CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2862 

 

 

n°2862
 
" Peter's friends "

( Les amis de Peter )

 

(1992-(An)-(1h40)  -      Comédie dramatique   

 

Réal. :     Kenneth  Brannagh   

 

 

Acteurs:  S.Fry, E.Thomson, I.Staunton ...

 

Synopsis

 

 

Le soir du nouvel an 1982, Peter et ses amis tentent d'animer un dîner pour le moins formel où des invités très élégants ne s'amusent pas du tout. Dix ans plus tard, Peter hérite du domaine familial et se trouve désemparé par la mort de son père. Désireux de retrouver la chaleur et la fraternité qu'il connut avec ses amis, il décide de convier pour le réveillon du nouvel an ses anciens camarades d'université.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

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Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Comédie douce-amère britannique… donc réussie. Drôle au début quand nos vieux amis se retrouvent, la façade se lézarde subtilement et chacun, derrière sa réussite, montre ses failles et ses rancœurs. Chacun, derrière son gâchis personnel, reste attachant parce que très humain. Un film sur la vie, l’amitié, l’amour et quelques autres catastrophes naturelles (sic), qui amuse mais touche aussi. Inutile de préciser que l’interprétation est grandiose. Si la mise en scène est sans grande originalité, les dialogues sont en revanche étincelants et on apprécie toujours les vieux tubes de la BO. Un bon vieux film.

Même si le terme est souvent galvaudé,"Peter's Friends"(1992)est l'un des meilleurs films de potes.Entendons par là sur les retrouvailles d'un groupe d'amis qui ne se sont pas vu depuis longtemps,et qui retrouvent leurs automatismes,entre rancoeurs,souvenirs ravivés,et problèmes sentimentaux.C'est bien simple,dans le genre,la référence reste "Les copains d'abord",mais la comédie pinçante de Kenneth Branagh n'est pas très loin derrière.Un manoir dans la campagne anglaise sert de cadre à des retrouvailles le week-end du nouvel an.Il y a le maître de cérémonie guindé mais accueillant(Stephen Fry).L'auteur alcoolique(Branagh lui-même)et sa femme hollywoodienne névrosée(Rita Rudner).Le créateur de jingles mélomane(Hugh Laurie)et son épouse excessivement inquiète pour son bébé(Imelda Stauton).La vieille fille chaleureuse(Emma Thompson).Et la nymphomane en quête de respect(Alphonsia Emmanuel).Leurs rapports,empreints d'accrochages et de réconciliations enflammées,ce sont ceux que chacun d'entre nous peut avoir avec ses amis proches.Quand la trentaine est bien entamée,automatiquement on fait le bilan de sa vie et on compare avec ses voisins.La bande-son,composée de standards pop des 80's rappelle cette nostalgie retrouvée et les 400 coups passés.Le coeur est obligé de suivre...

Un des films qui m'ont le plus touché... D'excellents acteurs tout en finesse (avec évidemment Stephen Fry, grandiose), beaucoup de scènes drôles mais surtout énormément d'émotion, surtout dans les rapports entre Peter et la gouvernante du château... Une belle parabole sur le temps qui passe et les choses réellement importantes.

J'ai revu "Peter's friends" avec autant de plaisir que les personnages du film en ont à se retrouver. Les écueils de la vie, les tragédies, les amours déçues... tout est soudain allégé dans ce refuge cocooning so british dont Kenneth Branagh a le secret. Et là où tant d'autres "films de potes" s'égarent souvent dans le larmoyant et le prévisible, Brannagh nous mitonne des personnages tout en finesse. Pourtant les mêmes ingrédients sont utilisés : des vérités sont dites, des reproches sont faits, chaque protagoniste stéréotypé par la vie a sa petite révélation personnelle alors que couve la surprise finale, celle qui renforcera d'autant plus leur amitié. Mais ce week-end chez Peter s'écoule avec tant de facilité qu'on a plus envie de quitter la petite troupe, comme eux n'ont plus envie de se quitter au final. Ce film est le film que G. Canet aurait dû voir avant de faire "Les petits mouchoirs", une leçon de cinéma qui n'aurait pas été superflue (et s'il l'a déjà vu, son navet est d'autant plus affligeant).

 

S'éloignant pour l'occasion de Shakespeare et ses héros torturés, Kenneth Branagh s'essaye à la comédie dramatique pour un résultat enlevé, bien écrit et aux situations souvent justes. Car si la réalisation est un peu plate et le scénario non sans facilités (le discours est en définitive assez consensuel), on prend plaisir à suivre ce week-end entre amis virant parfois au règlement de comptes, Branagh prenant bien le soin de n'idéaliser personne, le comportement de chacun pouvant être toujours compréhensible. Et puis quelques vérités bien placées n'étant jamais foncièrement mauvaises, certaines scènes sont vraiment savoureuses, sans que la dimension comique ne soit pour autant délaissée, à l'image d'une poignée de passages plutôt réjouissants. Enfin, film anglais oblige, le casting est royal : mention spéciale pour Stephen Fry et surtout Emma Thompson, irrésistibles. Bref, pas inoubliable ce « Peter's Friends », mais agréable et sympathique : c'est toujours ça de pris.

 

Après "Les copains d'abord" de Lawrence Kasdan ou "Mes meilleurs copains" de Jean-Marie Poiré, Kenneth Branagh se lance à son tour dans la comédie de personnages et la réunion formelle de quelques potes (ici une ancienne troupe de comédiens), incapables de recouvrer, dix ans plus tard, leurs aptitudes à la fantaisie et à l'amitié. La jeunesse s'est dissipée et chacun de ces bientôt quadragénaires, frustré par ses rêves inaboutis ou marqué par les drames de la vie, traine sa croix. Malgré le ton de la comédie, les paroles maladroites des uns et des autres mettent à nu les rancoeurs et trahissent les postures convenues. La force du film est de savoir conférer une réelle gravité, quoique désamorcée en surface par la comédie, aux personnages, qui en tirent une dimension psychologique et dramatique conséquente. Sa faiblesse tient à l'approche conventionnelle de Branagh. Le cinéaste ne renouvelle le genre ni par une mise en scène personnelle ni par le ton, et la situation d'ensemble apparait, dès lors, trop conforme à un certain modèle. 

 

 

 

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