Fiche 2887
| n°2887 | |
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" Burning
days "
(2022)-(Turc)-(2h11) - Drame, Thriller
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Synopsis
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Emre, un jeune procureur déterminé et inflexible, vient d’être nommé dans une petite ville reculée de Turquie. À peine arrivé, il se heurte aux notables locaux bien décidés à défendre leurs privilèges par tous les moyens, même les plus extrêmes.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma
Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Solaire et sombre, ce thriller politique met en lumière, au risque de se brûler, ce qui se joue depuis le trop long mandat de Recep Tayyip Erdogan, à savoir l’institutionnalisation de la corruption doublée d’un système de terreur. Un film dont la colère sourde s'exprime au travers d'une mise en scène envoûtante et d'un casting parfait. Burning Days se sert du réel, et du réel seulement, pour créer de l'épouvante autour d'une situation sociale et politique alarmante. Un séduisant cauchemar. La force de ce film au scénario dédaléen, qui réconcilierait Nuri Bilge Ceylan et Asghar Farhadi, repose aussi sur ses équivoques : qui manipule qui ? Le chevalier blanc est-il vraiment si blanc, et son allié journaliste, si sincère ? Une fable politique aux allures de polar brûlant dans laquelle le réalisateur turc Emin Alper dénonce avec brio la dérive autoritaire et populiste de son pays, la Turquie. Emin Alper impressionne avec sa mise en scène, qui brille par son découpage des plans remarquable et orchestre une montée en puissance progressive. Jusqu’à flirter avec le western. Emin Alper réalise un film qui retient l’attention par des scènes fortes, mais qui manque de subtilité pour pleinement convaincre. Ce thriller métaphorique sonde les ressorts du populisme. Plus subtil dans son propos que dans sa mise en scène. Outre la tentative d’introduire ponctuellement dans l’image des éléments hallucinatoires (délires du protagoniste après avoir été drogué par ses ennemis), Burning Days se limite à un style lourdement appuyé : vision esthétisante de la nature, recours à une musique pompeuse.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Remarquable. Les films les plus effrayants ne sont pas toujours les films d'horreur. Ici, l'effroi naît du spectacle d'une populace en proie à une haine aveugle . On sent la foule gronder comme un animal menaçant et la haine monter par vagues comme un raz-de-marée. L'homme contre lequel elle est dirigée sent le piège se refermer sur lui et tente d'arracher à sa mémoire les images d'une nuit d'ivresse où l'on s'est juré sa perte. Le film séduit par sa finesse psychologique et une angoisse distillée goutte à goutte comme un venin. Une belle réflexion sur la bêtise de la foule, l'étroitesse d'esprit de la province et la haine de l'autre. Il y a même du Kafka dans le héros torturé par une faute qu'on lui impute et dont il n'a pas le souvenir. Et l'acteur principal est magnifique - ce qui ne gâte rien... Attention, petit chef d’œuvre, le genre de film qui emporte le spectateur sur son passage, inutile de résister…..L’histoire westernienne, d’un procureur qui doit faire face à l’imprévu, gravissime, je n’en dis pas plus….Bilge Ceylan, a transformé le cinéma turque, nul doute que emin Alper, le réalisateur a bien compris la leçon…Quel régal dans la mise en scène, entre clair-obscur et lumière, entre gros plans et panoramique, entre musique psychédélique sombre et mélodie classique, le spectateur est hypnotisé, par la dynamique du film, pourtant peu nerveux …Et que dire du scénario, tiré à quatre épingles, nous menant de surprises en surprises,…L’acteur principal Selahattin Pasali est l’acteur idéal pour offrir au film toute son ambiguïté, celle que recherche le metteur en scène…Promiscuité des acteurs, distance sociale, puissance de la mise en scène, les mots me manquent, j’ai vu un film CHOC…. Je conseille sans hésiter Ai vu le magnifique film turc "Burning days" du réalisateur Emin Alper. Je ne savais strictement rien de ce film avant de le voir, si ce n'est sa nationalité et j'aime beaucoup le cinéma turc toujours très innovant. Formellement c'est un très beau film aux cadrages très éloquents, la photographie est superbe, la mise en scène fluide et très bien construite (enchainement de certaines séquences, position et mouvements de la caméra) un superbe travail sur le son. Pour le fond ce film est une allégorie de la Turquie actuelle sous le joug de son dictateur Erdogan. Un jeune procureur, Emre, prend ses fonctions dans une toute petite ville d'Anatolie. Très vite il est le spectateur et l'acteur des malversations, de la corruption, de la terreur, de la manipulation exercées par le Maire. Un journaliste, Murat, va lui servir de lanceur d'alerte. Avec un suspens qui va crescendo ce thriller politique est construit sous forme de 4 chapitres. On peut lire ce film également comme la presse (Murat) et l'opposition (Aime) dans une relation d'attirance qui fait face au totalitarisme et l'oppression (Sahin). Mais qui manipule qui ? Dans quel but ? Comment exercer le pouvoir que l'on détient tout petit soit il ? Selahattin Pasali est extraordinaire dans son interprétation du jeune procureur, sa palette de jeu est très large et toujours subtile. Le film commence au bord d'un gouffre et le spectateur plonge de suite dans cette parabole étourdissante et effrayante. Le scénario va de rebonds en virages à 360 degrés. Plus Emre enquête plus le piège se resserre. Fable sur la montée du populisme et l'effondrement de la démocratie. Réjouissant cinématographiquement et glaçant par ce qu'il dé VOIR ABSOLUMENT.
"Burning Days" en compétition l'an dernier au festival de Cannes (sélection un Certain Regard) est un thriller dramatique turc convenable. En effet même si j'aurais aimé que le réalisateur Emin Alper prenne plus de risque notamment sur les questions LBGT et que l'histoire met un certain temps à décoller, le montage du film est très réussi (récompensé l'an dernier aux European Film Awards) dans une histoire qui devient prenante et anxiogène au fil des minutes, dénonçant la corruption et l'homophobie ambiante en Turquie avec la prestation convaincante de l'acteur principal Selahattin Paşalı.
Des critiques enthousiastes, on parle de génie, de film phare ... j'ai du mal à les suivre. Le film démarre parfaitement mais s'enlise hélas assez vite car on a du mal à suivre et à comprendre exactement ce qui se passe. On suit en gros mais pas dans le détail ce qui devient assez vite pénible. Qui a fait quoi au juste ? La victime se jette d'elle-même au milieu des fauves ? C'est quoi ces trous ? Quant à la fin on nous laisse sur notre ... faim. Coupez ! C'est fini. Ah bon ? On nous explique pas. Non, c'est comme çà. C'est grand dommage car les acteurs sont excellents Contrairement à beaucoup de critiques émérites, je n'ai vu en lieu de chef d'œuvre qu'un film turc mollasson bâti sur des thèmes déjà vus et revus notamment dans le cinéma turc ou iranien. L'irruption de la modernité, des intellectuels de la ville dans une campagne reculée de Turquie où la population s'accommode du clanisme, des petites magouilles et des lâchetés quotidiennes pourrait tout aussi bien avoir été tournée dans telle ou telle région de notre pays si vertueux. Il n'est pas nécessaire de faire des milliers de kilomètres pour voir des machos avinés faire le tour du village en tirant en l'air pour manifester leur joie à l'occasion d'un mariage ou de l'élection du maire. D'où mes interrogations sur les réflexions des spectateurs relatives au populisme des politiciens turcs ou aux magouilles d'Erdogan. Je n'ai rien vu de tout ça dans ce film plutôt condescendant et méprisant à l'égard des habitants d'une campagne déshéritée d'Anatolie. Rien n'est abouti dans ce film mal ficelé, mal écrit... Ennuyeux d'un bout à l'autre. Des personnages inconsistants (en particulier le procureur), le film oscille entre enquête policière et satyre politique sans choisir entre les deux, et sans finir aucune des pistes ouvertes... Donc on s'ennuie ferme et , à la fin qui n'en est pas une, on réalise qu'on a vraiment perdu son temps.
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