Fiche 185
n°185 | |
"
Gainsbourg "
(2010)-(Fr)-( 2h10 ) - Biopic musical
Réal. : Joan Sfar
|
|
Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd S
|
|
Le Monde Le
Parisien Le Journal du dimanche
Les Inrockuptibles L'Express Télérama
Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération Brazil L'humanité Première Elle Le nouvel Obs Le Point La Croix
Un biopic ultrapersonnel, élégant et pétillant, ludique et grave, un film lourd-léger comme l'était Gainsbourg. Une réussite totale. Conteur de talent, porté par une vision personnelle, Sfar se joue des clichés sans pour autant négliger les figures imposées. S'il crée l'événement, c'est que ce magnifique long-métrage remporte un pari difficile : raconter une idole en sortant des sentiers battus. C'est inventif, inspiré, porté par l'époustouflant Eric Elmosnino, théâtreux qui ne devrait pas le rester, et par un casting féminin à vous mettre l'eau à la bouche. Joann Sfar parvient à réaliser un biopic qui ne plagie pas son modèle, qui ne caricature pas son univers et ne cherche pas non plus la performance visuelle. La touche de fantaisie ainsi introduite justifie la dénomination de conte et l'on sent l'auteur dans son élément, la bande dessinée soit, à l'écran, le cartoon. Gainsbourg (vie héroïque) fait partie de ces grands films, dont l'ambition hors-norme va de pair avec une certaine maladresse. Des deux premiers tiers de cette vie héroïque, Sfar fait un récit déconcertant et captivant, qui réussit à faire croire, pour une fois, que la bande dessinée et le cinéma ont des choses à se dire. Les vingt dernières années de la vie du chanteur sont moins bien traitées que sa jeunesse. Comme le chantait Gainsbourg : "Pour être à vous/ faut être à moi/tié fou" Joann Sfar l'a-t-il été suffisament ? Le film est ludique, graphique, fantasmagorique, souvent émouvant, parfois agaçant, en tout cas jamais racoleur ni indécent. L'exhaustivité documentaire propre à l'écrasante majorité des biopics est balayée, remplacée par un onirisme subjectif A trop vouloir faire entrer dans ses vignettes la provoc, les succès, Sfar navigue alors dans l'effleurement perpétuel, sans laisser aux comédiens l'occasion de dépasser le stade du mimétisme. Joan Sfar est un artiste doué. Ses intentions sur Gainsbourg sont bonnes, même excellentes. Néanmoins se retrouver pour un premier film à la tête d'une si grosse entreprise au budget estimé à 20 millions d'euros, n'était pas une bonne idée, le dérapage artistique étant d'une ampleur douloureuse.
|
|
Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
|
|
Fan inconditionnel de Serge Gainsbourg, Joann Sfar vient du monde la BD et sa vision personnelle de la vie de l’artiste est de ce fait très originale, émouvante et ludique. Le casting est globalement très réussi avec un incroyable acteur de théâtre, Eric Elmosnino, qui incarne Gainsbourg à la perfection. Un film unique en son genre pour un artiste qui ne l’était pas moins. A voir comme une curiosité dans le panorama actuel du cinéma français. Gainsbourg vie héroïque est typiquement le genre de biopic que j'adore. Raconter une histoire passionnante, en y ajoutant une touche de fantaisie, voir carrément fantastique. Le prestation incroyable du rôle principal y est pour beaucoup. Il s'est totalement intégré à son personnage. A tel point, qu'à certains moments, je pensais qu'il était vraiment Gainsbourg. La réalisation est également très intéressante. La caméra est très gérée, et les lumières parfaites, offrant des ambiances à la frontière du réel et du fantastique. Un biopic raconté (ou conté) de manière très personnelle par Joann Sfar. On est loin du biopic / documentaire très classique. Et bizarrement cette vision de Gainsbourg correspond plutôt bien au personnage. J'ai bien aimé le tiraillement du personnage avec son double maléfique raconté de manière très ludique. L'univers de la BD incorporé au cinéma, ça peut marcher. Eric Elmosnino se débrouille très bien pour ce rôle, tout comme Lucy Gordon en Jane Birkin. Très sympa de redécouvrir l'histoire de Gainsbourg au fil de ses chansons les plus célèbres.
Pour son premier film, Joann Sfar s'intéresse à Serge Gainsbourg, artiste au talent incontesté mais personnalité controversée, pour réaliser un biopic qui convoque la fable et évacue la vie publique du chanteur. Et si le projet est ambitieux, il est malheureusement inégal. Les éléments liés au conte schématisent grossièrement la dualité Gainsbourg-Gainsbarre, les vingt premières minutes qui s'attardent sur l'enfance sont d'une grande banalité et l'esquive du caractère provocateur du protagoniste me paraît invraisemblable. Gainsbourg (Vie héroïque)" est très loin d'être inoubliable mais échappe au statut de biopic plombant et académique. Joann Sfar prend un réel intérêt a conté la première vie de Gainsbourg.Mais lorsque celle ci deviens médiatique tout s'arrête,il ne raconte ni ne conte plus rien.Ce ne sont que des images vide s'enchainent les unes aux autres.Elles ne possèdent ni le génie ni les fulgurances que pouvaient avoir Gainsbourg dans les images originales.Sfar survole la fin de sa vie sans liens ni cohérence,il n'a plus qu'un objectif finir son film,quitte a le terminer a la hache.
On ne peut pas accuser Joann Sfar d'avoir voulu réaliser un biopic conventionnel mais on ne peut pas l'accuser non plus d'avoir réussi son film. L'artifice quand ça sert à mieux souligner la profondeur d'une oeuvre, c'est bien ; mais quand ça sert à essayer d'en cacher l'absence totale, c'est pas bien. Le plus gros point noir du film: PAS DE DATES!!! Mais pourquoi? Quand on s'y connait pas en gainsbourologie, impossible de savoir en quelle année on est! Résultat, on ressort du film plus bête qu'on y est rentré. Ah non, j'ai appris qu'il avait écrit "Poupée de cire, poupée de son". J'aime bien. Mais ça vaut vraiment pas le coup de claquer 10 € pour apprendre ça (heureusement que moi je l'ai vu à la télé). Alors regardez la page Wikipédia de Serge Gainsbourg, vous en apprendrez beaucoup plus sur lui qu'en regardant ce film (oh pardon, ce "conte"). Completement raté , une bande son de chiotte (étonnnant pour un biopic tel que celui là ?) et des acteurs désastreux ,mention spéciale à L.Casta qui se prend pour une actrice et est pathétique dans le rôle de l'icône BB , elle est même pas belle !!!, un comble quand on interprète un des plus grands sex symbol du cinéma. Un film intéressant sur la forme car il va au-delà de la démonstration pure et simple de la vie du chanteur. Mais ce qui est raconté ne fait que caricaturer le personnage encore plus que ce qui était montré dans les magazines populaires, le fond manque de rigueur, ce qui déroute le spectateur. Même Éric elmosnino n'est pas époustouflant. Il a la gestuelle, certes, mais il n'a pas pour autant cerné la complexité du personnage, et n'en reste qu'à la surface. En bref, heureusement que Charlotte Gainsbourg a refusé de jouer le rôle de son père !
|