CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2900 

 

 

n°2900
 
" Loulou "

 

 

(1980)-(Fr)-(1h50)  -      Drame, Romance   

 

Réal. :     Maurice  Pialat     

 

 

Acteurs:  I.Huppert, G.Depardieu, G.Marchand ...

 

Synopsis

 

Interdit - 12 ans

Loulou marque la première collaboration entre Gérard Depardieu et Maurice Pialat. Ce ne sera pas l’entente cordiale entre les deux hommes. Le cinéaste malmène l’acteur, lui reproche d’être paresseux, pas assez professionnel. Depardieu donne l’impression de ne pas jouer, d’être vraiment Loulou, avec un naturel que l’on retrouve chez les comédiens amateurs que Pialat aime fréquemment employer. Heureusement, Depardieu saura pardonner l’agressivité de Pialat, qui ne s’épargne rien en consacrant un film à l’amant de la femme qu’il a aimée. Ils se retrouveront pour Police, cinq ans plus tard, puis pour Sous le soleil de Satan (Palme d'or à Cannes en 1987) et enfin dans Le garçu, œuvre plus apaisée de Maurice Pialat dans laquelle Depardieu n’est plus l’amant mais le mari, et finalement le double cinématographique du cinéaste. Les deux hommes ont appris à s’aimer et à se connaître, leur complicité et leur admiration sont désormais totales et réciproques

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Histoire de plumard (y en a beaucoup). C'est du Pialat. Ca devrait etre suffisant pour donner envie à quiconque de voir ses films, j'espère. Maurice Pialat filmait la vie comme il la voyait, et non comme il la souhaitait. certains filment des effets spéciaux... Pialat filme les engueulades. la monotonie et les envies, Pialat filme des corps et des asperités en prise avec leur environnement, leur époque, le tout filmé dans un réalisme cru. En 30 ans que le film a été tourné, tout a changé et rien n'a changé, Pialat a su le voir et filmer la vérité du moment et celle de la condition humaine Certains reprocheront le rythme mais Pialat sait faire jaillir la vérité, l'énergie, l'énervement de personnages ballotés. Trio Depardieu-Huppert-Marchand au naturel, géniallissime, belle photo.

Avec Loulou Pialat signe une histoire d amour naturaliste ou l on voit les personnage de la manière la plus simple et la plus crue possible. Loin d être sublimé les personnages sont épiés dénudés comme disséqués par la caméra et le spectateur. Dans une autre époque et un art différent cela m a beaucoup fait penser aux romans de Zola dans la manière de décrire les personnages sans fioritures. Les trois acteurs principaux Depardieu, Huppert et un formidable Guy Marchand sont excellents et entourés de seconds rôles criant de vérité. La scène du repas dominical qui dégénère est un des grands moments du film avec un final que j ai trouvé d une beauté froide touchante.

En 1979 commence le tournage d'un film qui restera dans les mémoires pour avoir traité deux milieux majeurs du peuple français: les bourgeois et les loubards. Le duo formé par Gérard Depardieu et Isabelle Huppert nous rappelle les moeurs libres des années 1970. Il faut préciser qu'au cours de cette décennie, il était devenu presque normal de se montrer nu que l'on soit un homme ou une femme ce qui explique lors de la sortie du film en 1980 son interdiction aux enfants de moins de douze ans. Ce fut une telle polémique que le film a connu un important succès au box-office. Quant à l'intrigue proprement dite, elle est simple et bien développée, une bourgeoise tombant amoureuse d'un loubard, la première traversant une certaine dépression que le second parvient à guérir de par son comportement spontané et rigolard. Avec lui, elle se sent à son aise, avec son mari bourgeois joué par Guy Marchand, c'est la froideur, la violence, la jalousie et un profond ennui. Tout cela pour dire que si le film se contente de montrer un message clair, celui que deux êtres apparemment si différents qui vivent ensemble dans la pauvreté et dans le très minimum social sont heureux malgré tout et que pour eux, qui vivra verra et peu importe le confort, peu importe le maquillage, peu importe la grosse voiture, peu importe l'argent du moment que l'on trouve en son partenaire son alter-ego. Un message qui veut dire que la vie, ce n'est pas de travailler à tort et à travers pour accumuler une immense fortune et se complaire dans les produits de luxe comme la société de consommation d'aujourd'hui, c'est de vivre le moment présent avec l'amour de son choix et s'ils sont heureux ensembles à coté des poubelles plutôt que dans un studio, il ne faut pas les dissuader en leur indiquant de changer de mode de vie car la morale, eux, ils ne la connaissent pas, ils prennent tout ce que l'on leur veut bien leur donner, ils disent merci et le reste, ils s'en moquent, que ce soit la vanité des passants ou les opinions des différentes familles. Un film qui marque bien son époque, celle de la liberté de changer de mode de vie comme on change de culotte. Un excellent portrait de société.

 

Loulou n'a rien d'un chef d'oeuvre, je ne comprends pas en quoi ce film est une perle, m'enfin bon, chacun ses goûts, je l'ai trouvé banal, une histoire d'amour simplette et pas vraiment passionnante, le genre de film où y'a pas vraiment d'histoire à proprement parler, à cette époque c’était récurrent ce genre de film, c'est juste une histoire d'amour sans grand intérêt, Isabelle Huppert, Gérard Depardieu et Guy Marchand sont très bons et heureusement qu'ils sont là car sans eux le film sert un peu à rien, il n'est pas nul mais pas indispensable.

Maurice Pialat,bien qu'unanimement salué par la critique française,ne représente pas trop ma tasse de thé. Aux récits charpentés et bien construits,il préfère les tranches de vie dépressives et improvisées. "Loulou"(1979) se situe dans cette lignée là. Une femme désœuvrée s'ennuie royalement avec son bourgeois de compagnon où leurs rapports ne sont que rancœurs et efforts excessifs. Alors quand Nelly tombe sur un loubard sans le sou,c'est le coup de cœur irraisonné mais pourvoyeur de sensations bien plus fortes. Qu'importe alors qu'elle vive dans le dénuement et que les écarts sociaux deviennent difficilement surmontables. Emblématique de la décennie 70 libertaire où se montrer un et avec plusieurs partenaires n'avait rien de choquant,cette chronique laisse toutefois en plan,car on n'entre pas en empathie avec ces personnages de marginaux et que le film semble tourner dans une éternelle boucle répétitive. Isabelle Huppert et Gérard Depardieu ne surprennent pas,et on retient plutôt Guy Marchand,délaissé et sonné.

 

Loulou de Maurice Pialat : voilà un film pour le moins novateur ! Bourgeois contre voyous, le fric de papa-maman contre la démerde dans la rue... Gérard Depardieu et Isabelle Huppert sont deux acteurs des plus impressionnants du Cinéma : avec Jean Gabin, Depardieu est le seul qui ait dominé le Cinéma français plusieurs décennies durant. On peut le trouver insupportable, mais on ne peut pas nier son talent de comédien. Maurice Pialat, que je ne connaissais jusqu'alors, est un de ces cinéastes par qui le scandale arrivait. En effet, Loulou est un film cru, qui présente la vie des personnages sans détour, résume leur vie par une de ses tranches les plus significatives : il ne se passe rien. Morne et insignifiant, le récit de Loulou ne trouve pas de fil conducteur précis, et ce ne serait rien si Pialat arrivait à nous transporter par ses images. Mais non : on ne parvient pas à décoller. Terre-à-terre, Loulou comporte ses quelques moments forts : Isabelle Huppert qui disparaît brutalement entre deux voitures, le déjeuner familial à la campagne qui se termine mal, une grossesse interrompue... mais les personnages n'arrivent pas à dialoguer, ou du moins ne font pas rentrer leur spectateur dans leur vie. Or, si ce n'est de la faute des acteurs, où est donc le problème, monsieur Pialat ?

Les jeunes Huppert, Depardieu et Marchand sont certes convaincants. Mais le film traîne en longueur et souffre de lenteurs et de banalités qui finissent pas lasser. Ce d'autant qu'il a mal vieilli. En effet, les supposées provocations et audaces de l'époque font doucement rigoler de nos jours! Si au moins Pialat s'était plus engagé dans un sujet aussi tabou que l'avortement à l'époque. Hélas non! C'est tout juste s'il l'effleure... dommage! "Loulou" est une vraie déception de la part d'un auteur comme Pialat.

e suis un des très rares à ne partager l'admiration quasi-unanime auquel a le droit Maurice Pialat. Si je fais exception de "Nous ne vieillirons pas ensemble" que j'ai beaucoup aimé et qui montre que le réalisateur était capable de faire un excellent film quand il y mettait un minimum de rigueur, de "La Maison des bois" que je n'ai pas encore vu à ma grande honte, et peut-être de "Van Gogh" bien que je ne partage pas du tout la vision qu'à le cinéaste de l'artiste néerlandais, tous les films que j'ai regardés du cinéaste m'ont tous ennuyé. Histoire décousue sans la moindre continuité dramatique, personnages jamais creusés, seconds rôles mauvais, aspect technique incroyablement bâclé, rythme mou, voilà ce qu'est pour moi en général un film de Maurice Pialat dont le seul intérêt est de s'appuyer pour les rôles principaux sur de très grands acteurs, comme par exemple Gérard Depardieu ou Isabelle Huppert. "Loulou" n'est pas une exception et est l'exacte représentation de l'idée que je me fais d'un Maurice Pialat.

 

 

 

Index Films

 

Sommaire  MAGALMA