CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  1823 

 

 

n°1823
 
" L'armoire volante "

 

 

(1948)-(Fr)-(1h30)-      Farce d'humour noir  

 

Réal. :     Carlo  Rim   

 

 

Acteurs:  Fernandel, P.Carton, B.Bovy ...

 

Synopsis

 

 

Alfred Puc est un honnête et gentil percepteur. Lorsqu'il apprend que sa tante, Mme. Lobligeois, est morte de froid alors qu'elle déménageait, il est sous le choc. Mais ce n'est pas tout : les deux déménageurs, dans le camion desquels la vieille femme est décédée, ont caché son corps dans une armoire à glace, pris de panique. Le camion est volé et Alfred part à sa recherche : c'est pour lui le début de folles aventures...

 

 
 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Bien sur il faut aimer Fernandel,ce qui pour les jeunes de  notre époque n'est pas évident, pour adorer ce film autant que le public d'après guerre. Pourtant,plus que dans les Don Camillo c'est dans l'armoire volante qu'il montre toutes les facettes de son immense talent et en outre il ne chante pas. Ce film regorge de trouvailles et les dialogues sont constamment savoureux. Comme tous les comédiens sont de très haut niveau ,ce n'est que du bonheur. Une remarque importante:le script ne possède nul défaut et si tout est surréaliste, tout est absolument logique,rien n'est bâclé,le respect vis à vis des spectateurs est total.Bien que cela ne soit qu'une aimable fantaisie,ce film est parfait dans son genre. Je l'avais vu à huit ans et jamais je n'ai oublié la moindre scène... Même si je n'avais pas pu apprécier comme il se doit l’hôtel purifié par l'armée du salut et les nombreuses références à la culture populaire comme coucher avec un moine ou ''tous les bilboquets datent forcement de Henri 3.  Un tel scénario joué à la manière d'un drame... Quelle idée de génie!

Je l'ai regardé il y a 30 ans environ avec mes grands-parents. Je l'ai revu aujourd'hui avec ma fille,on a passés une bonne après-midi. Un très grand Fernandel à la recherche du cadavre de sa tante dans une armoire.......Toute une histoire.... à voir en famille.

Scénariste honnête, Carlo Rim a une carrière de réalisateur sans relief. A une exception près, cette Armoire volante, tentative réussie d'humour noir, tendance macabre. Monsieur Puc, célibataire et percepteur, y recherche 1H40 durant une armoire contenant le cadavre gelé de sa tante, sans jamais pouvoir mettre la main dessus. Fernandel, au profil d'armoire à glace, sérieux comme un pape, et de plus en plus dérangé, est gigantesque dans l'un de ses tous meilleurs rôles.

Un petit bijou dans un registre assez inhabituel dans la cinéma français : celui de l’humour noir, de l’humour macabre. L’histoire est d’un absurde et d’une fatalité proprement cauchemardesque, en y juxtaposant un pittoresque comique qui fonctionne excellemment, grâce à de très bons seconds rôles. La séquence de l’hôtel de passe, avec sa faune de truands est dans le genre irrésistible. Fernandel est au service de son personnage et, pour une fois il ne fait pas la vedette en en ajoutant des tonnes dans les pitreries. Le voir constamment victime et dépassé par les événements est d’ailleurs plutôt à contre-emploi. On pourrait voir le film comme une sorte de dénonciation de la déshumanisation induite par la production en série…

Tout d'abord ce film a besoin d'une bonne restauration, surtout sonore. Mais quelle histoire hallucinante...mais si passionnante qu'on ne peut pas la lâcher. On ne sait sur quel pied danser, comédie ? policier ? macabre horreur (minute 42 les 3 mémés dans la pénombre sont terrifiantes) . Du grand Fernandel !!!

Revoir L'ARMOIRE VOLANTE est toujours un plaisir. Pour les plus jeunes, il n'est pas inutile de replacer le film dans son contexte : 1948, la France n'a pas encore oublié les années noires de l'Occupation et cette suspicion qui faisait épier ou se méfier de ses voisins. Le film restitue merveilleusement cette ambiance grise où dès le début le temps triste, la mort de la tante, les gueules des acteurs, la redingote noire de Fernandel, le camion gazogène, donnent le ton. Et la force du film, ce sera de mêler constamment atmosphère inquiétante et scènes comiques ; la séquence de la livraison de toutes les armoires et leur ouverture est un morceau d'anthologie. Le film est signé Carlo Rim qui fut un merveilleux touche-à-tout de la culture populaire : scénariste, chansonnier, journaliste, réalisateur, écrivain et que sais-je encore. Il excella dans tous ces domaines et, malheureusement, le cinéma comique français d'aujourd'hui n'a guère d'auteur qui puisse lui être comparé. Alors, on ne se lasse pas de revoir L'ARMOIRE VOLANTE !

 

L'intrigue est simple mais le rythme maintient l'intérêt. Ce film permet à Fernandel de sortir de la caricature habituelle et du coup le film a assez bien vieilli, à voir.

Une comédie méconnue et qui pourtant est intéressante. Un humour noir et très british assez surprenant sachant que c'est un film français de 1948. Fernandel m'énerve quand il cabotine trop mais ici il est beaucoup plus sobre et donc c'est plus agréable. Plusieurs jolies répliques dommage cependant que certaines situations comiques ne soient pas exploitées plus en profondeur.

Cela n'embête fortement de mettre une note aussi basse à ce film car il ne manque pas d'ambition au niveau de son scénario et dans sa maîtrise de l'humour noir, et puis surtout parce que Fernandel dans un rôle assez inhabituel donne une de ses plus grandes interprétations. Le comédien marseillais est tout simplement formidable, très loin de son cabotinage habituel. De plus, certaines séquences sont très réussies par leur drôlerie insolite, en particulier la séquence avec les seize armoires à glace. Donc, on peut en aucun cas reprocher à Carlo Rim de ne pas avoir fait un film unique dans le paysage très très conventionnel de la comédie française. Mais voilà, l'ensemble manque totalement de rythme, ce qui est une chose impardonnable pour un film de ce genre qui fait que «L'Armoire volante» passe en dépit de ses qualités assez lentement. Mais pour son côté inhabituel et pour la prestation unique de Fernandel, cette oeuvre mérite largement qu'on s'y arrête.

Cette « Armoire volante » a beau être l’une des comédies les moins connues de la longue filmographie de Fernandel, il n’empêche qu’elle fait incontestablement partie de celles qui sont à découvrir ou à redécouvrir au plus vite. L’ami marseillais joue le rôle d’un percepteur qui se lance à la recherche du cadavre de sa tante dissimulé dans une armoire à glace. Le film de Carlo Rim (metteur en scène totalement méconnu) est un objet pour le moins singulier surtout quand on sait dans quel registre évoluait généralement Fernandel. Ici, deux cartes sont jouées: celle de l’humour noir et celle de l’humour macabre. Les situations comiques sont réussies et l’on prend un malin plaisir à voir notre pote Fernandel (plus sobre qu’à l’accoutumée) dans un rôle de victime complètement dépassée par l’enchaînement des événements. A un scénario original, une mise en scène correcte vient malheureusement se greffer un rythme en dents de scie. A part ça, il n’y a rien à reprocher à ce film qui mériterait, selon moi, d'être réévalué.

 

Un Fernandel tout en retenue est la principale qualité de ce film pour qui le réalisateur avait demandé de jouer son rôle comme un drame. Ce personnage plus froid que d'habitude lui valut de bonnes critiques à l'époque. Aujourd'hui le film s'est un peu effacé dans la filmographie du comique au profit d'autres films plus connus comme les Don Camillo. "L'armoire volante" reste un divertissement agréable à revoir à l'occasion, mais il est vrai que les gags ont quelques peu vieilli, ils vous feront plus sourire que rire. Il ne faut pas s'attendre non plus à un scénario très crédible, qui a été forcé pour répondre aux besoins comiques du script.

 

 

 

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