Fiche 2448
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" Close "
(2022)-(Be,Hol,Fr)-(1h44) - Drame
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Synopsis
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Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu'à ce qu'un événement impensable les sépare. Léo se rapproche alors de Sophie, la mère de Rémi, pour essayer de comprendre…
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Grâce à sa formidable maîtrise des silences et des regards, la beauté de ses cadrages et la lumière de ses jeunes interprètes novices, Eden Dambrine et Gustav de Waele, Close est d'abord et avant tout un immense mélodrame qui sert le cœur et fait rejaillir, par petites touches, ces instants cruciaux qui ont façonné l’existence de chacun d’entre nous. Juste magique. Avec une sidérante finesse et une magnifique subtilité, « Close », récompensé du Grand Prix en mai dernier à Cannes, creuse les non-dits d’une relation avortée trop tôt et ses conséquences sur celui qui reste quand l’autre est parti. Chronique adolescente virant au mélodrame, ce deuxième film bouleversant signé Lukas Dhont confirme son talent d’explorateur de l’intime. Close devient alors un film sur la culpabilité de celui qui reste et Dhont joue des ellipses pour ne jamais verser dans l’insoutenable, quitte parfois à retenir un peu trop artificiellement les chevaux. Moins viscéral que le premier film de Lukas Dhont, Close présente malgré tout une chronique émouvante sur l'amitié, l'intimité et l'innocence à l'épreuve des codes traditionnels hétéronormatifs. Infiniment touchant, avec ses personnages très justes, Close souffre d’une mise en scène démonstrative, dans sa manière de nous signifier – à longueur de plans – tantôt la beauté de l’innocence, tantôt la violence de l’apprentissage des codes virils. Cette chronique d’une intense amitié adolescente mise à mal par les clichés de genre vire au mélo appuyé. Sur un scénario en creux, le cinéaste greffe des séquences bucoliques (les deux gamins courent beaucoup, mais vraiment beaucoup, dans les prés) qui semblent sans cesse différer son véritable sujet. Mais, à force de l’éviter, le jeune réalisateur finit par passer à côté.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Close nous promène dans la psychée humaine. Deux amis inséparables arrivent à un moment charnière de leur vie. L'un des deux, poussé à la fois par l'adolescence qui point, et par le virilisme qui s'empare de quasiment tous les faibles garçons, se détache de l'autre. Quoi de plus habituel? Mais ici, l'inhabituel survient. Lukas Dhont filme à la perfection les réactions du délaissé, puis encore mieux celles de celui qui s'en va. Un grand film sur l'amitié, sur l'adolescence et sur nos failles. Merci pour les pleurs, les champs de fleurs et le silences. Un vrai grand film. Grand Prix cannois mérité, une œuvre arrivant à jongler entre la douleur et la tendresse avec beaucoup de talent.Réfréner qui l'on est vraiment parce qu'on se sent jugé aux yeux des autres, et finalement à ses propres yeux. Ou comment ce qui vous entoure vous amène à "rentrer dans le rang", et vous empêche de montrer, d'éprouver réellement les choses, que ce soit dans l'amitié comme dans le deuil.Une exploration de l'adolescence et de l'intime toute en délicatesse, et servie par un casting impeccable. Un mélodrame dur et poignant sur la quête de soi-même. Tout est parfait dans ce film. La réalisation est lumineuse, les acteurs impressionnants, le scénario intelligent, la direction artistique et la musique intenses. L'émotion va crescendo avec une grande sobriété. On retrouve les mêmes qualités que dans Girl. Une réussite totale sur un sujet sensible et peu vu au cinéma. Un grand film. Lukas Dhont ne manque pas une fois encore, de nous toucher au coeur et marquer nos esprits avec ce nouveau drame émouvant. Souvenez vous "Girl" il y a 4 ans.... de la même veine, de la même finesse ! Réussir à brosser, à approcher l'univers de ces 2 pré-ado, plus vraiment enfants, tout en douceur, bien illustré par exemple par les instruments de musique classique, tout en pudeur.... Restant toujours sobre, et sans jamais forcer le trait, cette histoire qui pourrait être simple et banale, et puis bascule. Toute la souffrance intérieure des parents, et l'apprentissage des émotions et des sentiments sont mis en lumière - excellente du reste- et dans la profondeur des yeux d' Eden Dambrine ( Leo ). A noter les deux beaux rôles aussi des 2 mamans : Sophie ( Emilie Dequenne) et Nathalie( Léa Drucker ). Film plein de force et d'émotion, rare et brillant....!! Dés la première minute le spectateur est plongé dans l’intimité de ces deux ados, on est dans le film du début à la fin sans jamais en sortir.. Un film véritablement bouleversant, très réel de ce qu’il se passe dans la vraie vie, on croirait une histoire vraie, c’est joué justement, aucun cliché ni même faute de justesse. La caméra et les plans sont parfaitement ajustés, je m’attendais pas à une telle claque ! J’ai été vraiment surpris et ému, par la qualité du jeu d’acteur d’Eden orchestré parfaitement par le réalisateur Lukas Dhont. Comment arriver à rendre une fiction aussi belle que dure, car oui c’est horrible, les ados sont comme ça entre eux, et la féminité de ces 2 ados leur relation caché, est tout simplement parfaitement illustré ici comme elle pourrait se passer.. La chute qui arrive assez vite dans le film est autant plus dure que plausible. Un chef d’œuvre, tout simplement, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corp, merci !
Est-ce qu'une accumulation de non-dits et de silences (très parlants) sont obligatoirement une marque de subtilité ? Pas toujours, et c'est bien là que pêche Close, en faisant montre d'une apparente pudeur devant le chagrin qui laisse au contraire filtrer une volonté d'accentuer les stigmates de l'émotion. La bascule est très nette dans le film, après un début en douceur, censé planter le décor avec l'amitié profonde qui lie deux garçons de 13 ans, deux frères plus que deux amoureux, tout du moins est-ce ainsi qu'ils voient leur relation. Que ceux qui n'ont pas connu de ces complicités à deux durant leurs jeunes années et aussi parfois la "trahison" qui y a mis fin, pour un chagrin immense sur l'instant, jettent la première pierre sur Lukas Dhont, le réalisateur de Girl, dont le nouveau long-métrage était très attendu. Mais force est de constater qu'il manque à Close une vraie fluidité narrative, le réalisateur préférant la répétition de certains motifs (les gamins à vélo, l'école, le hockey ...) à des scènes plus longues qui auraient empêché une certaine part de brume d'envahir un récit qui a aussi le tort d'enfermer ses jeunes héros, et plus particulièrement celui qui souffre, après la bascule évoquée plus haut. Le film nous retient alors en otage des sentiments du garçon, de sa culpabilité en premier lieu, se lovant ainsi dans un climat mélodramatique plombant. Cette immersion dans l'apprentissage de la douleur a des visées un peu trop claires et programmatiques pour ne pas donner envie de s'en extraire quand les larmes sont requises avec une telle obstination (et talent aussi, pour être honnête). Le sujet de ce film est très profond, sensible et intéressant mais malheureusement je le trouve traité de façon bien trop suggestive et contemplative. En cela je trouve que ça le rend superficiel dans le sens où l'on n'accède pas à l'intériorité des personnages, on reste en surface. Sinon l'image est magnifique et l'acteur principal très bon et juste.
Quel ennui ! Quelle lenteur ! Un film beaucoup trop long, dont le sujet n'est pas traité mais juste évoqué, par le prisme des émotions des personnages. Les dialogues sont quasiment inexistants ou sans aucun intérêt. La répétition ad nauseam des scènes (le hockey, très bruyant), la cour de récré, les cultures de fleurs, les repas en famille.... ne fait que souligner la vacuité de la narration. Un ennui abyssal... Accepter de voir le film jusqu'à la fin tient de l'héroïsme. Seul point positif : les jeunes garçons sont incarnés, heureusement, par de bons acteurs, qui parviennent in extremis à sauver le film de la débâcle. Le sujet, grave, aurait vraiment mérité mieux. Grand Prix du Festival de Cannes (2022). Voilà qui devrait conduire à ce qu’un large public adepte des salles obscures se sente obligé d’apprécier, mais pas forcément de louer excessivement ! Par contre, il n’est pas certain que ça déplace le très grand public populaire. Le thème est à dessein très sentimental. Mais des sentiments, c’est parfois difficile à mettre en scène et faire jaillir de l’écran (et ça n’a rien à voir avec la qualité de l’interprétation qui est réelle ici). Car il faut que ces sentiments s’appuient sur une expression, une action, une intrigue le cas échéant. Un peu plus qu’une simple trame de départ. Or ici c’est très elliptique de tout ça. Vous avez le cadre mais vous n’avez pas trop le fond. A vous spectateurs de deviner (au risque de vous méprendre d’ailleurs). C’est le style narratif qui veut ça. Du film d’auteur si vous n’avez pas deviné qui va encore faire pester un grand ponte de l’industrie du cinéma si vous voyez ce que je veux dire... Même si le sujet est prenant, la réalisation ne l’est pas autant. J’avoue que les dialogues, presque monosyllabiques, ne m’ont pas spécialement émus. La caméra a l’épaule ne m’a pas emballé non plus et encore moins dans les séquences interminables de hockey sur glace. Le harcèlement a l’école, l’homosexualité adolescente, l’amitié-camaraderie…autant de sujets tabous traités dans ce film qui, malgré la forme et le format, prennent une place intéressante dans ce film qui aurait pu aller bien plus loin…. "Close" ou la pornographie des sentiments. Ce film est une arnaque facile. Trop facile. Une guimauve écoeurante. Il pêche constamment par son excès de sentimentalisme outré et pleurnichard. Le réalisateur utilise les ficelles les plus grossières pour tirer les larmes du spectateur et poser ses personnages en éternelles victimes. Même la musique larmoyante finit par achever toute bonne volonté.
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