CINECRITIKIUM

 

 

 Fiche  2842 

 

 

n°2842
 
" Reste un peu "

 

 

(2022)-(Fr)-(1h33)  -      Comédie   

 

Réal. :     Gad  Elmaleh    

 

 

Acteurs:  G.Elmaleh, R.Elmaleh, D.Elmaleh ...

 

Synopsis

 

 

Après trois années à vivre l’« American dream » Gad Elmaleh décide de rentrer en France. Sa famille et ses amis lui manquent. Du moins, c’est la réponse officielle pour justifier son retour… car Gad n’est pas (seulement) rentré pour le couscous de sa mère. Non, c’est une autre femme qu’il vient retrouver à Paris… la Vierge Marie.

 

 
  Critiques Presse 

  bonnes            moyennes           mauvaises      critiques  nd    

 

  Le Monde    Le Parisien    Le Journal du dimanche    Les Inrockuptibles     L'Express       Télérama      Cahiers du Cinéma       Positif    

 Paris Match     Le Figaro     Libération      L'Humanité    Première    Ecran Large     Elle    Ouest France   L'Obs   Critikat.com   La Croix 

 

Gad Elmaleh avance en funambule sur une ligne de crête entre documentaire et fiction, drame et comédie pour évoquer son cheminement spirituel et la crise de foi qui fut la sienne. Drôle et émouvant, Reste un peu est aussi un film très intime et courageux, doublé d’une déclaration d’amour à la famille de son auteur.

Sous la forme d’une auto-fiction, dans laquelle Gad Elmaleh invite ses parents à jouer leur propre rôle, le film se concentre sur les doutes du comédien, et compose un savant mélange entre pudeur et humour.

Cette quête intérieure, sur l’identité, l’exil et la spiritualité est au final un bel hommage aux siens et au Maroc. Mais cette réflexion sur la foi est aussi un film sur le mensonge. Comme si les deux étaient quand même inéluctablement liés.

Surprenant, courageux, « Reste un peu » est un long-métrage très intime en même temps que très drôle.

Entre confession autobiographique et comédie de mœurs, l’humoriste enrôle ses vrais parents, des rabbins (dont Delphine Horvilleur) et des prêtres, dans une mise en abyme tenant du docufiction, de la caméra espion, de l’autodérision, qu’on suit avec perplexité, amusement et pas mal de fascination.

Un peu raté, mais pas mal réussi quand même, Reste un peu a tout de même beaucoup de mérites, dont le principal est de sortir du lot et de poser la plupart des bonnes questions dans les bons termes. Et d'émouvoir, aussi, un peu.

Comme comédien, Gad Elmaleh n’a jamais semblé aussi à l’aise, même si son père David, exceptionnel, lui vole la vedette. Dommage qu’une fin soudain moins fluide et qu’une réalisation sans relief abîment le geste.

Tout ce dont il veut nous parler, c’est de ses atermoiements spirituels, qui produiront difficilement un autre effet sur les spectateur·rices que celui d’un caprice narcissique : j’ai toujours senti que la vierge Marie veillait sur moi, comment le faire accepter à ma famille juive ?

 

Critiques Spectateurs

  bonnes            moyennes           mauvaises 

 

 

La bande-annonce me semblait sympathique mais je craignais que cette histoire ne tienne pas la distance d’un long-métrage. En fait la surprise fut vraiment bonne car le film est très cohérent, avec une intéressante interrogation sur l’identité, le poids (positif et négatif) de la famille et la tradition à laquelle elle appartient. Il y a un peu d’humour mais Gad Elmaleh ne tombe pas dans la grosse comédie. Il y a aussi une démonstration sur la séduction du catholicisme à travers la beauté de ses eglises, ses rituels et cette espèce de béatitude des croyants convaincus. La réalisation et le montage sont tout à fait honorables. Un chemin personnel donc mais aussi un film digne d’intérêt.

Gad ELMALEH signe là un film intimiste et particulièrement jubilatoire. Troquant son habituel costume de comique trop démonstratif contre celui d'acteur authentique en quête de vérités, il entraîne ses propres parents dans son cheminement spirituel, ô combien torturé et controversé... L'humour n'est pas l'unique vibration que cette œuvre diffuse subtilement, car l'AMOUR invoque ici notre dite Unité, pour autant de chemins de croix... À VOIR ABSOLUMENT.

Gad Elmaleh nous offre un film intelligent...Vivre à New York, apporte la lumière, pas forcément religieuse...Le film quelque part reprend les codes du Stand Up New yorkais...( On pense forcément à Louis C.K) dans le fond du film comme dans sa forme...Je dois avouer que je suis passé par trois étapes, bien chronologiques;...La première demi-heure fait peur (prosélytisme ?) la deuxième demi-heure rassure ( distanciation) la troisième demi heure ouvre des pistes sur une problématique plus personnelle.....Je dois avouer que les gens bourrés de certitudes vont se poser des questions...Et que ceux bourrés d'incertitudes vont trouver des réponses...Tout ça pour nous dire que Gad a retrouvé sa mère, et qu'il lui dit avec malice " Reste un peu"...Est-ce sa mère la sainte vierge qu'il cherche ???Une vraie problématique catholique de laquelle se sont esquivés à temps ? les protestants...C'est vrai qu'à cinquante ans on réfléchit mieux qu' à vingt... En général.., Qu'on se le dise....On a du recul à à 50 ans....Le film a quelques blagounettes, un bel et consistant instant de réflexion chez le rabbin ( c'est une femme)...Bref c'est un film qui fait réfléchir autant qu'il distrait....Je conseille, sachant que dans la vie on peut douter de tout...New York vous l'apprend.....N'est ce pas notre lot quand on pense ????

 

C'est pas bon et c'est pas mauvais pour autant... Un film qui ne sait pas trop ou se situer : récit intimiste ? humour? Docufiction? Spirituel? J'ai pas réussit a vraiment trancher. Le sujet est explosif: un juif qui veut se convertir au catholicisme , difficile a traiter ! Ici , Gad choisit l'humour , il va au plus simple en y engageant ses parents (forts amusants au demeurant) tout en posant quelques questions bien senties. Le jeu moyen des acteurs n'arrange pas les choses mais je suis resté jusqu'au bout ! En résumé un film vite vu et vite oublié .

Un film qui a pour arme principale une accumulation de gags et de moments comiques ultra efficaces. Néanmoins, l'oeuvre s'appuie trop sur cette base. L'interprétation est en général assez limite et le scénario, quoique étant une histoire personnelle s'avère très limitée. On a beaucoup l'impression d'assister à des mini sketchs qui font passer le film en second plan.

 

Commence et se termine à Casablanca, ce film grand public est cousu de fil blanc. Dès les premières images on connaît le dénouement. Le double argument religion / appartenance ne laisse en effet que peu de place à la foi et à la possible conversion au catholicisme de l'interprète et réalisateur. L'argument de la crise mystique et de la révélation s'efface en effet bien vite devant le discours pro domo des us et coutumes culturelles sépharades dont ce film est l'apologie. Si la Vérité Si je Mens, dont il est une pâle resucée, pouvait concerner par son caractère pittoresque et caricaturale un large public de gentils curieux des habitudes du Sentier. Sauf à alimenter par tant de clichés l'antisémitisme qui n'a pas besoin de ça, on ne sait pas aujourd'hui à qui s'adresse ce film ? On saisit encore moins qui peut encore s'intéresser, se sentir concerné et touché par ce récit familial folklorique auto-centré, sinon Gad Elmaleh lui-même et sa famille ?

Je suis sortie de ce film très déçue. Je pensais trouver un film sur la rencontre de Gad avec Marie, mais ,loin d'escencer la religion catholique ( voir les propos irrespectueux de sa soeur vis à vis de Marie) , c'était plus sa rencontre avec sa judéité à laquelle on a assisté. Sinon ses parents sont touchants , mais je ne suis pas sûre qu'ils aient fait le film si l'issue avait été différente. Je pensais retrouver le parcours de ma grand mère née juive puis baptisée catholique à l'âge adulte, mais non, j'ai été "trompée sur la marchandise"!

Désolée... j'aurais voulu dire du bien... le sujet semblait intéressant profond et sincère... j'ai du mal à comprendre les critiques dithyrambiques... pour moi il s'agit d'un joli documentaire sur la famille de Gad Elmaleh, très tendre qui aborde "un peu" le sujet de la conversion mais c'est trop "moi moi moi, mes parents - très touchants - ma soeur" les gros plans... dommage Gad a l'air sincère mais le sujet a été effleuré, j'ai eu envie de partir avant le milieu du film.

Film décevant si l'on veut garder de Gad Elmaleh une image d'amuseur doté d'un charme rare et d'un humour à la fois décapant et plein de gentillesse. On entre ici par le biais de ce "docufiction" dans l'intimité du réalisateur-acteur et l'on y rencontre une partie de sa famille et de ses amis à l'occasion d'une crise religieuse aussi incongrue qu'incomprise par ses proches. L'utilisation de non-professionnels accroît paradoxalement la difficulté à croire à ce que le scénario développe et la répétition de scènes sans intérêt autre qu'anecdotique poussent le spectateur à ronger son frein en attendant une conclusion téléphonée.

 

 

 

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