Fiche 2873
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L'épreuve du feu "
(2025)-(Fr)-(1h45) - Comédie dramatique
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Synopsis
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Hugo a 19 ans. Comme chaque été, il passe ses vacances sur une île atlantique, dans la petite maison familiale. Mais cette année est différente, Hugo s’est transformé physiquement et arrive accompagné de sa petite amie, Queen, une esthéticienne dont la verve et les longs ongles strassés détonnent avec la sobriété et la timidité du jeune homme. Rapidement, le couple devient l’objet de tous les regards.
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Captant joliment les élans naturels comme les hésitations et frustrations de jeunesse, "L’Épreuve du feu" évoque avec acuité les erreurs que chacun a pu commettre, par inconscience des blessures provoquées comme par méconnaissance de ses propres désirs. Le film d'Aurélien Peyre est une ode à rester soi-même, à aimer les gens qu'on aime malgré le regard lourd de la société, à garder ses positions, quitte à ne pas être intégré à des bandes, souvent toxiques. Félix Lefebvre est phénoménal. Subtil et douloureux, il incarne l’ambivalence, les tiraillements, les contradictions d’un jeune homme en devenir, pris entre ce qu’il désire et ce qu’on attend de lui. Jusque dans son final assez radical dans la noirceur, L’Épreuve du feu parvient à faire entendre une voix et un ton très singuliers à l’intérieur même d’un genre estampillé. Assez attendu dans ses articulations, ce premier long-métrage a pourtant des atouts à faire valoir, notamment sa façon de parler d’une société de classes sans en faire un discours, la caractérisation intéressante de ses personnages, et l’engagement de ses interprètes. L’entreprise du long métrage, malgré sa réussite par endroits, s’avère dès lors fondée sur une injustice faite à ses personnages. Si les deux interprètes, Anja Verderosa et Félix Lefebvre, habitent très dignement la tragédie, Queen et Hugo, eux, ne peuvent tout à fait s’affirmer que quand elle se met en sourdine Le film s’avère bien plus attaché aux incertitudes de son héros qu’à la réelle beauté de son héroïne, ici sacrifiée sur l’autel de la démonstration sociologique.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Un film sensible sur l’âge auquel le regard du groupe est important et où la nécessité d’être validé par celui-ci prime parfois sur la réalité des sentiments. On est pris de tendresse pour cette jeune femme qui fait ses premiers pas dans un nouveau milieu qu’elle ne connaît pas, et qui néanmoins s’assume telle qu’elle est, elle s’y dévoile en toute honnêteté et sincérité, malgré les qu’en dira-t-on. On assiste aux tourments sentimentaux d’un jeune homme perdu entre l’idée de plaire aux autres et d’être integré, et l’idée que lui-même se fait de l’amour. Ce film nous rappelle qu’il ne faut pas se fier uniquement aux apparences et aux à priori de classe sociale. Anja Verderosa crève l’écran pour son premier grand rôle au cinéma et Félix Lefevre nous livre encore une fois une performance juste et de qualité. Dans L’Épreuve du feu, Aurélien Peyre explore la transformation et le regard social à travers Hugo, jeune homme revenu sur l’île de son enfance, métamorphosé physiquement et accompagné de Queen, une compagne charismatique. Leur arrivée attise la curiosité d’une ancienne bande d’amis, révélant faux-semblants, rapports de force et blessures intimes. Là où le cinéma inverse rarement les rôles, Hugo incarne celui qui souffre du jugement et Queen porte une assurance de façade, dissimulant sa fragilité. Ce huis clos à ciel ouvert, façonné par l’absence de parents et la symbolique des lieux — villas cossues, maison familiale modeste, manoir dominant — devient un terrain d’épreuves. La séquence du bateau, véritable graal social pour Hugo, illustre la quête désespérée d’appartenance. Félix Lefebvre livre un Hugo intense, oscillant entre retenue et brûlure intérieure ; Anja Verderosa, découverte par casting sauvage, insuffle à Queen force et vulnérabilité ; Suzanne Jouannet marque par son aura silencieuse. La musique de Maud Geffray, scintillante et contrastée, amplifie l’atmosphère entre lumière et pénombre. Par ses silences éloquents et sa photographie soignée, L’Épreuve du feu devient un rite initiatique moderne sur l’identité, la reconnaissance et la vérité derrière les apparences. J'ai adoré cette histoire qui peut se passer dans la vraie vie, Hugo accompagné de sa petite amie Queen ils vont passer les vacances ensemble, Queen sa petite amie paraît superficielle avec ses long ongles du coup elle va être jugée par soit disant des amis d'enfance d'Hugo pour la plupart sont très toxiques l'actrice qui incarne Queen Anja Verderosa est très touchante, faut le dire elle crève l'écran et très talentueuse elle va faire une grande carrière et l'acteur Félix Lefebvre toujours aussi talentueux les autres acteurs jouent bien aussi je conseille ce film qui fait réfléchir. Hugo, jeune homme d'une vingtaine d'années, revient sur l'île bretonne où il passait ses été adolescents et y retrouve un groupe de connaissances toxiques. Mais il revient après avoir perdu beaucoup de poids, et accompagné de sa première copine, une bimbo qui détonne dans le paysage. Loin d'une simple romance, L'Épreuve du feu parle à la fois de la pression du groupe, de l'envie de validation par les pairs des jeunes mâles, des rapports de classe et de tous les non-dits et actes manqués qui jalonnent nos vies. Aurélien Peyre réussit un film à la fois solaire et intensément triste et met en valeur le talent de tout un groupe de jeunes comédiens, dont le toujours parfait Félix Lefebvre et la si touchante Anja Verderosa qui donne une profondeur subtile à son personnage de bimblo intelligente et mélancolique.
Une jeune troupe d’acteurs efficace menée par Félix Lefebvre et la jeune Anja Verderosa formant un couple intéressant que tout oppose. Quelques maladresses scenaristiques qui n’empêche pas le film d’être touchant et subtile. Un premier long métrage touchant et subtil sur le poids des barrières de classe dans le sentiment amoureux. Félix Lefebvre est parfait. On regrettera juste la diction un peu hasardeuse de ses jeunes partenaires, qui nous fait parfois comprendre un mot sur deux. Il y a des qualités évidentes dans ce film, en particulier les acteurs très impliqués, pour autant le scénario n’a pas réussis à totalement m’intéresser, même si rien est déshonorant, peut-être que les histoires de cœurs ainsi représentés ne me conviennent pas. Tout à fait visible cependant.
Scénario plat comme un café froid.On nous promet une comédie dramatique originale, mais on obtient un récit convenu : transformation extérieure, couple excentrique, regard de la bande… tout cela semble déjà vu, vu trop tôt. L’île de Noirmoutier n’est qu’un décor photo-générique sans supplément d’âme, et la pseudo-tension sociale n’atteint jamais autre chose qu’un sempiternel cliché. Film décevant plein de clichés et surtout très mal joué. La qualité photographique est nulle alors que les paysages sont magnifiques. À éviter. Je viens de sortir de la séance, avec un gros malaise quant aux messages véhiculés dans le film...On comprend qu'Hugo était harcelé, dans le proche passé, par la bande de jeunes qu'il recroise, car il était gros. Ces derniers continuent manifestement de le maltraiter en le prenant de haut/en le regardant avec condescendance/en méprisant sa petite amie. Forcément, on se demande : pourquoi continue-t-il de vouloir être "pote" avec eux? Pourquoi persévérer dans ces relations clairement extrêmement toxiques? J'ai du mal à comprendre les motivations du personnages, sinon la FOMO, et un manque de respect lui Mais ok, pourquoi pas... Seulement, j'attends le moment où il va se réveiller... et j'attends... et j'attends encore... Et ce moment ne vient jamais, sauf à la toute fin, ou, après une énième maltraitance de la part de cette "bande", il se décide enfin à leur dire de se barrer, tout en ajoutant "les gens ne changent pas". Mais quelle est cette phrase absurde? Bien sûr que si, les gens changent. Mais pour que les gens changent, il faut : avoir eu le courage de leur dire ce qu'il y avait à changer, qu'ils aient eu le courage de l'accueillir, qu'ils s'en soient excusés, et qu'ils aient, d'eux-même, la volonté de changer. Rien de tout ça n'est montré dans le film, c'est même le contraire : le harcèlement et l'ostracisation qui continuent. Donc qu'est-ce qui aurait pu laisser Hugo (et le public) penser qu'ils avaient "l'envie de changer"? Absolument rien. Donc cette phrase n'a aucun sens, et le film n'en ai pas trop non plus, du coup... Dommage, la promesse était sympa.
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