Fiche 2889
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" Les
Magnétiques "
(2021)-(Fr)-(1h39) - Drame
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Synopsis
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Une petite ville de province au début des années 80. Philippe vit dans l’ombre de son frère, Jérôme, le soleil noir de la bande. Entre la radio pirate, le garage du père et la menace du service militaire, les deux frères ignorent qu’ils vivent là les derniers feux d’un monde sur le point de disparaître.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma
Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Pour qui était jeune entre 1981 et 1988, « Les Magnétiques » va sonner comme la séquence nostalgie de leurs plus belles années grâce à des scènes — entre joie pure et mélancolie — de virées en Mobylette, de premiers baisers émouvants, de beuveries arrosées au son des tubes rock et punk de l’époque. Un constat historique cruel, alors que les rapports d'aînesse entre les héros finissent par s'inverser. Le tout, bercé dans une mise en scène ultra-sensuelle, qui donne aux musiques et aux sons un rôle charnel d'une rare puissance. « Les Magnétiques » a la grâce des joies éphémères et la mélancolie des lendemains qui (dé)chantent. Au début des années 1980, deux jeunes frères, passionnés de musique, tentent d’échapper à l’ennui de la vie de province. Remarquable de justesse, cette belle capsule temporelle nous ramène à l’époque lointaine où l’avenir appartenait à la gauche. Malgré l’hommage appuyé – voire fantasmé – aux années 1980 et aux appareils de l’époque (platines, cassettes, walkman, etc.), une énergie toute contemporaine se dégage de ces séquences qui sonnent juste. L’allure tranquille, le jeu retenu et la voix mal assurée de Thimotée Robart renforcent la dimension intemporelle de ce récit d’initiation. C’est moins la précision historique qui semble intéresser Vincent Maël Cardona qu’une forme de qualité atmosphérique : comment l’époque suinte dans le mélange d’excitation et d’ennui de toutes ces nuits hivernales, de ces fêtes sombres, de ces défoulements cafardeux. Entreprise nostalgique, le film change toutefois de cap en cours de route, abandonnant l'évocation des premières radios indépendantes pour ausculter les aléas amoureux de son personnage principal. La playlist en impose, mais rien ne dépote vraiment dans cette reconstitution minutieuse, débordant de zèle et de rétrophilie.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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C'est dans l'encapsulation de l'atmosphère d'une époque riche d'espérances vite déçues que Les Magnétiques captive le mieux. Cette flamme des années 80, après l'élection de Mitterrand, est on ne peut plus présente dans un film romanesque, apprentissage d'un jeune homme qui n'est pas un mâle alpha (sic) mais un garçon timide et taiseux, passionné de sons. Radio pirate, service militaire, vie dans un trou perdu de province et émois sentimentaux : le récit d'initiation est en place, un peu trop sage peut-être, hormis lors d'une séquence virtuose dans un studio berlinois. Le réalisateur, Vincent Maël Cardona, à l'image du héros de son film, n'est pas du genre démonstratif et, dans un sens, cela le dessert, les thèmes abordés étant plus effleurés qu'approfondis, notamment les relations entre le frère aîné et son cadet, introverti, ou encore avec le père. Dans Les Magnétiques, il y a des élans réprimés, des moments d'épiphanie de courte durée et la frustration de ne pas savoir ce que va devenir son personnage principal. Mais le film a le charme évanescent des œuvres pudiques qui ont le bon goût de ne rien surligner, ce qui est rafraichissant, et réussit à capter l'essence de la jeunesse, toutes époques confondues, cette combinaison complexe d'insolence et d'irrésolution. Avec des acteurs encore peu connus et très convaincants : Thimotée Robart, bien sûr, mais aussi Marie Colomb, qui mérite le qualificatif de magnétique. J'ai été bluffé par ce film, il raconte une période que j'ai vécue, et des lieux qui m'ont marqué comme le Berlin de 1980. Comment ce jeune réalisateur, né précisément en 1980 ainsi que son équipe de co-scénaristes ont ils eu autant de réussite dans leur propos? Il est étonnant pour moi de constater que les artistes de ma génération, ont été infoutus de décrire l'époque et qu'il faut que ce soient des jeunes qui en parlent le mieux, en langage de cinéma. Le film se tient, et l'errance narrative dénoncée par certains reflète simplement l'errance existentielle de nos vies à ce moment là. De la mienne en tout cas. Les gars qui ont fait le Vietnam ont eu 250 films sur leur expérience, nous rien. Merci a cette équipe d'avoir tenté et réussi ce voyage dans le temps. J'imagine que les illusions perdues restituait correctement son temps, mais plus personne n'est là pour le confirmer. Moi je vous le dis, si l'époque vous intéresse : Foncez y !
Le début des années 80 c'est la libéralisation des ondes, l'arrivée de Mitterrand et le départ de Ian Curtis. Les Magnétiques parle de tout cela mais n'arrive pas à vraiment décoller même si son ton donne envie de voir les futurs travaux du réalisateur dont c'est le premier film. Les moments où le jeune héros manipule des bandes et utilise le larsen des micros pour créer en direct un Sound design novateur pour l'époque sont de toute beauté. Dommage que le reste ne soit pas au diapason. Difficile de noter ce film, qui n'était pas du tout ce que j'attendais voir. Je pensais revivre mes années 80 puisque j'avais 18 ans en ce 10 mai 81. Des années d'étudiante gaie....libres. Ce film est sombre , triste....et donc déstabilisant . Il ne représente pas du tout mes années 80 . Passée cette déception , en faisant abstraction de mes attentes , il y a quelques beaux passages .....sensibles ....une scène d'amour ....le message de Filou à Marianne via les ondes ..... Prix SACD de la Quinzaine des réalisateurs et prix d'Ornano-Valenti au Festival de Deauville, “Les Magnétiques” est le premier long-métrage de Vincent Maël Cardona. Nous sommes en 1981 et Mitterrand vient de remporter l’élection présidentielle. Un jeune passionné de musique cherche à fuir l’idée du service militaire en composant ses propres mixes pour la radio pirate de son frère avec ses cassettes audio. Entre eux, la mystérieuse Marianne vient émanciper ces adolescents en mal d’aventures. “Les Magnétiques” est un film sentimental sur l’apprentissage qui se passe de longues palabres pour évoquer le temps à travers les bandes son. Un film à l’énergie douce qui se ressent plus qu’il ne se raconte.
Un scénario dont on ne comprend pas les tenants et les aboutissants… Une bande-son qui utilise les mêmes réglages pour la musique que pour les voix, si bien qu'on a du mal à suivre les dialogues… Prévoyez des boules Quies ! Étonnant que France Inter ait sélectionné ce film. Le sujet m'intéressait et je me faisais plutôt une joie de voir ce film car j'étais ado à l'époque où se déroule l'histoire. Malheureusement je n'ai pas du tout aimé ce film. Je l'ai trouvé pénible, glauque et déprimant. La réalisation est mollassone et terne. Rien à sauver en ce qui concerne. C'est bien dommage et c'est une grande déception.
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