Le Monde Le Parisien
Le Journal du dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama
Cahiers du Cinéma
Positif
Paris Match
Le Figaro
Libération
France Soir
Métro La Croix
L'Humanité Le nouvel Obs
Le Point
Première
Producteur, scénariste, monteur,
costumier, acteur. Dolan tient tous ces rôles dans "Tom à la ferme".
Il ne manquerait plus qu'il compose la musique encore ! Un tel
talent frise l'indécence !
Le film partait chasser sur les terres
du trouble et de l’indistinction, et c’est un sentiment pur,
limpide, entier, une vraie naïveté qu’il déniche, en basse continue,
chevillée au cœur de son héros. Comme la seule chose qui tient
encore quand le brouillard s’estompe.
Cette adaptation d’une pièce de Marc
Michel Bouchard dérange et fait réfléchir. C’est ce qui la rend
admirable.
Xavier Dolan fait évoluer sa réalisation
en flirtant avec le genre. Il amorce sans doute ainsi sa mutation,
de phénomène adolescent à cinéaste aguerri.
Transferts d’identités, mensonges et
illusions, Tom à la ferme récite parfaitement ses gammes
hitchcockiennes (un peu de Psychose, beaucoup de Vertigo) mais il le
fait à la manière Dolan, c’est-à-dire selon une logique de sampling
iconoclaste et perpétuellement inventif.
Bien plus qu'une simple claque formelle,
on tient là une œuvre vénéneuse sur le poids de l'intolérance et de
l'incommunicabilité. Derrière la noirceur des rapports unissant les
deux protagonistes du récit se glisse en effet une poignante
dénonciation de l'homophobie ordinaire.
Impressionnant de maîtrise, le cinéaste
embarque le spectateur dans son histoire certes sordide mais pour
mieux livrer un plaidoyer sur le droit à la différence. Courageux et
émouvant.
Le réalisateur travaille les codes du
genre avec une subtilité peu commune dans le cinéma.
Cette « folie » très efficacement rendue à l’écran ne destine
pas "Tom à la ferme" à tous les publics mais confirme le
savoir-faire de ce jeune cinéaste très doué, à la fois brillant et
agaçant, parce que maniéré, parce que toujours un peu trop appuyé.
Film-napperon, auto-excusé par le mythe
du scénario qui peut tenir sur un ticket de métro, "Tom à la
ferme" est surtout un film vite fait mal fait.
|
Le deuil et l'homosexualité sont
les deux thèmes majeurs du quatrième long-métrage de Xavier Dolan.
Tom, qui vient de perdre son compagnon, va rendre visite à la
famille du défunt (Agathe: la mère, et Francis: le frère), en pleine
campagne québécoise. Alors s'installe un jeu pervers entre Tom et
Francis, un rapport de force complexe où l'amour et la haine se
mélangent, qui met en évidence le sadomasochisme de l'un et la
potentielle homosexualité refoulée de l'autre. "Tom à la ferme" est
un film sur les non-dits, sur la perte de l'être aimé et des moyens
à la combler. Un thriller psychologique éprouvant jusqu'à
l'étouffement, porté par une mise en scène époustouflante.
Parfois agaçant, mais surtout brillant,
le suspense de Xavier Dolan finit par émouvoir, avec cette
opposition entre deux personnages qui ne trouvera finalement pas de
vainqueur. tous les deux vaincus par un combat qu'ils n'auront
jamais vraiment maîtrisé... Renversant !!!
Dolan évite l'écueil du trash et reste
assez subtil pour offrir un pur joyau du thriller psychologique,
s'arrêtant à une violence dont le réalisme et la vraisemblance fait
froid dans le dos. En tous cas Xavier Dolan prouve une fois de plus
qu'il est, qu'on le veuille ou pas, l'un des plus grands de ses
dernières années. 4 films 4 réussites qui commencent à construire
une filmo aussi cohérente qu'ouverte. Vivement la suite...
Surtout, ne pas s'arrêter à la bande
annonce ! Xavier Dolan, 24 ans, en premier rôle, mais également à la
réalisation, est magistral dans l’interprétation de ce jeune citadin
homosexuel qui se retrouve en terrain inconnu et hostile. A peine le
générique de fin déroulé, je me prends à penser qu’une deuxième
projection serait la bienvenue pour en percevoir toute la
subtilité... . Ici la
campagne n'a rien de bucolique. Au contraire, le réalisateur signe
un drame presque un thriller rustique et boueux. Au passage, il
réinvente la figure du triangle amoureux, ici complètement déformé.
Ambigu et malicieux. En bonus : Fini les ralentis mais de vraies
séquences en vrai 16/9 pour vraiment faire cinéma.
Un film sur l'emprise, l'ambivalence et
l'ambiguité. Le désir refoulé entre deux hommes pris au piège de
leurs propres mensonges. Envoutant et dérangeant.
Un film du Canadien Xavier Dolan, intrigant et
sombre, à mi-chemin entre le thriller et le drame familial. Une
virée à la ferme pesante, oppressante et tendue, qui se trouve
accentuée par l'isolement géographique. Les personnages principaux,
énigmatiques, aux personnalités troubles, sombres et changeantes,
éveillent la curiosité. Cependant, malgré une mise en scène soignée,
la réalisation souffre de lacunes scénaristiques, d’un manque
d’émotion et d'une dimension psychologique floue. Une réalisation
pas tout à fait convaincante ! C'est un film qui avait tout
pour être bon dans son genre : personnages tordus, ambiance
malsaine, campagne profonde mais qui ne l'est pas. Ce n'est pas à
cause des acteurs qui sont très bons que ce soit Dolan lui-même ou
Pierre-Yves Cardinal, assez terrifiant mais c'est à cause d'une mise
en scène complètement épurée, à la photographie assez moche et aux
plans assez laids (à part quelques-uns).
Xavier Dolan semble s'être offert une petite récréation sous
la forme d'un film de genre, lui-même ayant déclaré dans une
interview l'avoir réalisé très rapidement. L'ensemble est bancal,
offrant pas mal de surplace mais aussi quelques moments intenses, en
particulier lorsqu'il s'agit de traiter de l'ambiguïté qui règne
entre Tom et le frère de son défunt amant. Mais le souci majeur est
que, malgré les thèmes traités, aucune réelle émotion ne semble
affleurer à la surface du film.
Insupportable et ennuyeux, Xavier Dolan
veut se démarquer et pour cela il ne fait pas dans la dentelle, tout
est lourdement suggéré sans raison d’être sauf peut-être de nous
mettre mal à l’aise et ça marche. On aimerait bien sortir de la
salle tant son petit jeu malsain nous emmerde. Une histoire glauque
et poisseuse, rien de plus, un jeu de rôles mal distribués, un héros
à la tonsure peroxydée et à l’attitude faussement sensuelle et pour
finir des relents de sado-masochisme mous du genou. Bref un film
tordu, c’est du chiqué de bout en bout ! |