Fiche 2872
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" La Loi
du Seigneur "
(1956)-(Am)-(2h20) - Drame, Western
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Synopsis
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Une famille quaker est prise entre les deux camps durant la guerre de Secession.
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Critiques Presse
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William Wyler signe avec "La Loi du Seigneur" un beau film classique, dans le sens noble du terme. La famille et la non-violence sont les deux grands thèmes de ce film léger qui sait basculer dans le drame avec aisance tout en parvenant à en ressortir avec la même habileté grâce à une pleine maîtrise du rythme et de la narration (même si certaines transitions doivent à quelques grosses ficelles scénaristiques). Wyler sera surtout parvenu à rendre intéressants et attachants tous les personnages, y compris l'oie Samantha, et à questionner de façon frontale la non-violence, sujet inévitable puisque c'est une famille quaker qui est ici mise en scène. Le problème est discuté à travers des dialogues d'une grande profondeur et un scénario non sans failles mais qui n'évite pas la difficulté. Une belle Palme d'Or à la réalisation élégante en accord avec la tonalité du récit, servie par des comédiens d'exception. Une belle réussite cinématographique, peu aux goûts des générations 2000 par sa forme jugée larmoyante, qui prendra place dans les grands classiques du cinéma américain grâce à son coté profond enjoué et tendre. Ce film doit beaucoup à Wyler dont on reconnait la façon de faire et aux acteurs qui ont donné le maximum d’eux même pour un tel sujet. Il est difficile de faire apparaître les défauts humains ainsi que les qualités avec autant de retenues, il est vrai que le cadre de vie des Quakers (comme ceux des Amishs) s’y prête merveilleusement. Tous les sentiments les plus nobles apparaissent tour à tour derrière un humour de bon aloi, les mauvais se dissimulant derrière la fatalité du contexte de la guerre de sécession qui atteint l’Indiana. Gary Cooper comme d’habitude est parfait, Dorothy McGuire à trouvé là un rôle proche de sa vraie vie, elle en fait presque trop. La mise en scène est superbe avec quelques séquences inoubliables, la course des cabriolets qui emprunte deux fois un pont en bois proche de l’illinois en fait partie. La manière dont Eliza accueille le détachement sudiste est un modèle d’intelligence lors d’une telle situation, cela permettra d’éviter l’incendie de la ferme et sauvera la vie Samantha son oie de compagnie superbement photogénique. Malgré son âge, cette comedie conserve sa fraicheur et sa légèreté. Mâtinée de romance et d'un peu d'action, l'histoire, dans sa grande partie, a effet "feel-good" appréciable provoqué par un humour efficace et une brochette de personnages au fort capital sympathie. En revanche, la dernier quart du film prend une orientation dramatique assez maladroite jusqu'à un final bâclé et brusque. Dommage mais le plaisir n'en est que peu altéré. Ce très beau film de William Wyler doit sa réussite en grande partie à son casting qui est véritablement irréprochable. En effet, que ce soit Gary Cooper, Dorothy McGuire ou encore Anthony Perkins, tous les protagonistes interprètent à merveille cette touchante famille de quakers, qui est prise entre les deux clans durant la guerre de Sécession et qui désapprouve toute forme de violence. Mais, il ne faudrait pas on plus négliger la très belle mise en scène de Wyler qui nous offre quelques séquences mémorables, mais aussi la superbe photographie de Ellsworth Fredericks ou encore la très belle partition du mythique Dimitri Tiomkin. Il s'agit donc d'un passionnant western des années 50 et qui se visionne très agréablement.
Alors que la guerre de Sécession fait rage, une famille de quakers reste à l'écart du conflit à cause de leur religion. Mais au fur et à mesure que la guerre se rapproche, l'engagement semble inévitable pour certains tandis que le patriarche (incarné par le solide Gary Cooper) veut maintenir les choses de façon pacifique. Avec "La loi du Seigneur", William Wyler est loin de nous livrer un grand film mais il n'empêche que celui-ci se laisse voir avec plaisir, notamment grâce à son côté bucolique et tranquille et à son humour. Si le sujet devient de plus en plus sérieux au fil du film, l'ensemble garde toujours un aspect léger et prend bien soin de nous attacher aux personnages. Parmi la famille Birdwell, on remarquera d'ailleurs un jeune Anthony Perkins qui dévoile déjà une partie de son talent. Palme d'or au festival de Cannes 1957, "La loi du seigneur" s'intéresse à la vie d'une famille de quakers pendant la guerre de Sécession, entre pittoresques moments du quotidien et interrogation (surtout dans la seconde partie du film) sur la pertinence de la non-violence en temps de guerre. William Wyler ne vise pas la reconstitution ultra-réaliste mais joue plutôt la carte de la chronique tendre et émouvante. Tout cela est réellement vivant et chaleureux, d'autant plus que Wyler affiche une belle maîtrise de l'alternance entre humour et émotion, notamment grâce à des acteurs à l'aise dans ces deux registres, comme le toujours imposant Gary Cooper, l'intense Anthony Perkins et la moins connue mais parfaite Dorothy McGuire. On regrette néanmoins une durée un rien excessive et un manque de cruauté qui rend l'ensemble un peu trop gentil et rassurant. Des faiblesses qui ne doivent pas faire oublier que ce film reste une belle oeuvre classique, à la John Ford, même si celui-ci aurait pu en tirer un film majeur !
Le film est à l’image de son sermon au début. Un quart d’heure de morale et d’ennui pour démarrer. Ça promet. Mais ce n’est pas fini!!!!! Le bal. La maison aux trois filles avides de sexe. Appelons les choses par leur nom...... Si vous avez aimé la petite maison dans la prairie. Voici le film. Tout le monde est si poli et parle si bien que même les généraux baissent la tête en demandant avec humilité s’ils veulent venir se battre eux aussi. Les amoureux ridiculement niais. La droiture, le sens de l’honneur, jusqu’à la nausée. L’écœurement. Ce n’est pas un film, c’est un catalogue de bons sentiments, de patriotisme, du sens du devoir. Daté, oublié, enterré.
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