CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2855 

 

 

n°2855
 
" Lost in the night "

 

 

(2023)-(Mex,All,PB,Dan)-(1h59)  -      Drame, Thriller   

 

Réal. :     Amat  Escalante   

 

 

Acteurs:  J-D Trevinho, E.Exposito, B.Mori ...

 

Synopsis

 

 

Dans une petite ville du Mexique, Emiliano recherche les responsables de la disparition de sa mère. Activiste écologiste, elle s’opposait à l’industrie minière locale. Ne recevant aucune aide de la police ou du système judiciaire, ses recherches le mènent à la riche famille Aldama.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

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Riche exploration de la psyché humaine et de l’ambiguïté morale du pays, "Lost in the Night" est un thriller à combustion lente à la mise en scène discrète mais puissante et inventive.

Une sorte de condensé lapidaire de l’enfer de la société mexicaine, mais aussi de notre monde moderne dans son ensemble, où hédonisme et violence sont parfois les deux faces d’une même médaille.

Charge féroce sur fond de lutte des classes, mise en scène lumineuse, acteurs sexy en diable (dont la starlette Ester Expósito, idole des réseaux sociaux, en instagrameuse suicidaire) : présenté au dernier Festival de Cannes, « Lost in the Night » mérite que vous vous y perdiez d’urgence.

Pleine de suspense et de scènes enlevées, cette dénonciation de la corruption et des écarts sociaux du pays met en lumière les talents d’une comédienne et mannequin espagnole de 23 ans que le jeune public connaît bien, Ester Exposito, star de la série « Elite ».

Sur ce chemin qui va droit à la tragédie, dans un contexte de corruption et de violence généralisées, le film parviendra à surprendre, assumant assez crânement sa dimension de roman-feuilleton au marxisme baroque.

Dommage que la résolution de l’intrigue fasse basculer le film dans le thriller, tant le mystère longtemps entretenu prenait des aspects presque lynchiens.

 Il s’avère que le nouveau film du réalisateur d’Heli fait preuve d’une certaine candeur et d’empathie que certains de ses fans ont pris, ironiquement, pour une forme d’embourgeoisement et une soumission aux conventions.

Lost in the Night semble figé dans un système esthétique enchaînant les mêmes plans impeccablement composés, au risque que les personnages soient cloués par un regard glacé d’entomologiste.

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

Un film étonnant qui déstabilise dans l'usage de certains plans et effets de montage, dans la noirceur trash de la société mexicaine qui affronte la futilité du quotidien. si la violence et la corruption sont omniprésentes, elles ne sont pas le vrai sujet de l'histoire qui est la crise existentielle des personnages qui se croisent chacun confrontés au même drame. Des jeux d'acteurs intéressants.

Emiliano recherche sa maman disparue depuis 3 ans. Une piste l’amène à la rencontre d’une riche famille d’artiste que la population locale rejette violemment. Entre attachement et investigations, son cœur balance. C’est poignant et merveilleusement bien réalisé.

 

Amat Escalante a changé depuis ses deux premiers longs-métrages, Sangre et Los Bastardos, que l'on qualifiera de radicaux, voire de barbares. Non qu'il ait renoncé à documenter la violence endémique de la société mexicaine et à illustrer ses écarts de classe abyssaux mais la forme a évolué. Depuis La région sauvage, ses scénarios se font plus sophistiqués, moins frontaux, et Lost in the Night (pourquoi ne pas avoir gardé le titre en espagnol ou l'avoir traduit en français ?) marque une nouvelle avancée, avec une architecture narrative qui se déploie avec une certaine virtuosité autour d'une atmosphère pas franche du collier et même délétère. Ses personnages sont travaillés et fascinants et arrivent à faire oublier que le film semble vouloir dresser le catalogue complet des maux du Mexique contemporain (les narcos, les disparitions, la corruption policière, les sectes religieuses), sans oublier d'y inclure l'art contemporain, les réseaux sociaux et ... l'amour. Dans son dénouement, après un passage peu convaincant par le thriller, Escalante tente de nous faire croire qu'il est capable de concurrencer Shakespeare, ce en quoi il se trompe, évidemment, et il nous laisse sur une impression mitigée, comme sur la totalité de ses précédents longs-métrages. L'on retient toutefois deux interprétations au-dessus du lot : celle de Juan Daniel Garcia Trevino et surtout celle de la jeune Espagnole Ester Exposito.

 

Lost in the night est un film surprenant, son titre évoque la nuit, il se déroulera quasiment exclusivement de jour, il commence comme une sorte de thriller politique, il n'en sera pas question par la suite... On développe une histoire d'amour de manière assez crue et explicite avant de totalement saborder le personnage féminin on ne sait pas trop pourquoi...On ne sait jamais ce que l'on regarde véritablement, surtout qu'au début du film aucun plan ne dure plus de deux secondes, tout s'enchaine très vite, comme s'il y avait une volonté d'avoir un côté nerveux et frénétique, où tout est important et où il y a trop de choses à dire et à montrer... Puis le rythme se calme, le film se pose, on a limite des moments qui sont juste là pour servir l'intrigue... avec un certain côté universel, avant de tomber dans son final dans le symbolisme le plus grossier.Le film part dans différentes propositions formelles, narratives, pas forcément cohérentes entre elles et sans réussir à totalement retomber sur ses pattes. Lost in the night est un film maladroit. Il y a plein d'aspects intéressants, mais ça n'est jamais totalement abouti. Il y a un côté un peu frustrant. Par exemple l'artiste qui a une sorte d'iroquoise, qui est violent avec sa femme (mais qui semble aimer ça sexuellement), est une figure assez trouble, on ne sait pas trop où le placer dans tout ça. Et là il se met à nu, augmentant encore son côté trouble et son aspect insaisissable avant de dès la scène suivante faire sauter toute ambiguïté. Je ne comprends pas comment le réalisateur peut systématiquement mettre un truc en place pour le saborder.Finalement l'aspect politique est quasiment absent, ça ne dénonce pas grand chose, c'est un peu vain... Et on ressort de là avec l'impression qu'on aurait dû avoir deux films différents, un sur des ados qui s'ennuient et se cherchent et un autre avec une enquête, les deux cohabitant assez mal ensemble.

Quand on pense que le titre original de ce film mexicain n’est autre que Perdidos en la noche, j’aimerais qu’on m’explique pourquoi les distributeurs – l’obscure Panama Production -, ont préféré une traduction anglaise à une française. Je vais vous le dire, parce que ça fait « film américain » et qu’ils ont pensé que ce serait plus vendeur que Perdus dans la nuit. C’est la 1ère fois que je vois un film d’Amat Escalante, et franchement, ces deux heures ne m’ont pas franchement donné l’envie de renouveler l’expérience. Dans une petite ville du Mexique, Emiliano recherche les responsables de la disparition de sa mère. Activiste écologiste, elle s’opposait à l’industrie minière locale. Ne recevant aucune aide de la police ou du système judiciaire, ses recherches le mènent à la riche famille Aldama. Verdict : le film dure 120 minutes et il y a une bonne heure en trop… c’est vous dire. Le héros est campé par un jeune débutant, Juan Daniel García Treviño… et ça se voit. Peu de présence, pas de charisme, sans intérêt. Ester Expósito, Barbara Mori, Fernando Bonilla, complètent le haut de l’affiche. Un monument de vanité, un modèle de néant, une montagne d’ennui… bref, un film à éviter si vous n’aviez pas compris mon point de vue ma foi très mesuré. Certains parlent de thriller à combustion lente… Le bel euphémisme que voilà, car on attend la mise à feu pendant deux heures… Bernique !.

Lost in the night souffre d'un écriture confuse et se perd dans les nombreuses lignes narratives qu'il tente de déployer. Entre le thriller écologiste, le simili-"Parasite" mexicain et le film d'enquête, il ne parvient jamais à trouver l'équilibre, ni à lier ces genres que ce soit en termes d'écriture ou dans la mise en scène. On pourra sauver quelques belles séquences et des acteurs et actrices de talent.

Un film avec du potentiel mais qui se perd totalement dans son scénario qui n’a pourtant rien de très original mais qui va dans tous les sens. Malgré un rythme (trop) lent, « Lost in the night » (qui se passe la plupart du temps en journée) n’a pas réussi à me tenir en haleine tellement je ne comprenais pas les chemins qu’il prenait.

 

 

 

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