Fiche 2853
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" La femme
infidèle "
(1969)-(Fr)-(1h38) - Drame, Thriller
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Synopsis
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Lorsqu'il apprend que sa femme le trompe, Charles décide de tuer son amant.
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Critiques Presse
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Hommage à Stéphane Audran avec " La Femme Infidèle ", un bon Thriller écrit et réalisé par Claude Chabrol. Un polar qui débute déjà dans une ambiance trouble qui va nous porter tout au long du film. Le scénario bien écrit se révèle simple mais efficace ; il nous conte un drame intense sur un rythme lent que l'on peut savourer ou regretter. L'histoire est magnifiquement portée par la musique de Pierre Jansen avec une BO envoutante et très présente. L'affiche nous propose un trio d'acteurs sublimes dont Maurice Ronet que l'on voit hélas trop peu. Stéphane Audran est très belle dans un jeu toujours sobre et un phrasé si fascinant. Michel Bouquet est lui aussi excellent ; son regard intense crève l'écran pour notre plus grand plaisir. La femme infidèle est la quintessence du cinéma de Claude Chabrol. Toutes les qualités du cinéaste sont additionnées : capacité à dérouler une intrigue de la façon la plus pure, direction d'acteurs parfaite, sobriété de la mise en scène proche de Melville, utilisation appropriée de la musique, étude millimétrée d'un milieu (la bourgeoisie) aux relations troubles et la psychologie complexe. Michel Bouquet trouve peut être ici son meilleur rôle : méprisé car trop bourgeois dans ses attitudes, pas assez libéré (la scène du dancing), il a aussi une sorte d'autorité qui en impose aux autres, et notamment à sa famille. Une grande violence perce son regard alors même que son sourire est doux, et semble mettre en confiance ses interlocuteurs. Confronté à une situation qu'il a lui même provoqué (sa femme le trompe, comment en serait il autrement ?), il commet un meurtre, pas forcément prémédité, dans une des scènes les plus mémorables du film. Quand la police tourne autour de sa femme, possible cause de la disparition de l'homme assassiné, celle ci comprends petit à petit ce qui s'est passé et devine chez son mari un caractère qu'elle n'avait jusqu'alors jamais soupçonné, une passion cachée derrière les conventions bourgeoises. Le dernier regard de Michel Bouquet, plein de détresse et de tendresse, clôt magnifiquement le film. Un des meilleurs Chabrol qui a l'immense mérite d'y aller franchement avec son sujet de prédilection, à savoir bien sûr la bourgeoisie, sans la surface du policier ou du inspiré d'un fait divers réel. C'est avec un oeil redoutablement affuté et une précision quasi-chirurgicale que le réalisateur décrit le cas d'un couple de bourgeois qu'un meurtre va paradoxalement réunir. Les interprétations de Stéphane Audran et surtout de Michel Bouquet, un des plus grands acteurs français, sont absolument parfaites. Sans aucun doute le meilleur des "drames bourgeois" mis en scène par le cinéaste ainsi qu'une brillante réussite. Drame bourgeois de 1968, tragédie antique transposée France pompidolienne... Quel palpitant huis-clos ! Un Chabrol d'une justesse absolue, bien avant qu'il ne cède à la facilité du trash dans ses caricatures. On sent venir la contraception, le bannissement des corsets dans ce film rappelant combien on se désaltérait dans les bureaux en plaisantant sur la jupe courte de la standardiste tellement troublante. Monsieur et Madame c'est autre chose. Ils sont établis sous contrat, réellement attachés si l'on en juge par leur dialogue (certes de sourds par moments), bien à l'abri matin et soir dans leur maison sous les arbres, distraits par la mini-télé qui grésille. Il y a bien cet écho sépulcral hors la chambre et les dix ans d'écart entre l'homme d'affaires qui ne s'en laisse pas conter et sa femme assignée au foyer quoique libre de ses journées supposées cosmétiques. Le discours du cinéaste peut s'étendre à tout couple une fois passée la fusion sexuelle, cette tendresse qui oscille entre sécurité et étouffement. Qu'une sanction se profile et voilà le duo resserré dans une complicité qui sent le soufre ! Jusqu'au dernier souffle ou pas reste à l'appréciation du spectateur.
C'est le premier film de Claude Chabrol que je vois et je suis très déçue car pour moi il a un style trop lent. C'est sûr il prend le temps de filmer mais l'ennui nous gagne. Cependant, il faut noter que les acteurs sont tous très bien !!! A découvrir. Plutôt pas mal....Certes pas un rythme effrenant,mais un film qui petit a petit vous prend....Michel Bouquet tout en froideur colle parfaitement au personnage,en évitant de montrer une quelconque émotion.C'est un assez bon film. Un scénario assez banal mais pas mauvais, adultère et meurtre. Film moins dérangeant que d'autres oeuvres du cinéaste cela dit le tout est bien interprété et filmé. Par contre la photographie et les lumières sont dignes d'un téléfilm.
L'un des films les plus cèlèbres de Claude Chabrol où tout le sujet (du moins une partie) est finalement rèsumè par le dernier plan entre Charles et Hèlène avec ce long regard d'amour! Un mari trompè (Michel Bouquet, remarquable) rencontre l'amant de sa femme et le tue! Chabrol met l'accent sur une famille de classe supèrieure dans une luxueuse villa quelque part en banlieue! Sans avoir un tempèrament de jaloux (peut-être parce que ça lui est très difficile d'être soupçonneux), le rèalisateur français touche juste dans les rapports de soupçon entre homme et femme! Un film comme "La femme infidèle n'exclut pas le cinèma d'Hitchcock avec une tension qui bouillonne sous la surface! Le problème, c'est que ce suspense psychologique profondèment ancrè dans son èpoque fait parti des films qui ont mal vieilli! Des lenteurs, une bourgeoisie vieillotte et une prestation dèphasèe de Maurice Ronet! Hommage à Stèphane Audran [1932-2018] avec ce charme mystèrieux qui n'appartenait qu'à elle! Ce n'est pas, il s'en faut, son meilleur rôle On lui prèfère largement "Le boucher"... Décidément les films français de cette époque sentent bon la naphtaline. Que ce film fait daté à présent. Un exemple parmi d’autres: cette petite secrétaire à la robe légère qui esquisse des sourires coquins en servant à ses patrons un petits whisky, pendant que ces derniers échangent des propos misogynes et paternalistes. Seule la scène au mitan du film ou l'on voit un échange un peu surréaliste entre un mari et l'amant de sa femme est véritablement originale, bien mise en scène et dialogué.
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