène dynamique exclue tous temps mort. On reconnait bien la présence du producteur exécutif Guillermo del Toro. Le scénario fantastique de Sergio G. Sánchez fait montre d'une grande ingéniosité ; il nous conte une histoire dramatique au suspense intense. A l'affiche, Belén Rueda est vraiment phénoménale dans l'interprétation du rôle principal de Laura, la mère du petit Simon. Avec " Quelques minutes après minuit", " L'Orphelinat" est une autre très belle réalisation de Juan Antonio Bayona. Un film d'horreur mais aussi un drame familial à mi-chemin entre "Le Sixième Sens" et "Les Autres", et qui se nourrit également des traits fantastiques du "Labyrinthe de Pan". Soit, un savoureux mélange qui nous effraie et nous fascine durant presque 2h ! Une intrigue complexe mais parfaitement maîtrisée, une mise en scène de qualité, avec une superbe photographie. On oscille entre réalité et paranormal, pour arriver à un final bouleversant. "Il faut croire pour voir et non voir pour croire"... Encore un magnifique film espagnol ! Chaque spectateur averti saura y voir les multiples inspirations et références aux grands maîtres du genre, qu’il s’agisse du "Shining" de Kubrick ou du "Deux Sœurs" de Kim Jee-Woon. Mais, au-delà de cela, chacun y trouvera un film d’épouvante grandement maîtrisé. A mille lieues d’un Aja qui joue grossièrement de la surenchère, Bayona utilise toutes les ficelles du genre avec une grande maîtrise et beaucoup de finesse (surtout dans les deux derniers tiers du film à dire vrai). Il a compris que le ressort essentiel de ce genre de film ne se trouve pas dans la démonstration mais dans la suggestion. Suggestion par le son, par le mouvement, par la musique, par les attentes déçues et les habiles surprises… Surtout le film sait se faire progressif dans sa démarche, en passant pas à pas d’une démarche classique mais efficace, à un parcours plus personnel et au combien enivrant (il rappellerait presque le style du producteur de ce film, j’ai nommé Guillermo Del Toro). En somme, cet "Orphelinat" a tout pour plaire car il nous offre de l’épouvante de grand talent, comme on nous en offre que très peu. Une pièce maîtresse dans son genre. Assez proche du magistral "L'Echine Du Diable" de Del Toro, "L'Orphelinat" est admirable. Il distille une ambiance, une atmosphère oppressante et onirique à la fois, diaboliquement poétique. Le cinéma espagnol est vraiment passé maître en terme de cinéma fantastique (Del Toro, Balaguero, Cuaron...), et cet "Orphelinat" est un des nouveaux fleurons du genre, pour sûr ! Un très bon film d'épouvante, un peu dans la lignée de "Les Autres" d'un autre espagnol : Alejandro Amenabar. Même s'il n'arrive pas à la hauteur de "Les Autres", ce film est tout de même très intéressant et réussi, et réserve son petit lot de scènes flippantes. J'ai bien aimé aussi cette ambivalence entre frissons et tristesse, car le film, en plus d'être un film d'épouvante, est aussi l'histoire d'un drame. L'histoire se présente d'ailleurs comme un jeu de piste : en effet, au début du film, l'enfant qui joue avec ses amis "imaginaires" dit à sa mère que le jeu consiste à lui prendre quelque chose qui lui est cher, et qu'ensuite, par associations d'idées et un habile jeu de pistes, il doit être amené à récupérer son bien si précieux. Alors quand l'enfant disparait, la mère comprend que l'enfant est son bien précieux à elle, et que ça va être à son tour de se lancer dans ce jeu de pistes pour retrouver son fils. A voir.
Le résultat est loin d'être révolutionnaire,mais pour un premier film le réalisateur s'en sort plutôt moyennement bien.Même s'il est vrai que l'histoire ne possède aucune trouvaille scénaristique et que dès le début du film on s'attend a tout,c'est vraiment sans surprise.De plus le parcours de cette mère cherchant son enfant disparu depuis six mois n'est pas très crédible,puisqu' elle le cherche partout sauf a l'endroit le plus évident. Cependant les acteurs et l'image travaillée font que ce film sans suspense se regarde,certes il se regarde avec beaucoup de défauts et de grosses erreurs scénaristique ainsi que de mise en scène mais bizarrement il se regarde.
J'ai beaucoup de mal à comprendre l'engouement autour de ce film. Pourtant, il est vrai que le film démarre bien. Et les vingt premières minutes sont très prenantes, laissant augurer un film profond et personnel. Hélas, dès la disparition de l'enfant, les choses se gatent pour le moins... Si bien que rapidement, on a beaucoup de mal à comprendre qui fait quoi, et les motivations des différents personnages deviennent de plus en plus touffues, pour ne pas dire incompréhensible. On a en définitive beaucoup de mal à comprendre ou Bayona veut en venir, tant l'ensemble manque de cohésion et de logique (ce qui n'est pas forcément contradictoire avec le genre fantastique, au contraire!) Et c'est finalement assez ennuyé que l'on sort de la salle, d'autant plus que Bayona semble se contenter de reprendre l'esthétisme de Guillermo Del Toro (producteur du film) et d'Alejandro Amenabar (de fort bonne qualité par ailleurs), mais faisant qu'au final, aucune personnalité ne se dégage du tout, et on a simplement l'impression d'un réalisateur qui s'est contenté de prendre par-ci par-là des qualités de ses modèles. Ce qui est impressionnant dans cette réalisation de Juan-Antonio Bayona, ce n’est pas tant son enfilade de déjà-vus. C’est surtout la cueillette de prix qu’il a récoltés. Deux prix à Gérardmer, sept Goyas à Madrid… sans compter le tabac fait en Espagne. « Les Innocents », il y a longtemps, « Les Autres », « L’Echine du Diable », ou « L’Esprit De La Ruche », plus récemment, racontaient les mêmes choses avec bien plus de brio. Car s’il est porté par une technique très sophistiquée, et de bons acteurs, ce scénario contient plusieurs entorses à la logique, et se révèle du début à la fin hyper convenu. Il faudrait songer à faire figurer l’amnésie cinéphilique dans la liste des maladies nécessitant une totale prise en charge par les Caisses de la Sécurité Sociale. Mon bilan est très mitigé concernant ce film: la mise en scène est soignée et fourmille de bonnes idées, mais à mon sens ses idées ne sont pas exploitées à bon escient, et du coup, on n'a jamais peur, et c'est tout de même le comble pour un film d'horreur...Ce qui accentue ce manque de frissons est le fait que l'on devine à l'avance tout ce qui va se passer: le scénario est d'une banalité affligeante, et contrairement aux dires, le dénouement est loin d'être palpitant. Ce long-métrage me reste en travers de la gorge: les Espagnols sont capables de si bonnes choses (voir Les Autres de Alejandro Amenábar) que lorsqu'ils échouent, ça en devient carrément frustrant.
|