CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2878 

 

 

n°2878
 
" La reine blanche "

 

 

(1991-(Fr)-(1h59)  -       Comédie dramatique   

 

Réal. :     Jean-Loup  Hubert   

 

 

Acteurs:  C.Deneuve, R.Bohringer, B.Giraudeau ...

 

Synopsis

 

 

Deux copains d'enfance ont réalisé deux rêves qu'ils avaient en commun. Jean Ripoche réalise le premier, celui de partir à la découverte du monde sur un bateau. Yvon Legoualoudec réalise quant à lui le second, séduire la jolie Liliane Soulas.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Encore un film magnifique de Jean-Loup Hubert! Poésie et nostalgie du début des sixties! Catherine Deneuve incarne une modeste bourgeoise de province partagée entre son mari fou d'orgueil, le bourru Richard Bohringer, et son amour de jeunesse, le sensible Bernard Giraudeau! Second rôle précieux, Jean Carmet est aussi parfait en vieil alcoolique qui sait bien des choses que d'autres ne savent pas. "La reine blanche" est un grand film d'acteurs avec des moments inoubliables (cf. la partie de boules, la fabrication du char...). Le scénario est chaleureux, les dialogues brillants et la musique de Delerue, très belle! Tout palpite autour de Trentemoult, sur les bords de Loire, au sud de la ville de Nantes chère à Jacques Demy : l'atmosphère d'une époque, la beauté des choses, la mélancolie, les illusions perdues...Quel dommage que les films de Jean-Loup Hubert ne passent plus trop à la télévision! Car c'est toujours agréable de pouvoir revoir des oeuvres populaires comme "Le grand chemin", "Après la guerre" ou "La reine blanche"...

Un bel hommage à la ville de Nantes pour ce film. L'ensemble du casting est harmonieux. Mention spéciale pour Catherine Deneuve et Bernard Giraudeau

La Reine blanche s’inscrit dans cette veine du cinéma français populaire abordant la thématique du traumatisme par la métaphore de la malédiction : soit un personnage issu d’une communauté qui la retrouve après des années de séparation de façon à régler ses comptes avec elle, mais qui doit lutter avec les non-dits et l’hypocrisie de personnes mettant au crédit de la superstition leur propre lâcheté. Nous pensons notamment à L’Été meurtrier (Jean Becker, 1983), avec un même Georges Delerue à la musique, ainsi qu’à La Maison assassinée (Georges Lautner, 1988), sans oublier les adaptations des romans de Marcel Pagnol par Claude Berri, Jean de Florette et Manon des Sources (1986). La chronique bretonne, où surgit le motif du départ et du retour inhérent à la localisation portuaire, devient ainsi le support à une exploration de la mémoire individuelle et collective : le discours social consistant à bannir un prétendant jugé d’extraction insuffisante contre une somme d’argent se charge d’un discours sociétal sur le racisme ambiant, si bien que le métissage affiché par la famille Legaloudec est tantôt perçu comme la marque visible d’une ostracisation que l’on condamne (discours des villageois) tantôt placé sous le signe du progrès et de la beauté (discours des votants et des protagonistes). La répétition d’un même événement structurant la communauté, à savoir la fête communale précédée de l’élection de la reine et consacrée par le défilé de cette dernière sur un char du cortège, établit en réalité une fracture identitaire entre l’ancien monde et le nouveau, éclaircit la permanence du passé dans un présent que l’on ressent en se donnant des coups, éclaire la marche inarrêtable du temps et des changements qu’il apporte. Jean Eustache avait déjà représenté cela dans son diptyque consacré à la Rosière de Pessac (1968 et 1979). Le soin apporté à la photographie, proche de tableaux impressionnistes – en témoigne l’ouverture bucolique que vient perturber la querelle des amis –, immortalise cette somme d’anecdotes reliées les unes aux autres par des fondus au noir, somme porteuse de l’essentiel, à savoir de la lutte incessante entre le Beau et le Laid, entre l’ancien et le moderne, entre la vie humaine restituée dans ses paradoxes et ses passions qui écartèlent et les préjugés qui tentent de la figer. Une réussite.

 

Un bon film français avec des acteurs de haut talent.

Le scénario est en soi relativement médiocre, car il ressemble férocement à celui d'un piètre téléfilm sentimental. Mais les assez nombreux gags présents sauvent le film. Evidemment, c'est Jean Carmet qui est le support de la plupart des gags réussis.

Un film sympathique qui profite d'une belle brochette d'acteurs. Petit regret, avec un scénario moins timoré le film aurait sans doute acquis une tout autre stature.Ps: il y a une inversion des personnages dans le résumé.

 

 

 

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