Fiche 2848
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" Pour lui " 0 (2011)-(All)-(1h50) - Drame
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Synopsis
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Franck, la quarantaine, en bonne santé, apprend une terrible nouvelle qui va profondément ébranler sa vie. Comment une famille ordinaire frappée par un évènement extraordinaire va-t-elle apprendre à célébrer, pour lui, la vie avant tout ?
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Critiques Presse
bonnes moyennes mauvaises critiques nd
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Le Monde Le Parisien
Le Journal du
dimanche Les Inrockuptibles
L'Express
Télérama Cahiers du Cinéma Positif
Paris Match Le Figaro Libération L'Humanité Première Ecran Large Elle Ouest France L'Obs Critikat.com La Croix
Dur, frontal et fort. Dresen joue sur du velours,, en s'attaquant bille en tête à ce sujet. Ici encore, il évite les facilités et les clichés pathétiques en abordant la maladie frontalement, d'entrée de jeu. Andreas Dresen ne s'apitoie pas. Il filme ordinairement une mort ordinaire. Et la vie qui, déjà, reprend, qui continue. La mère ouvre une fenêtre. Il neige dehors... Tout est atroce et naturel. De ce film remuant et magnifique, longtemps présent à la mémoire, on sort apaisé et reconnaissant. "Pour lui" est une expérience existentielle, une épreuve implacable partagée par les personnages et les spectateurs, qui nous permet d'apprendre à voir la mort en face, et de comprendre qu'il y a la vie, jusqu'au bout. "Pour lui" venge un siècle de mélodrames obscènes. Son honnêteté, sa rigueur formelle et la dignité de son regard n'appellent aucune espèce de contestation. Affreusement prévisible et émouvant, ce rendez-vous avec la mort vaut pour ses interprètes autant que pour son scénario balisé, qui ne soulève, néanmoins, ni tabous ni débats malaisés comme sur l'euthanasie. Les partis pris établis de Dresen peinent à se substituer à la fermeté convaincue de regard qui serait nécessaire pour échapper tout à fait aux pièges tendus par cette matière-là. Une fois le film lancé, Dresen consigne l'agonie du moribond sur son disque dur et n'a plus qu'à attendre, comme nous, que celui-ci trépasse. C'est bête, c'est obscène, c'est le prix Un certain regard 2011.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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J’y vois un beau témoignage d’amour et de douleur sur la façon dont on réagit à la maladie. Continuer à vivre comme avant. Et même faire comme si la maladie n’existait pas. C’est filmé comme un reportage et le style est très réaliste. Dur, touchant et bouleversant. Il y a 4 ans, le réalisateur allemand Andreas Dresen nous racontait la sexualité des septuagénaires dans "7ème ciel". Dans "Pour lui", il s'attaque à un tabou encore plus fort : le cancer, la mort inéluctable. Dès le début du film, le spectateur est fixé : un spécialiste annonce à un couple que Frank, le mari, est atteint d'une tumeur inopérable, inguérissable et qu'il ne lui reste donc que quelques mois à vivre. Le film, c'est l'histoire de ces quelques mois. Presque un documentaire, car très juste, mais en même temps une fiction avec quelques moments de respiration comme quand on voit la tumeur, interprétée par un acteur, venir se faire interviewer à la télévision chez un animateur de talk-show très connu en Allemagne. C'est émouvant, bouleversant même, mais ça ne verse jamais dans le pathos. L'interprétation est remarquable avec des comédiens d'une grande justesse, mais aussi de vrais médecins et de véritables infirmières. Un film qu'il faut voir. Andreas Dresen nous assène un film d'une force rare et d'une immense humanité, ce qui la plupart du temps ne va pas de pair. La description sans pathos mais aussi sans une once d'aménité, notamment pour le héros de ce drame, de la maladie qui frappe par surprise, au hasard, un homme, un père, un époux nous conduit à nous projeter dans ce malheur. La mise en scène, parfois proche du documentaire, prend le temps de nous glacer le sang par des longueurs étudiées, des plans silencieux et statiques d'une grande maîtrise. Si l'on ne voit pas le temps passer, la fin est vécue comme une délivrance. Un film qui marque!
Bon, j'avoue, je ne vais pas être objective. J'avoue, ce film m'a fait pleurer (un peu). En voyant les premiers plans, je me suis demandé ce que je foutais là. Ce film, pourtant, m'a presque fait du bien. Je me suis sentie moins seule. Non, je ne suis donc pas la seule à avoir vécu cela : le cancer de mon jeune époux, père de mes deux enfants. Oui, c'est ignoble de filmer cela. Oui, le cancer est ignoble. Oui, le corps cancéreux est lâche. Il lâche de partout. Ce film, malgré sa mise en scène un peu foutraque, a le mérite d'éviter tout tabou. Non, il n'en dit pas trop. Le cancer, c'est bien ça. Juste ça : le corps qui s'en va. Pour lui (2011) nous plonge dans la dure réalité auquel est confrontée une petite famille où du jour au lendemain, le père apprend qu’il est atteint d’une tumeur incurable au cerveau. Ses jours sont comptés, il sait que son état va empirer, Andreas Dresen nous fait vivre avec eux leurs angoisses, leur désarroi, leur impuissance face à cette terrible maladie. Ce qui frappe en premier les esprits ici, c’est la véracité avec laquelle le réalisateur est parvenu à retranscrire et à nous faire ressentir toutes ces émotions. Une fiction à travers laquelle le voyeurisme n’a pas lieu, on subit simplement de plein fouet les désagréments que subit le personnage principal, face à sa famille impuissante. De la lente dépression qui s’installe sournoisement à l’affaiblissement total, de la perte de repères en passant par les douleurs ressenties, Milan Peschel est parvenu à rendre son personnage crédible avec beaucoup de volonté et de force, on regrettera simplement que le film puisse être aussi long à se mettre en place (et qu’il puisse s’enliser dans une certaine routine). Malgré cela, le Prix "Un Certain Regard" lors du 64ème Festival de Cannes lui est amplement mérité. De l'annonce du diagnostic, au long cheminement dans la lutte contre la maladie, le film suit le combat d'un homme comme un autre victime d'une maladie qui menace tout un chacun. On est pas là pour s'amuser, on le comprend très rapidement. L'approche se veut clinique, froide, réaliste. Voilà ce qu'il se passe lorsque cela arrive à l'improviste. Le réalisateur évite le pathos, plongeant le spectateur dans le combat avec les espoirs et les déceptions. Le film remue et dérange, il n'est pas forcément agréable à regarder mais correspond à une certaine réalité que l'on ne peut refouler. Une épreuve dont il faut prendre la mesure avant de s'y atteler.
Comment dire? Ce n'est même pas gênant, c'est voyeur et déplacé. Le malade a mal, le malade vomit, le malade est grincheux, le malade perd la tête....allez dans un hôpital, vous aurez les mêmes sensations fortes. Aucun suspens, aucune tension. Ajoutez à cela une image très mauvaise...et c'est l'ennui total. Simple portrait d'une famille à voir les derniers mois de vie du père atteint d'une tumeur au cerveau. Il ne se passe pas grand chose à part la dégradation du malade. L'émotion n'est même pas au rendez-vous pour la fin. Pas intéressant... Le thème de la mort annoncée est très à la mode ces derniers temps et il touche ici un père de famille tristement banal. On suit donc sa déchéance physique au plus près avec une brutalité si cynique que l’on ne parvient pas à éprouver d’émotions pour cet homme au sort scellé. Les acteurs tentent de sauver ce mélodrame qui, se voulant psychologiquement éprouvant, s’avère surtout être l’apologie d’un voyeurisme obscène qui n'aurait eu d'intérêt que si une question telle que celle de l'euthanasie avait été soulevée. Les spectateurs amateurs du réalisme cruel de cette tragédie n’en ont certainement jamais vécu de similaire!
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