Fiche 2845
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"
Priscilla, folle du désert "
(1994)-(Austr)-(1h44) - Comédie musicale
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Synopsis
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Felicia et Mitzi, deux travestis australiens, et Bernadette, une transsexuelle, doivent se produire à l'autre bout du pays. Entre eux et l'hôtel où ils sont attendus s'étend le désert, immense et aride. Les trois amis ne se laissent pas décourager. Ils achètent un bus, qu'ils baptisent " Priscilla ", et foncent à tombeau ouvert sur les pistes sablonneuses.
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Critiques Spectateurs bonnes moyennes mauvaises
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Un road-movie avec une transsexuelle et deux drag queens ! On se demande où on s'embarque avant d'être pris au piège de ce film intelligent et brillant. Les trois protagonistes sont montrés à la fois avec tact mais sans concessions avec leurs défauts et leur faiblesse. La musique est bien, les costumes superbes. C'est vraiment très sympa et très attachant. Quant à Terence Stamp il est extraordinaire ! Le choc a été rude quand j'ai vu Mr. Smith, le méchant über-badass de Matrix se trémousser sur du disco en talon haut et robe à paillettes. Passé ce premier traumatisme, je peux enfin m'atteler comme il se doit au visionnage de ce Road-Movie Burlesque. Si parfois, le caractère excentrique de ses trois travelos qui ferait passer Vincent Mcdoom pour un modèle de virilité, a de quoi agacer, "Priscillia, folle du désert" a cette capacité à mettre de bonne humeur. Entre les paysages australiens, des scènes aux allures psychédéliques, les dialogues décalé et les quelques gags typés "choc des cultures" (qui, pour une fois, sont assez réussi), on peut dire que tout est réuni pour faire un bon film. Le pitch de départ aurait pu faire craindre le pire et aurait facilement pu tomber dans le graveleux et la provocation facile. Heureusement, "Priscilla, folle du désert" a été traité de façon intelligente, notamment dans l'écriture des personnages. Si vous ne vous appelez pas Christine Boutin ou Frigide Barjot, alors vous vous devez de voir ce film. Et voilà comment le "bush" à oreilles fait de ce petit film sympa, sorti discrètement, sans catastrophe,sans serpent dans l'avion, sans héros patriotique, sans bombes, ni bagnoles rutilantes, sans double air-bag obligatoire pour le casting, voilà donc comment un "petit" film devient génial, émouvant, drôle, humaniste. Ce road-movie hillarant à travers le désert autralien est magique, de couleurs, de répliques cultissimes, de chorégraphie. Il ouvre les yeux sur une autre forme d'intolérance, et l'on découvre qu'elle n'est pas là ou on le pense. C'est magique, enjoué, agrémenté d'une bande son osée !, dont je n'aurais jamais écouté une seule chanson spontanément. Mais celles-ci sont tellement bien placées au milieu du désert, des spectacles de bars, ou pendant le trajet dans le bus rose, qu'on ne peut que les fredonner avec les guys. Quant aux acteurs : parfaitement déjantés, drôles et désabusés, complètement dans leurs rôles. Vive la vie et la tolérance. GENIAL. Un excellent film qui raconte la traversée de l'immense Australie par un transexuel (Terence Stamp formidable dans un rôle à contre-emploi) et deux travestis dans un bus. Ils y rencontrent des autochtones, certains hostiles, d'autres amicaux. La musique et les spectacles sont superbes. De nombreux gags, on ne s'y ennuie pas et on ne tombe jamais dans le vulgaire.
Alors 2 défauts : le scénario tourne parfois en rond et une BO reprenant des standards des années 70-80 qui donne juste l'impression d'être là pour dynamiser l'ensemble... Mais 3 qualités qui font que le film mérite d'être vu : le trio Terence Stamp-Hugo Weaving-Guy Pearce est formidable, d'autant plus formidable en plus quand on connait la carrière antérieure et à venir aussi du premier et celles à venir tout court des deux autres, un des plus beaux exemples que souvent le contre-emploi donne de très bonnes choses ; ensuite les personnages où on va au-delà des stéréotypes pour nous présenter des véritables êtres de chair et de sang qui deviennent très vite attachants ; et pour finir les costumes hyper-kitsch-colorés-barjes-du jamais vu quoi très justement récompensés par un Oscar... Ah oui, un petit quatrième, avec quelques répliques excellentes (sortant surtout de la bouche du personnage de Terence Stamp !!!). Un plaidoyer léger, optimiste mais lucide, tendre pour la tolérance. Second long-métrage pour Stephan Elliott qui retrouve pour l’occasion l’acteur Hugo Weaving, après l’avoir dirigé dans Frauds (1993). Priscilla, folle du désert (1995) est un étonnant road-movie qui relate les aventures de deux drag-queens (travestis) et d’un transsexuel traversant l'Australie à bord d’un bus. La première chose qui nous surprend ici, c’est de constater que les trois premiers rôles ont été confié à des acteurs qui durant toute leur carrière n’auront eu que des rôles d’hommes virils, de brutes ou de salauds. De Terence Stamp à Hugo Weaving (la trilogie Matrix - 1999/2003) en passant Guy Pearce (qui démarrait tout juste sa carrière d’acteur), on ne cessera durant tout le film d’être surpris de retrouver ces acteurs grimer en femmes (tout en chantant, dansant, voir se trémoussant). Quant au film en lui-même, il est loin de toutes les caricatures qu’ont pu nous abreuver les films traitant de l’homosexualité ou de la transsexualité. Loin de tout cliché, on se prend au jeu et on apprécie ce voyage dépaysant se déroulant en plein cœur de l'Outback australien.
Le casting décoiffe… Après j’avoue que l’intrigue patine un peu. C’est bien gentil de jouer la carte du décalage et de l’amusement lié au travestissement, mais je trouve que le film ne parvient pas à sortir de sa trame basique, si bien qu’il m’a lassé à la longue. Dommage… Quelques moments sympathiques mais malheureusement trop peu nombreux. Le scénario était plutôt original mais ce road movie tourne assez rapidement en rond et n’évite pas de nombreux clichés sur la route. L’humour était assez peu présent également alors que le potentiel comique était important. A noter tout de même la bonne prestation des trois acteurs principaux même s’ils en font sans doute un peu trop. Le film n’est pas spécialement mauvais mais n’est pas très emballant. Des clichés et des préjugés sur un microcosme ou le drame humain (prostitution, violence,...) côtoie souvent l'excentricité (Divine, Syvester,...) ou l'amusement. Une farce qui manque d'humour. J'ai pas accroché, le film de Stephan Elliott est trop facile. On évite aucun des clichés sur les homosexuels/transsexuels, tout y est : le rose, le bonbon, les paillettes, les discours très sexuels, l'humour particulier. Difficile d'accrocher à cela. Se présentant comme un road movie, Priscilla tourne vite en rond, en raison d'un manque flagrant de scénario qui plus est, est ultra kitsch. Le trio d'acteurs n'aide pas vraiment à rendre le film plaisant.
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